12 sept 2018

L’actrice Garance Marillier, révélation de 2017, explosive dans une série de science-fiction

Élue révélation féminine de 2017 pour son rôle dans “Grave”, le film trash de Julia Ducournau, la jeune Garance Marillier incarne une nouvelle génération du cinéma de genre français. Et c'est sur le petit écran qu'elle poursuit son ascension, avec “Ad Vitam”, une série de science-fiction où immortalité et moralité entrent en collision.

Son visage de fillette réservée et sa soif sanguinaire avaient marqué le public des salles obscures l'an passé avec le premier long-métrage sulfureux  de Julia Ducournau, Grave. Elle y interprétait Justine, une étudiante végétarienne bizutée et transformée en cannibale. Révélation féminine de 2017, la musicienne de formation Garance Marillier crève l'écran par son aplomb et son jeu d'actrice captivant. De son passage au Cours Florent et à L'École du jeu à Paris, le jeune prodige garde une polyvalence inouïe et, aujourd’hui, c'est finalement vers le petit écran qu'elle se dirige. La nouvelle série d'Arte, Ad Vitam, lui confère l'un des rôles principaux.

 

Dans les pas des autres productions d'Arte Trepalium et Transferts, Ad Vitam est une plongée dans un univers dystopique où les avancées scientifiques et technologiques entrent en collision avec les valeurs morales d'une population fataliste. Mini-série d'anticipation – façon polar futuriste – du jeune réalisateur français Thomas Cailley, César du Meilleur premier film en 2015 pour Les Combattants, ce nouveau projet commandé par la chaîne franco-allemande croise la trame de l’original A Scanner Darkly (adaptation de Philip K. Dick par Richard Linklater) et l'esthétique de Nicolas Winding Refn. L'action se déroule dans un avenir proche, dans lequel l'humanité est parvenue à repousser la mort grâce à un processus révolutionnaire de régénération des cellules. La doyenne affiche 169 ans au compteur et en paraît beaucoup moins. Si le procédé laisse rêveur, il n'en demeure pas pour autant la solution miracle à tous les problèmes. La découverte choquante des cadavres de sept "mineurs" sur la plage suscite une polémique affolante. Dérive sectaire, acte politique ou cri d’alarme d’une jeunesse frondeuse qui cherche sa place ? Un flic de 120 ans est chargé d'enquêter sur ces suicides, épaulé par une jeune rebelle libérée exceptionnellement de prison pour lui prêter main forte. Sélectionnée au Festival International du Film de Toronto, l'œuvre divisée en six épisodes se dote d'un casting éclectique : outre l'intrépide Garance Marillier, on retrouve Yvan Attal, Niels Schneider (vedette des Amours imaginaires récompensé par un César du meilleur espoir masculin pour Diamant noir) et le jeune Rod Paradot (vu dans La Tête haute et Luna).

 

 

La série Ad Vitam sera diffusée à partir du jeudi 8 novembre sur Arte.