18 expositions sur le sport à découvrir pendant les Jeux Olympiques 2024
Découvrez 18 expositions sur le sport, vu à travers l’angle de la mode, du design, de la photographie et de l’architecture, à découvrir absolument à Paris en parallèle des Jeux Olympiques 2024.
par Louise Menard.
À la recherche de la flamme olympique aux Ateliers Médicis et à Lafayette Anticipations
Connu pour ses expérimentations hors du commun, le studio ebb.global, co-fondé par l’artiste franco-algérien Neïl Beloufa, révèle cet été l’aboutissement d’un projet de plus de cinq ans entre le lycée Alfred Nobel, les Ateliers Médicis de Clichy-sous-Bois et la fondation Lafayette Anticipations en plein cœur du Marais.
Cette collaboration, développée au sein de deux espaces majeurs de l’art contemporain, laisse libre cours à l’imagination d’une soixantaine d’élèves de première et de terminale. Plus qu’une simple exposition, “La Ruée vers l’or” est un véritable jeu de piste immersif semé d’attractions initiant le dialogue entre sport et dernières technologies. À Lafayette Anticipations notamment, le visiteur est propulsé dans un labyrinthe aux allures de salle d’arcades où il se doit de retrouver la flamme olympique dérobée par un hacker mal intentionné.
Un récit fait d’énigmes en tous genres et de créations des plus étonnantes telles qu’un joystick géant, un curieux baby-foot, une moto rodéo, un mur d’escalade ou encore une mystérieuse roue de la fortune. “‘La Ruée vers l’or’ incarne une fusion entre l’art contemporain et la jeunesse en offrant une perspective nouvelle sur la manière dont l’art peut être perçu, créé et expérimenté.” souligne Guillaume Houzé, président de Lafayette Anticipations. Une originale façon de s’amuser tout en rappelant l’importance de l’inclusivité, qui résonne plus que jamais au cœur de Paris 2024.
“La Ruée vers l’or”, exposition du 1er juin 2024 au 27 juillet aux Ateliers Médicis, allée François Nguyen Clichy-sous-Bois et du 22 juin au 1er septembre 2024 à Lafayette Anticipations rue du Plâtre Paris 4e.
Gagosian dévoile une exposition éclectique aux couleurs du sport
À quelques semaines des Jeux Olympiques de Paris, la méga-galerie parisienne Gagosian dévoile, en collaboration avec le musée Olympique de Lausanne, une exposition collective à travers laquelle les artistes soulignent la place du sport dans nos sociétés contemporaines.
Avec un événement scindé en deux, Gagosian présente des œuvres au sein de sa galerie de la rue de Castiglione mais aussi entre les murs de celle de la rue de Ponthieu. Au programme de la première : une grande diversité de médium, d’une photographie de Man Ray de 1969, les Jeux Nocturnes, à une sculpture ultra réaliste d’un bodybuilder capturée par l’Américain Duane Hanson (vers 1990), en passant par une planche de surf monochrome de l’artiste contemporain Marc Newson.
De son côté, l’espace de la rue Ponthieu offre à voir, en plus de quelques archives, des affiches des éditions passées des Jeux Olympiques, tel que le poster Star in Motion (1982) de Robert Rauschenberg, choisi comme affiche officielle de la manifestation d’été de 1984 à Los Angeles, ou encore une estampe de Cy Twombly au dessin emblématique, utilisée pour les Jeux Olympiques d’hiver de Sarajevo en 1984. Des œuvres d’artistes de légende comme Keith Haring, Christo et Andy Wharol sont également à y admirer tout l’été.
“The Art of Olympics ”, exposition du 6 juin 2024 au 7 septembre à la galerie Gagosian, rue de Castiglione Paris 1er et rue de Ponthieu Paris 8e.
La Métropolitaine renoue avec le Grand Paris
Si Paris accueille les institutions culturelles parmi les plus prestigieuses de France, de nombreux lieux d’exposition et incubateurs de la création artistique se trouvent également de l’autre côté de ses frontières, dans plusieurs villes de la région. Un vivier moins connu que la Métropolitaine, nouvelle biennale d’art contemporain entend valoriser avec sa toute première édition, tenue jusqu’au 15 septembre 2024.
