2
2
Au défilé Gabriela Hearst, l’espoir pour seule tendance
Ce mercredi 1er octobre, Gabriela Hearst a présenté un défilé printemps-été 2026 qui poursuit son exploration du tarot. Au fil de 38 silhouettes, et l’espoir en fil rouge, c’est un avenir possible pour la mode qu’elle imagine.
Par Mélody Thomas.


Au défile Gabriela Hearst, un voyage mode initiatique
Bien que le fashion month pour le printemps-été 2026 soit loin d’être fini, une tendance de fond qu’on retrouve au sein de nombreuses collections est celle de l’espoir. Un terme qui peut sembler oxymore tant l’actualité n’est pas des plus réjouissante. Pourtant, c’est souvent dans les moments les plus chaotiques qu’on réalise que l’espoir continue de se tapir au fond de la boîte de Pandore.
Et si la mythologie n’était pas au cœur de la collection présentée par Gabriela Hearst, un mysticisme aussi simplifié que contemporain régnait dans les silhouettes. Il faut dire aussi que la créatrice uruguayenne s’est inspirée du tarot de Lady Frieda Harris, une artiste britannique.
Concentrée sur les 21 arcanes majeures qui vont du Fou à l’Univers et incluent les signes élémentaires que sont le feu, l’eau, l’air et la terre, elle a présenté un ensemble de silhouettes qui exalte le pouvoir féminin.

Une collection printemps-été 2026 inspirée par le tarot
“J’ai toujours été fascinée par le tarot”, explique la créatrice de mode. “Ma mère m’a offert mon premier tarot à 18 ans et je consulte le même tarologue depuis plus de dix ans, chaque mois de juin. Je voulais créer mon propre jeu de tarot depuis longtemps. Je me demandais pourquoi tant d’artistes s’y intéressaient : Leonora Carrington, Salvador Dalí, Francesco Clemente, etc. Quel est ce lien entre l’Art et la Source, ce besoin de communiquer avec quelque chose de plus grand, comment communiquer avec quelque chose qui n’a pas de forme physique ?”
C’est la seconde fois que la créatrice repose une collection autour du tarot. Sa collection Resort déjà était inspirée par la carte des amoureux et elle a déjà prévu de consacrer sa collection de l’automne-hiver 2026-2027 aux arcanes mineures. “J’ai réalisé que [les cartes] sont des outils de visualisation pour notre esprit, qui sont extrêmement malléables et peuvent être reprogrammés”, explique Gabriela Hearst.
“Le défilé commence avec l’Impératrice – le principe d’amour et de sagesse, la Terre Mère – et se termine avec le Pendu de l’abandon, qui brise les vieux schémas. Il est indéniable que le moment est venu de briser les schémas…”. C’est l’actrice Laura Dern, l’Impératrice, qui ouvrait donc le show en arborant une robe en cuir composée de 2400 fleurs.

Une mode toujours plus durable
Réputée pour son travail minutieux et innovant des matières, Gabriela Hearst déploie en plus du cuir de l’organza de soie brodée, du lin, du crochet — réalisé à la main par des atelier boliviens — et puis il y a les charms dorés qui ponctuent certaines pièces et sont appliqués à la main par le studio.
On s’arrête sur la silhouette de l’Étoile et ses 1200 étoiles coupées, appliquées et brodées à la main, celle du Soleil incarné par une robe en lin upcyclé recouverte d’aluminium doré ou encore l’Empereur, une robe développée dans une nouvelle matière qui convoque la paille mais en réalité une soie somptueuse et nouée à la main.
Réalisée à 97 % à partir de stocks dormants, cette collection circulaire témoigne d’un avenir possible pour la mode. Rayonnant. Où le changement n’est pas à craindre mais à embrasser.
Tous les looks du défilé Gabriela Hearst printemps-été 2026

































