25 oct 2023

L’artiste Meriem Bennani dévoile une toupie géante avec Audemars Piguet Contemporary

Pendant la foire Paris+ par Art Basel la semaine passée, le jardin des Tuileries s’est transformé en musée à ciel ouvert. On découvrait parmi la vingtaine d’œuvres exposées une toupie de deux mètres de haut, conçue par l’artiste Meriem Bennani en collaboration avec l’horloger de luxe Audemars Piguet Contemporary.

À Paris, la semaine de l’art n’a épargné personne : galeries, musées, églises, grandes places… et même jardins, à l’image du jardin des Tuileries, investi du 17 au 22 octobre dernier dans le cadre du programme public de la foire Paris+ par Art Basel. Vingt-six sculptures étonnantes et parfois monumentales y étaient alors exposées, créées par autant d’artistes de générations et de nationalités différentes. Un papillon en verre de deux mètres par Nicène Kossentini, une imposante pierre posée sur un rocking-chair par Alicja Kwade, un arbre en marbre de Claudia Comte, une maison démontable de Jean Prouvé et Pierre Jeanneret, une performance dansée de Romina de Novellis dans un kiosque… Intitulée “La Cinquième Saison”, cette exposition éphémère organisée par Paris+ par Art Basel et le musée du Louvre a en effet orchestré dans les jardins un vértiable dialogue entre les œuvres et le cadre exceptionnel du lieu, sa faune, sa flore mais aussi ses visiteurs.

 

Le projet “Windy” de Meriem Bennani pour Audemars Piguet Contemporary

 

Parmi ces installations surprenantes, une a particulièrement attiré les regards et les caméras de téléphone : disposée près du bassin des Trois Grâces, à l’entrée Est des Tuileries, une sorte de toupie géante en acier et en mousse tourbillonnait en continu. Haute de deux mètres, cette impressionnante structure noire imaginée par Meriem Bennani arrivait tout droit de la High Line de New York, où elle était exposée depuis juin 2022 grâce au mécénat de la maison d’horlogerie de luxe Audemars Piguet Contemporary, qui a permis sa fabrication.

Une toupie géante au cœur du jardin des Tuileries

 

Composée de 200 disques en mousse empilés les uns sur les autres et activés par un moteur de vélo électrique, cette sculpture prend le nom de Windy – autrement dit, “venteux”, en référence à son apparence semblable à celle d’une tornade, dont l’artiste marocaine imite ici les mouvements circulaires. Mais aussi, et surtout, cette installation mouvante convoque notre imaginaire d’enfant : on pourrait aisément y voir une référence à des dessins animés cultes tels que le Diable de Tasmanie ou Bip Bip et Coyote

 

Il faut dire que la vidéaste Meriem Bennani est elle-même friande de ces images d’animation, qui surgissent souvent dans ses créations. À l’instar de sa série de vidéos 2 Lizards (2020), sortie pendant les premiers mois de confinement, au sein de laquelle elle dépeint une vision surréaliste d’un monde mis à l’arrêt par la pandémie de covid au travers de personnages humanoïdes – ours, moutons, chevaux et, bien sûr, lézards, protagonistes principaux de ces films. 

 

Une affinité que l’artiste souligne également dans un communiqué de presse d’Audemars Piguet Contemporary, affirmant que son “projet s’inspire à la fois des images en mouvement et, à différents degrés, du processus d’animation, tout en présentant quelque chose de très différent”. En effet, la toupie de Meriem Bennani prend littéralement vie, tourbillonnant dans une énergie que la plasticienne qualifie de “chaotique”, devant des spectateurs aussi intrigués par ce mouvement qu’effrayés qu’il ne s’arrête, provoquant alors l’effondrement de la sculpture.