22 jan 2021

Un film d’horreur dévoile la nouvelle collection EGONlab automne-hiver 2021-2022

Pour sa deuxième collection dans le calendrier officiel de la Fashion Week, le jeune label français EGONlab a choisi de mettre en scène ses pièces dans un court-métrage d’épouvante long d’une dizaine de minutes. Dans ce film anxiogène, on découvre un vestiaire empruntant aussi bien aux années 70 qu’à l’iconographie du cinéma américain.

  • Par Matthieu Jacquet.

  • Publié le 22 janvier 2021. Modifié le 7 juillet 2025.

    Horror story” : le titre du nouveau film d’EGONlab est clair

    Le label nous raconte pour sa collection automne-hiver 2021-2022 une histoire d’horreur. Celle-ci prend place dans les étages d’un immeuble et un parking déserts. En pleine exploration, les mannequins s’y perdent comme dans un labyrinthe. Entre les escaliers, les sas et les ascenseurs, tous les codes du cinéma d’épouvante sont réunis. L’atmosphère est claustrophobe, les gros plans sont anxiogènes, la musique augmente le suspense en intensité. Aux mains des interprètes, on repère caméscope de poche ou smartphones. Des intermittences apparaissent sur les vues de caméras de surveillance. Les modes de prises de vue se succèdent et multiplient les regards. Cela place le spectateur dans la même tourmente que les acteurs. Qui possède le contrôle de l’image ? Qui est finalement pris au piège ? D’un personnage et d’une silhouette à l’autre, une ambiguïté se crée alors que s’incarne à l’écran et dans les vêtements une véritable réflexion autour de l’identité.

    Inspirations diverses et littéraires

    Nul ne fait doute, le cinéma d’épouvante inspire bien le nouveau vestiaire genderless du jeune label formé par Florentin Glémarec et Kévin Nompeix. Un visage hurlant inspiré par celui de Janet Leigh dans Psychose se discerne parmi les rayures d’une chemise à manches longues. Les affiches pastichées des films Mars Attacks! – rebaptisées The Brussels Sprouts Attack également. Dracula s’invite sur des manches courtes tandis que des références à la société de production Paramount Pictures apparaissent.

    Les écrans verts diffusés en ouverture des films pour la vigilance parentale émergent sur une veste en polaire et un tee-shirt. Comme dans sa collection précédente, EGONlab mêle des pièces habillées à des coupes plus sportswear, notamment à travers une deuxième collaboration avec le label italien Sergio Tacchini ainsi qu’une collaboration inédite avec ASICS sur un modèle de chaussures. 

    Les propositions du jeune label français

    Au fil des trente nouvelles silhouettes dévoilées par le duo, la mode des années 70 s’affirme tout particulièrement dans des pulls en laine fine à col roulé, des chemises en tartan, des blousons en denim à clous argentés, des vestes de costumes rallongées et épaissies pour devenir manteaux et de nombreux pantalons taille haute et pattes d’éléphant en denim et flanelle, auxquels se superposent d’élégantes jupes plissées arrivant au-dessus du genou. Afin de parer cette collection d’une aura sombre et luxueuse, le duo propose également une série de bagues articulées artisanales augmentées de pierres semi-précieuses Swarovski – un accessoire semblable à des griffes, entre le monstre et l’opulence.