À travers ce nouveau projet initié par le Grand Paris, 13 lieux emblématiques tels que le MAC VAL à Vitry-sur-Seine, le Hangar Y à Meudon, la MABA de Nogent-sur-Marne ou encore les Réserves du Frac Île-de-France à Romainville, sont ainsi regroupés au sein d’une programmation qui redéfinit la cartographie de l’art contemporain. Des expositions aux rencontres en passant par les tables rondes et les ateliers pour enfants, leurs propositions pour l’été abordent des thématiques directement liées à l’actualité des Jeux Olympiques : le corps et son endurance, la place de la technologie dans le sport, le quotidien des athlètes ou encore l’impact des Jeux sur leur environnement.
Parmi elle, le Crédac, centre d’art pointu créé en 1987 à Ivry-sur-Seine, accueille pour l’occasion l’artiste française Julia Borderie. Avec la complicité des joueurs de l’Union Sportive Basket de la commune, cette dernière s’amuse à réinventer les règles du basketball en déposant ses sculptures sur un terrain de la ville, créant ainsi une performance qu’elle filme. D’autres institutions liées à la Métropolitaine tissent des ponts explicites entre leur programmation et leur domaine : on en veut pour preuve le Musée national de la céramique et la Manufacture de porcelaine de Sèvres, qui créent une rencontre inattendue entre la céramique et le sport. Une exposition qui permet de découvrir des œuvres uniques, à l’image de trophées conçus par des étudiants des Beaux-arts de Paris, et qui seront remis aux athlètes lauréats des médailles d’or à l’issue des jeux.
Autre événement attendu de cette programmation éclecltique : la déambulation d’une montgolfière de lieu en lieu, en écho à celle qui avait survolé la capitale lors des Jeux Olympiques de 1924. Un siècle plus tard, celle-ci s’inscrit dans un opéra sensoriel en quatre actes, Terre, air, feu, imaginé par l’artiste pluridisciplinaire Maxime Rossi. Croisant le sport et l’art, cette expérimentation inédite et surprenante continuera de tisser des ponts entre les deux mondes.
La Métropolitaine jusqu’au 15 septembre 2024 dans 13 lieux d’art contemporain du Grand Paris.
La BnF rend hommage au sport féminin
En plus de ce que l’on sait déjà sur les Jeux Olympiques 2024 et des attentes que l’événement engendre, il faut malgré tout relever un point essentiel et peu mentionné : les J.O. afficheront une parité absolue, jamais enregistrée à ce jour.
Mettant à l’étude plus de 250 documents tout droits sortis de ses collections, la Bibliothèque nationale de France retrace le parcours du sport féminin en France depuis la fin du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui. Composée de divers articles, photographies, affiches, dessins, couvertures de magazines et de livres, l’exposition met en lumière le combat des femmes et de leur ascension avant d’accéder au même statut que les hommes au sein du milieu sportif.
Du récit de grandes pionnières comme la joueuse de tennis Suzanne Lenglen (1899-1938) à l’évocation de la renaissance du sport féminin dans les années 1950, l’histoire racontée ici n’est que le reflet des conditions des Françaises et des enjeux qui infusent la société d’hier comme d’aujourd’hui.
Le parcours se termine notamment sur la question du mouvement #MeToo, la libération de la parole et ses conséquences, et pointe les inégalités qui demeurent, dans un monde où les hommes ont défini tous les codes.
“À nous les stades ! Une histoire du sport au féminin”, exposition du 22 mai 2024 au 13 octobre à la BnF, Paris 13e.
Un dialogue émouvant unit les athlètes et l’art au Petit Palais
Afin d’apporter sa pierre à l’édifice à l’occasion de Paris 2024, le Petit Palais organise une exposition des plus étonnantes, mettant en parallèle une cinquantaine d’œuvres avec des vidéos d’athlètes et de para-athlètes français. Ainsi, douze sportifs de haut niveau choisissent-ils une sculpture, un croquis ou un vase qui leur est cher, racontant chacun leur signification particulière au cœur de sa pratique ou de sa vie.
