Rosalía en 7 collaborations musicales déjà cultes

par La rédaction.

Publié le 28 octobre 2025. Modifié le 29 octobre 2025.

Rosalía revient avec l’album Lux

Depuis ses débuts dans les conservatoires de Catalogne, Rosalía Vila Tobella a tracé une trajectoire sans équivalent dans la pop contemporaine. Formée au flamenco le plus pur – en témoigne son premier album Los ángeles (2017) – avant d’en dynamiter les codes. Ainsi, elle impose sa signature dès la sortie de son second disque El Mal Querer (2018). À la croisée de la tradition ibérique, du reggaetón, du R’n’B et de l’avant-garde électronique, la jeune femme de 33 ans a redéfini les contours de la pop mondiale.

Si El Mal Querer l’a propulsée au rang d’icône internationale, Motomami (2022) confirme son statut d’artiste totale. Une performeuse adoubée par le public et saluée par la critique. Alors que son nouvel opus, Lux, paraîtra le 7 novembre 2025, retour sur six collaborations cultes qui ont façonné la légende de Rosalía.

Rosaliía en sept collaborations musicales

Berghain, un retour fracassant avec Björk et Yves Tumor

À quoi la pop contemporaine doit-elle ressembler ? C’est la question que semble poser Rosalía en dévoilant Berghain, entourée de l’Islandaise Björk et du musicien expérimental américain Yves Tumor. Démesuré, ce prélude flamboyant de Lux, s’articule comme un opéra éclaté : Vivaldi, Stravinski, puis la suggestion du choc de la rave. Rosalía y convoque d’ailleurs la London Symphony Orchestra pour une liturgie de la voix. Derrière le titre, le spectre du club berlinois plane, symbole d’excès et de controverse. Berghain n’est pas un simple single : c’est une proclamation d’ambition totale. Rarement la musique européenne n’aura semblé si consciente de sa propre monumentalité. Disponible depuis 24h, le clip avoisine déjà les trois millions de vues.

Oral, une première collaboration avec Björk

En voilà une collaboration musicale improbable… Qui plus est, une chanson engagée qui s’affranchit du cliché moralisateur. En 2023, aux côtés de l’icône islandaise Björk, Rosalía prête sa voix à une cause brûlante — la surproduction du saumon en Islande et ses conséquences désastreuses sur les écosystèmes. Oral séduit par sa clarté mélodique et son immédiateté, inattendues de la part d’une artiste souvent portée vers les territoires les plus avant-gardistes de la pop. Co-produit avec le musicien Sega Bodega, le titre ressuscite en réalité une composition mise de côté depuis plus de vingt ans, jugée jadis trop accessible. Ce retour à une forme d’évidence sonore révèle surtout une Björk réconciliée avec son instinct pop, sans renoncer à la complexité de son univers. Tous les profits générés par le titre seront reversés à l’organisation environnementale Aegis.

TKN, l’échappée conceptuelle avec Travis Scott

Sorti en plein confinement, TKN fut l’une des grandes secousses pop de l’année 2020. Produit par El Guincho (collaborateur de The Weeknd ou C. Tangana) et Rosalía elle-même, le morceau à l’instrumentation aussi minimaliste qu’efficace mélange pulsations reggaetón, basse industrielle et flow trap, tout en évoquant une famille mafieuse, ses codes et ses silences. Une métaphore évidente de la loyauté clanique et du pouvoir. Le titre, en collaboration avec le rappeur Travis Scott, participera à hisser la chanteuse espagnole au rang de star mondiale.

La Fama, Rosalía et The Weeknd questionnent la célébrité

Avec La Fama, Rosalía revisite la bachata. À travers ce genre dominicain mêlant des rythmes cubains à des sonorités africaines, la chanson se traduit comme un manifeste sur les pièges de la célébrité. En duo avec The Weeknd, l’Espagnole imagine une fiction amoureuse teintée de narcissisme et de désillusion. Le morceau, produit par Noah Goldstein et El Guincho, conjugue la chaleur du rythme caribéen et la froideur émotionnelle de la pop contemporaine. Un titre à la fois dansant et désenchanté dans lequel le chanteur de R’n’B canadien surprend en chantant en espagnol… À ce jour, le clip comte plus de 300 millions de visionnages.

KLK, un chaos électronique avec Arca

Dans KLK (2020), extrait de l’album KiCk i de la productrice vénézuélienne Arca, Rosalía plonge tête la première dans un chaos électronique futuriste. Le morceau, construit sur des textures métalliques et des percussions déformées, brouille les frontières entre le club et le rituel, l’humain et la machine, la musique et l’incantation. Le titre — abréviation de “qué lo que” — devient cri de ralliement d’une féminité post-humaine, déliée des stéréotypes. Dans cette rencontre, la voix Flamenca s’élève au-dessus d’une matrice électronique mutante, confirmant la capacité de Rosalía à naviguer dans les zones les plus expérimentales. Et ce, sans jamais se perdre.

Lo Vas A Olvidar, Rosalía et Billie Eilish unissent leur voix

Lo Vas A Olvidar unit les souffles de Rosalía et de Billie Eilish dans un titre écrit pour la bande-son du spécial Euphoria : Jules. Enregistré entre 2019 et le confinement, le titre dépouillé, produit par Finneas, évoque la mémoire d’un amour brisé. C’est aussi la première fois que Billie Eilish chante en espagnol, elle sera d’ailleurs coachée par Rosalía en personne pour parfaire sa prononciation.

Barefoot In The Park, une parenthèse poétique avec James Blake

Bien avant la frénésie mondiale, il y a eu cette parenthèse poétique : Barefoot in the Park. Avec James Blake, Rosalía explore un versant le plus introspectif de sa musicalité. Sorti en avril 2019 sur l’album Assume Form du Britannique, Barefoot in the Park est né d’une session improvisée après que le chanteur a découvert le premier opus de la chanteuse, Los Ángeles. Présenté en duo au Primavera Sound 2019, ce titre illustre aussi un tournant plus pop dans la carrière du producteur. Il contribuera à faire connaître Rosalía au-delà du monde hispanophone. Un jalon essentiel dans la reconnaissance internationale des deux artistes.

Lux de Rosalía, disponible le 7 novembre 2025.