Rémi Labrusse reçoit le prix Pierre Daix 2019
Ce lundi 2 décembre au musée national Picasso, son directeur Laurent le Bon annonçait le cinquième lauréat du prix Pierre Daix. Créé sous l’initiative de François Pinault, celui-ci récompense depuis cinq ans des ouvrages consacrés à l’histoire de l’art.
Par La rédaction.
Il y a quatre ans, quelques mois après la disparition de l’écrivain et historien de l’art Pierre Daix, son ami l’homme d’affaires François Pinault décide de lui faire honneur en créant un prix à son nom : chaque année, cette récompense distingue un nouveau livre consacré à l’art, s’étendant de l’ouvrage critique, historique, esthétique jusqu’à la monographie. Pour la 5ème édition du prix Pierre Daix, cinq ouvrages étaient sélectionnés par un jury composé, entre autres, de Laurent Le Bon, Laurence Bertrand Dorléac, Jean de Loisy et Alfred Pacquement, et présidé par Jean-Jacques Aillagon.
C’est au musée national Picasso que le lauréat du prix Pierre Daix 2019 est dévoilé ce lundi 2 décembre : il s'agit cette année du critique et historien de l’art Rémi Labrusse pour son ouvrage Préhistoire. L’envers du temps. Depuis des années, ce passionné de l’art du XXe siècle et de l’art pariétal s'intéresse aux croisements possibles entre l’art occidental et les arts du reste du monde, mais aussi entre les époques. Après avoir publié plusieurs monographies dont une consacrée à Miró, mais également à Bonnard et Matisse, l’historien a donc proposé une lecture de la préhistoire à l’aune des questionnements qui on traversé la création artistique depuis les trois derniers siècles. Publié aux éditions Hazan, Préhistoire. L’envers du temps complétait la remarquable exposition Préhistoire. Une énigme moderne, présentée au Centre Pompidou jusqu’en septembre dernier, dont Rémi Labrusse était lui-même co-commissaire.
Comme l’affirme le président du jury du prix Pierre Daix, Jean-Jacques Aillagon, “l’idée de préhistoire, ses contenus, ses contradictions, ses constructions affleurent sous la plume de Rémi Labrusse, à la lumière rasante de la modernité.” Organisé en sept grandes parties, son ouvrage questionne la notion même de préhistoire et d’art préhistorique, jusqu’à la mettre en regard avec des œuvres d’art classique à moderne, de Caspar David Friedrich à Max Ernst, de Barbara Hepworth à Robert Smithson. La récompense gratifiante du prix Pierre Daix permettra à son auteur de recevoir la somme de dix mille euros.