Des amphores antiques sur lesquelles on représentait le lancer de javelot à des vases de Bracquemont qui, en 1924, servaient de récompenses aux sportifs, en passant par des œuvres mettant à l’honneur le corps en mouvement telles que la sculpture les Trois Grâces (1872) de Jean-Baptiste Carpeaux ou encore Le Dénicheur d’aigle (1890) de Louis Gaussin, le parcours invite à (re)découvrir une histoire du sport plurielle et subjective.
Grâce aux portraits et aux confidences des athlètes parmi lesquels on trouve Aziza Benhami, Léopold Cavalière et Charline Picon, le musée poursuit à sa façon le grand projet de l’Olympiade culturelle, et permet une redécouverte de sa collection permanente sous le prisme des J.O.
“Le Corps en mouvement”, exposition jusqu’au 17 novembre 2024 au Petit Palais, Paris 8e.
Avec Ari Marcopoulos, le skateboard s’invite au musée d’Art moderne de Paris
Comme toute grande institution, le musée d’Art moderne de Paris (MAM) réfléchit constamment à de nouveaux angles pour faire (re)découvrir son immense collection, riche de plus de 15000 œuvres. L’actualité des J.O. lui offrait alors une opportunité idéale : du printemps à la fin de cet été, l’institution parisienne orchestre dans ses salles permanentes un “Parcours Art et Sport”, guidant le visiteur vers certains de ses chefs-d’œuvre centrés sur le corps en mouvement, telles des toiles signées Robert Delaunay, Raoul Dufy, Katherine Gradford, et bien sûr le fameux triptyque La Danse (1930-1933) de Matisse.
Mais cette actualité internationale permet aussi à l’institution parisienne de développer un projet d’art contemporain inédit, en donnant carte blanche au photographe et cinéaste new-yorkais Ari Marcopoulos. Dans une installation conçue sur-mesure depuis le 5 avril, ce passionné des cultures underground dévoile notamment au public pour la première fois Brown Bag, son court métrage tourné au super-8 en 1993, qu’il a redécouvert et remonté ces dernières années.
Acquise par le musée parisien en 2021, la vidéo suit une communauté de skateurs dans les rues de New York, rendant un bel hommage à une discipline longtemps associée à la contre-culture, qui a désormais rejoint la liste émérite des épreuves officielles des Jeux. Outre cette actualité, le skateboard entretient un lien tout particulier avec le bâtiment du MAM : depuis une trentaine d’années, l’espace ouvert qui sépare le musée d’Art moderne du Palais de Tokyo, baptisé le “Dôme”, est devenu un lieu incontournable pour les skateurs souhaitant s’exercer autour du bassin central, et à quelques mètres des rives de la Seine.
En parallèle de la projection, l’institution invite également Ari Marcopoulos à présenter certaines de ses photographies aux côtés de grands classiques de sa collection permanente lui même sélectionnés selon ses goûts, qui s’étendent de Giorgio de Chirico à Annette Messager en passant par Brassaï. Un dialogue savamment orchestré par l’artiste américain, aujourd’hui âgé de 67 ans : “J’ai cherché des thèmes liés au corps, aux blessures et à l’architecture, ainsi que des œuvres que je considérais comme difficiles et déroutantes” s’est-il exprimé à propos de l’installation dans un communiqué officiel.
“La vie moderne. Parcours Art et Sport” et “Beware. Carte blanche à Ari Marcopoulos”, expositions jusqu’au 25 août 2024 au musée d’Art moderne de Paris, Paris 16e.
L’obsession des peintres impressionnistes pour le sport au musée Marmottan Monet
Passant d’une activité pratiquée dans les cercles bourgeois très privés à un loisir de plus en plus accessible à tous, le sport est rapidement devenu un symbole de modernité, relayé par de nombreux peintres français de l’époque. Un tournant sur lequel s’attarde la nouvelle exposition du musée parisien Marmottant Monet, dédié à l’art de la seconde moitié du 19e siècle et notamment à l’impressionnisme.
À cette période, des artistes phares du mouvement pictural tels que Claude Monet, Alfred Sisley ou encore Edgar Degas assistent assidûment aux courses hippiques comme aux combats d’escrime, qu’ils se plaisent ensuite à représenter sur la toile. D’autres, comme Maurice Denis, Robert Delaunay ou encore André Lhote peindront quant à eux des pratiques en vogue plus tardivement, notamment le cyclisme et les sports collectifs, de l’aviron au rugby.
