Le revolver qui a tué Van Gogh vendu à un prix fou
Ce revolver est sans doute l’arme la plus célèbre de l’histoire de l’art : le peintre Vincent Van Gogh l’aurait utilisé pour mettre fin à ses jours en 1890. Le revolver a été vendu par la maison AuctionArt – Rémy Le Fur ce mercredi 19 juin, à Drouot.
Par Anna Prudhomme.
Dans la chaleur du mois de juillet 1890, au milieu d’un champ de blé d’Auvers-sur-Oise, une balle de calibre 7mm traverse le torse du peintre Vincent Van Gogh. Le revolver tombe, l’artiste hollandais aussi. Quelques heures plus tard, blessé, il rentre dans l’auberge où il réside et peint depuis plusieurs mois. Puis meurt d’agonie dans les nuits qui suivront.
70 ans plus tard, l’arme est retrouvée au même endroit par un agriculteur et remise au propriétaire de l’auberge qui abritait jadis Van Gogh. Longtemps sujet à des crises psychologiques, la thèse du suicide demeure plausible, mais entre accident pour certains et assassinat pour d’autres, le doute plane encore. Toujours est-il qu’à l’été 2016, le revolver est reconnu et accueilli par le Musée Van Gogh d’Amsterdam, et mis à l’honneur au cours d’une exposition intitulée Aux confins de la folie, la maladie de Van Gogh.
Corrodé par la rouille, le revolver à broche utilisé par le peintre pour mettre fin à ses jours a fait l’objet hier, à Drouot (Paris), d’une impressionnante succession d’enchères. Organisé par la maison AuctionArt – Rémy Le Fur, le pistolet a finalement dépassé le double de son estimation haute, pour être adjugé 162 500 €. Comme l’affirme le commissaire-priseur, Grégoire Veyres “l’intérêt international suscité par cette vente témoigne du mythe qui entoure Vincent Van Gogh”.