9 nov 2021

Georg Baselitz en couverture de Numéro art : un monument de l’art célébré au Centre Pompidou

Figure mythique, Georg Baselitz n’a cessé depuis les années 60 d’affirmer le pouvoir de la peinture tout en explorant le dessin, la gravure et la sculpture. Outrage au discours de son temps, l’art de Baselitz est et demeure scandaleux. Il n’en est pas moins célébré cet automne en couverture de Numéro art, au Centre Pompidou à travers une vaste rétrospective et au sein de la galerie Thaddaeus Ropac à Paris et Séoul. Pour le magazine, le directeur honoraire du Centre Pompidou Bernard Blistène et le directeur du Musée d’art moderne de Paris Fabrice Hergott reviennent sur son parcours hors norme.

Couverture photographiée par Christoph Schaller.

Textes par Bernard Blistène.

et Fabrice Hergott.

Georg Baselitz par Christoph Schaller dans son atelier.

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PAR FABRICE HERGOTT.

 

 

“Je m’imagine très bien comme une antenne prête à réceptionner, enterrée, la tête dans les nuages, une bobine entortillée au milieu. Je vois mieux ce qui se trouve derrière, loin, ce que je quitte, là d’où je viens, ce que j’ai entendu et vu – assez rempli d’images.” Pour entrer dans l’œuvre de Baselitz, il vaut mieux en effet se laisser porter par les images, leur apparition au fil des années, leur évolution tout au long d’une histoire longue de plus de soixante ans, les reprises, les répétitions, en sachant qu’il n’est plus possible aujourd’hui de se faire une idée juste tant l’œuvre est étendue et diverse : peintures, dessins, gravures. Si l’exposition du Centre Pompidou n’est pas la première en France, et encore moins à Paris – le CAPC de Bordeaux fut le premier, avant que le musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente  la grande rétrospective en 1996 et une autre en 2011 entièrement dédiée à son œuvre de sculpteur – celle-ci se présente comme une somme, pas définitive bien entendu, l’artiste a 83 ans et continue de travailler d’arrache-pied dans son atelier près de Munich, mais suffisamment évocatrice, comme aucune autre après ne pourra plus l’être. Si l’on en croit les rumeurs, aucune des œuvres majeures ne manquera, de telle sorte qu’elle restera une exposition de référence dans l’histoire des grandes expositions Baselitz et certaines des importantes rétrospectives qui marqueront les générations actuelles et à venir.

 

Souvenons-nous que Georg Baselitz est né Hans-Georg Kern en 1938 à Deutschbaselitz, un village de quelque 400 habitants situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Dresde. C’est là qu’il passe son enfance avant d’aller faire ses études à Berlin- Est, puis à Berlin-Ouest. Il rencontre l’artiste Ralf Winkler (A.R. Penck) dans la première moitié de la ville. Il sera comme son frère. Puis Elke Kretzschmar, qui deviendra sa femme, dans la seconde. Ils ne se quitteront jamais. Parce que son nom de Kern est très courant, il prend, en 1961, le nom original de son village et simplifie son prénom…

 

 

 

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