Présent tout au long du parcours, qui réunit près de 160 œuvres, le thème des lutteurs est quant à lui particulièrement chéri de tous, probablement pour le travail qu’il permet sur les corps. Dévoilant une évolution des mentalités concernant le sport et ses usages, l’exposition s’enrichit d’extraits de la presse illustrée de l’époque, où l’on commence à faire l’apologie des athlètes et promouvoir les corps sculptés par l’activité physique.
“En jeu ! Les artistes et le sport (1870-1930)”, exposition jusqu’au 1er septembre 2024 au musée Marmottan Monet, Paris 16e.
Kenzô Tange et Kengo Kuma, deux immenses architectes des JO de Tokyo célébrés à la MCJP
Si Paris accueille cet été les Jeux Olympiques pour la troisième fois de son histoire (après 1900 et 1924), une autre grande métropole mondiale en fut plusieurs fois l’hôtesse : Tokyo, en 1964 puis en 2021. C’est cette histoire qu’a choisi de raconter la maison de la culture du Japon à Paris (MCJP), en faisant dialoguer jusqu’à la fin juin deux acteurs majeurs de ces événements, les immenses architectes japonais Kenzô Tange (1913-2005) et Kengo Kuma (né en 1954).
Dans une exposition présentant un large panel de maquettes et de photographies retraçant les étapes de leurs projets respectifs, le musée met face à face ces deux créations : le Gymnase national de Yoyogi par Kenzô Tange en 1964, et le Stade national par Kengo Kuma en 2021. En découvrant les pratiques et les influences de ces deux figures passionnantes, on se plonge ainsi dans deux époques bien distinctes mais aussi, plus globalement, dans l’histoire de l’architecture nipponne et son patrimoine, dont chacun de ces deux créateurs s’est inspiré à sa manière.
Comme dans la plupart de ses projets, la MCJP profite de l’événement pour mettre en avant les liens unissant ces deux Japonais et la France. On y découvre par exemple des lettres échangées entre Le Corbusier et Kenzô Tange, ou encore les coulisses du nouveau musée départemental Albert-Kahn de Boulogne-Billancourt, bâtiment signé par Kengo Kuma et inauguré en 2022.
“Kenzô Tange – Kengo Kuma, architectes des Jeux de Tokyo”, exposition jusqu’au 29 juin 2024 à la maison de la culture du Japon à Paris, Paris 15e.
Louis Vuitton expose ses malles au sein de sa maison de famille
En tant que maison très engagée dans l’univers du sport et au vu des Jeux Olympiques et Paralympiques à venir, Louis Vuitton dévoile au sein de ses ateliers d’Asnières-sur-Seine 21 malles datant de 1865 à aujourd’hui, inspirées par l’emblématique malle Courrier, créée en 1858.
Qu’ils soient tagués, fluorescents et même parés de couleurs acides ou de la célèbre toile Monogram, ces luxueux coffres magnifiquement mis en scène entourés de multiples miroirs constituent un bel hommage à l’histoire de la maison française et à son savoir-faire.
Élaborée en référence au sport, l’exposition présente de petits objets issus des archives de la maison comme une housse de raquette de tennis datant de 1979 ou un sac de boule de bowling récemment imaginé par Pharrell Williams ainsi que des malles spécifiques ayant marquées les collections notamment la malle Pickleball de Virgil Abloh (2021) et une malle faite par Kim Jones en collaboration avec le label Suprême, lors du défilé homme automne-hiver 2017-2018.
“La Malle Courrier – Louis Vuitton et le sport”, exposition jusqu’en décembre 2024 à la Maison de famille de Louis Vuitton, 92600 Asnières-sur-Seine.
L’exposition “La Mode en mouvement” fait son grand retour au Palais Galliera
Pour le second volet de son exposition “La mode en mouvement”, le Palais Galliera dévoile de nouvelles pièces explorant la place centrale du vêtement de sport dans l’histoire de la mode du 18e siècle à nos jours.
Parmi plus de 250 nouvelles pièces se détache notamment une section consacrée au balnéaire regroupant costumes, maillots de bain et autres accessoires de plage tels qu’un ensemble Madame Grès datant années 60, un maillot de bain Claude Montana de 1988 ou encore l’un des touts premiers bikinis imaginé par Louis Réard à la fin des années 40.
