Aux Flammes 2025, Aya Nakamura s’impose comme une icône de mode française

Aussi à l’aise dans la musique que la mode, Aya Nakamura s’impose comme une icône de mode française. Comme elle l’a prouvée hier lors de la cérémonie des Flammes 2025.

par Erwann Chevalier,

modifié par La rédaction.

Véritable sensation musicale francophone, Aya Nakamura séduit aussi, depuis quelque temps déjà, le monde de la mode. Son style glamour et sexy, mais aussi de plus en plus pointu grâce à son styliste Ayoub Agourram, met tout le monde d’accord. À tel point que les grandes maisons de mode et de luxe semblent ne plus pouvoir se passer de la star aux quatre millions d’abonnés sur Instagram.

Aux Flammes 2025, un look inspiré par Morticia Adams

Ce mardi 13 mai 2025, c’est à la cérémonie des Flammes 2025 qu’Aya Nakamura a une fois de plus fait sensation. Honorée par la Flamme du Rayonnement International, récompensant son impact à l’étranger, notamment grâce à sa performance aux JO de Paris en 2024.

Pour l’occasion, la chanteuse portait une tenue sur-mesure de la marque AYO504. Un ensemble inspiré de Morticia Addams, choisi et mis en scène par son styliste Ayoub Agourram. Dramatique et glamour, il est complété par des bijoux haute joaillerie Mellerio, une bague David Yurman et des chaussures Casadei.

Aya Nakamura, star de la musique et mode

Autant écoutée que scrutée sur les réseaux sociaux, l’auteure-compositrice et interprète franco-malienne, qui a écoulé plus d’un million d’exemplaires de son premier album Nakamura (2018) à travers le monde, s’est largement fait remarquer lors du Met Gala 2024.

La chevelure blonde nouée en un chignon aux mèches rebelles, Aya Nakamura irradiait le tapis rouge du Costume Institute d’une robe sculpturale Balmain. Aux côtés d’Isabelle Huppert, Lily-Rose Depp, Angèle ou encore Lena Mahfouf, elle fait partie de ces Françaises qui ont réussi à fouler les marches de cette grande messe de la mode.

Nouvelle confirmation de son statut d’icône mode, Aya Nakamura séduit par des looks audacieux. Ces derniers, imaginés par son styliste Ayoub Agourram, mêlent influence streetwear à un glamour sexy. Un style encore très peu vu en France, mais largement plébiscité par la génération Z.

Souvent comparée à l’aura de Rihanna – son esthétique percutante a notamment séduit la prestigieuse Balenciaga. Une histoire qui débute au 50e défilé haute couture en 2021, et qui se poursuit avec une playlist exclusive ainsi qu’une collection capsule à son effigie en 2022.

Depuis, l’interprète du tube planétaire Djadja (2018) et du plus récent Hypé (2024) – dont une version en featuring avec la chanteuse nigériane Ayra Starr fait sensation – enchaîne les scènes prestigieuses. Après avoir rempli à guichets fermés trois Accor Arena en 2023, Aya Nakamura poursuit ainsi son ascension fulgurante.

Un chemin qui oscille entre les premiers rangs des défilés de mode, les couvertures de magazines et des collaborations de prestige. En effet, depuis 2023, Aya Nakamura est ambassadrice mondiale de la maison de beauté Lancôme.

Un style entre streetwear et glamour très sexy

Sans aucun durant l’été 2024, Aya Nakamura était au cœur de toutes les attentions. La raison ? Sa participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024, en juillet 2024. Et après avoir subi maintes attaques racistes et misogynes sur les réseaux sociaux, la star fait taire ses détracteurs sur le pont des Arts. Dans une tenue de déesse Dior, elle offre un medley puissant de ses tubes Pookie et Djaja, mixés à For me formidable (1963) de Charles Aznavour.

Quelques semaines plus tôt, c’est lors des Flammes 2024, le 25 avril 2024, qu’elle fait parler d’elle. À l’occasion de cette cérémonie qui célèbre la musique rap et les cultures populaires, l’artiste qui a offert une prestation cinq étoiles et a reçu trois prix.

Des récompenses qu’elle s’est vue remettre dans des looks sur-mesure signés Yves Salomon. Parmi les pièces exceptionnelles, un long manteau blanc façon Cruella d’Enfer ou un ensemble en python noir vernis upcyclé.

Une star aux premiers rangs des défilés

Ce n’est plus un secret : la crédibilité mode passe désormais par les front rows de la Fashion Week parisienne. Et c’est lors de la saison automne-hiver 2024-2025 que la chanteuse française s’est illustrée. Durant plusieurs jours, elle a ainsi multiplié les apparitions aussi pointues que sensuelles.

En témoignent sa robe noire en velours moulante, rehaussée de bijoux dorés lors du défilé Schiaparelli. Ou encore sa mini-robe bicolore noire et blanche aux accents lingerie aperçue chez Balmain. Mais aussi, son total look denim monogrammé au défilé Louis Vuitton homme imaginé par Pharrell Williams. Sans oublierle long trench rouge ceinturé à la première collection d’Alexander McQueen signée Seán McGirr.

Mais en réalité, sa maîtrise du red carpet ne date pas d’hier . Déjà, en septembre 2023, elle créait l’événement lors d’une soirée Lancôme au Louvre dans une robe noire affriolante. Une création aux découpes audacieusessignée Alaïa, assortie d’un collier Serpenti de Bulgari. Enfin, au Festival de Cannes 2022, elle foulait le tapis rouge dans une longue robe noire sculpturale signée Balenciaga. Des choix stylistiques forts, avant-gardistes et toujours applaudis par ses millions de fans.

Une esthétique de l’affirmation

Au-delà de l’esthétique, les choix vestimentaires d’Aya Nakamura résonnent comme une affirmation culturelle. Figure majeure de la pop urbaine francophone, elle redéfinit les codes du glamour en imposant une vision qui échappe aux standards eurocentrés longtemps dominants.

Malgré la prestance de sa tenue Dior, sa participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 a suscité une vague de réactions racistes sur les réseaux sociaux, révélant la persistance de stéréotypes qui pèsent encore lourdement sur les femmes noires dans l’espace public.

En incarnant une féminité libre, puissante et afro-descendante, elle donne une visibilité rare à des artistes souvent marginalisés. Chaque apparition devient ainsi un manifeste, entre provocation calculée et revendication silencieuse, où la mode se fait langage. Une dimension que l’on gagnerait à interroger davantage pour mesurer pleinement l’impact de son style dans le paysage contemporain.