What’s the science fiction genre got up its sleeve for 2017 ?
Cette année, les plus grands classiques SF refont surface à grands coups d’adaptations, de préquels ou de suites. D’“Alien” à “Blade Runner”, des sagas cultes qui nous plongent au cœur de dystopies aussi sombres qu’angoissantes.
Par Chloë Fage.
Blade Runner 2049
Après Premier Contact, fable poétique sur la compréhension d’un langage extraterrestre, le réalisateur Denis Villeneuve s’attaque au chef-d’œuvre de science-fiction Blade Runner. Il imagine ainsi la suite du film culte de Ridley Scott, sorti en 1982, mettant en scène des androïdes à la conscience humaine appelés “répliquants”, qui cherchaient à se libérer de leur condition d’esclave sur une planète Terre en perdition. Deuxième volet de cette dystopie urbaine, Blade Runner 2049 s’appuie de nouveau sur le personnage iconique de Rick Deckard, joué par Harrison Ford, policier chargé de traquer les répliquants rebelles, accompagné cette fois-ci d’un nouvel agent incarné par Ryan Gosling. Entre déshumanisation et crise identitaire sur fond de technologie destructrice, on espère retrouver ces thèmes fondamentaux que dévoilait le premier volet. Et surtout, saurons-nous enfin la véritable identité de Rick Deckard, agent répliquant ou humain ?
Blade Runner 2049, réalisé par Denis Villeneuve, avec Ana de Armas, Ryan Gosling, Jared Leto, Mackenzie Davis et Harrison Ford. Sortie le 4 octobre.
Ghost in the Shell
Le manga culte à l’esthétique cyberpunk de Masamune Shirow est finalement adapté au grand écran après quatre films d’animation. On y retrouvera la cyborg Motoko Kusanagi, agent d’une brigade d’élite anti-criminelle, créée pour combattre des cyberterroristes radicaux. Premier scandale à l’annonce de la sortie du film, Scarlett Johansson incarnera ce rôle-clé. Le débat du “whitewashing” fait donc rage depuis quelque temps, accusant le réalisateur Rupert Sanders d’avoir choisi une actrice caucasienne pour un manga japonais. L’écrivain de bandes dessinées Jon Tsuei insistait d’ailleurs sur le fait que Ghost in the Shell était “un véritable pilier pour la culture asiatique, bien plus qu’une simple adaptation de science-fiction”, condamnant sans détour un tel casting.
Ghost in the Shell de Rupert Sanders, avec Scarlett Johansson. Sortie le 29 mars.
Alien: Covenant
Il y a près de 40 ans sortait le premier Alien, qui cristallisait toutes les peurs et les dangers liés à une présence extraterrestre. Un thème et une saga clés dont se sont emparés de nombreux réalisateurs à l’origine de sept films en tout, de James Cameron à Jean-Pierre Jeunet en passant par David Fincher. S’ajoute à cette longue liste Alien Covenant, suite de Prometheus, prologue du tout premier Alien. On s’y perdrait presque et c’est d’ailleurs pour cette raison que l’on questionne la pertinence d’une énième adaptation. Un scénario ressemblant aux sept précédents, mettant en scène l’invasion d’un vaisseau par des aliens belliqueux et dont les membres d’équipage sont décimés les uns après les autres, à l’exception du personnage central, longtemps incarné par la puissante Sigourney Weaver. Les plus nostalgiques et puristes du genre laisseront sa chance au produit.
Alien: Covenant de Ridley Scott, avec Michael Fassbender, Katherine Waterston, James Franco et Noomi Rapace. Sortie le 17 mai.
La Planète des singes – Suprématie
Après Les Origines, puis l’Affrontement, le mythe de science-fiction La Planète des singes revient pour son volet final Suprématie. Un ultime conflit à l’issue duquel le vainqueur – homme ou singe – remportera enfin le contrôle de la planète Terre. Inspiré du roman français de l’écrivain Pierre Boulle, ces adaptations sont néanmoins très loin de l’ouvrage de référence. Seul le classique de 1968, avec Charlton Heston, lui faisait véritablement honneur. Malgré tout, cette saga reste très bien réalisée, le rendu spectaculaire des effets numériques combiné aux techniques de performance capture en font une expérience intense.
La Planète des singes – Suprématie de Matt Reeves, avec Andy Serkis, Woody Harrelson et Judy Greer. Sortie le 2 août.
God Particle
Troisième volet de la sous-estimée saga Cloverfield produite par J.J Abrams, God Particle met en scène une station spatiale américaine qui assiste à la destruction de la Terre suite à un accident lié à un accélérateur de particules. Peu de temps après, les membres captent les étranges signaux d’une autre station spatiale proche d’eux. Clé de voûte de cette saga, l’invasion extraterrestre dont on ne connaît ni l’origine ni la raison devrait trouver quelques réponses dans ce volet final. Cette impossibilité de voir la menace extraterrestre tout en étant témoin de ses attaques meurtrières est sans doute le point commun scénaristique qui lie ces trois films, pour le reste, différents ressorts sont mis en œuvre pour chacun d’eux : l’esthétique “caméra à l’épaule” du premier Cloverfield laissait place à la prestation magistrale de John Goodman dans Ten Cloverfield Lane qui (on l’espère) laissera elle-même place à une réalisation originale dans God Particle.
God Particle de Julius Onah, avec Gugu Mbatha-Raw, David Oyelowo et John Krasinski. Sortie le 15 mars.