De l’équitation, au vélo en passant par le golf et le tennis, le musée parisien traite aussi de l’importance croissante du sport dans notre quotidien, tout comme il questionne la place des femmes au sein de cet univers. L’occasion de mieux comprendre la tendance actuelle du sportswear, ainsi que l’évolution des canons de beauté largement influencés par l’apparition des loisirs estivaux, entraînant une nouvelle exposition des corps.
“La mode en mouvement#2”, exposition jusqu’au 5 janvier 2025 au Palais Galliera, Paris 16e.
La Samaritaine présente l’exposition “Paris se prend au jeu”
Depuis sa création en 1870, le grand magasin La Samaritaine, idéalement situé entre la rue de Rivoli et la Seine, est indéniablement une terre fertile pour les sportifs. Pour preuve : les fondateurs Ernest Cognacq et Marie-Louise Jay avaient inauguré, dès l’année 1930, la toute première salle de sport dédiée à leurs employés. À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les quelque 3 400 mètres carrés de l’enseigne se mettent ainsi au diapason à travers diverses installations rendant hommage au sport, sous toutes ses formes.
Si le magazine Fisheye propose de découvrir un accrochage de photographies en prélude à la sortie du “Journal d’un Athlète”, carnet de bord intime de la préparation du fleurettiste Enzo Lefort pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, l’artiste parisienne Camille Menard y présentera quant à elle une série d’installations artistiques et colorées, interrogeant les liens entre le sport et notre quotidien.
“Samaritaine Paris se prend au jeu”, exposition jusqu’au 8 septembre 2024 à la Samaritaine, Paris 1er.
Une exposition retrace l’histoire de la médaille Olympique à la Monnaie de Paris
Alors que les médailles d’or, d’argent et de bronze des Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été imaginées par la maison de haute joaillerie Chaumet puis fabriquées par la Monnaie de Paris, l’institution parisienne spécialisée dans les métiers d’art liés au métal raconte au sein d’une exposition passionnante l’histoire de la médaille Olympique.
De la toute première médaille gravée par le Français Jules Clément Chaplain pour les Jeux d’Athènes de 1896, aux médailles en cristaux réalisées par la célèbre Maison Lalique pour les jeux d’hiver d’Albertville en 1992, l’exposition témoigne des évolutions de ce petit objet tant convoité, au fil des Jeux et des sociétés.
Une exposition qui souligne également le rôle majeur passé et présent de la Monnaie de Paris dans la création de ces récompenses, et présente ainsi de nombreux objets issus de ses collections historiques, pour certains dévoilés pour la première fois au public. En témoigne la médaille de bronze des Jeux de la première olympiade, dessinée à l’image des dieux Grecs.
“D’or, d’argent, de bronze. Une histoire de la médaille olympique”, exposition jusqu’au 22 septembre 2024 à la Monnaie de Paris, Paris 6e.
L’exposition “Match. Design & Sport” au musée du Luxembourg
Si les innombrables musées et institutions culturelles qui peuplent la capitale harmonisent leurs programmations en présentant des expositions dédiées au sport depuis l’annonce des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les férus de design ne seront pas en reste en découvrant l’exposition “Match. Design & Sport” au musée du Luxembourg.
À travers la présentation de plus de 150 objets et installations, le musée du Luxembourg révèle les multiples manières par lesquelles le design a influencé – et amélioré – de manière durable le quotidien des athlètes : des casques aérodynamiques employés par les skieurs aux mailles de tissus ultra-légères présentes sur les vêtements des cyclistes. Jusqu’au 11 août prochain, les amoureux de sport pourront enfin trouver un terrain d’entente avec les passionnés de design en observant comment des matériaux, conciliant ergonomie et esthétique, peuvent dans certaines situations devenir les meilleurs alliés des sportifs.
“Match. Design & Sport”, exposition jusqu’au 11 août 2024 au musée du Luxembourg, Paris 6e.
Le musée du Louvre dévoile l’histoire de l’olympisme à travers une exposition inédite
D’où viennent les Jeux Olympiques tels que nous les connaissons aujourd’hui ? C’est à cette question que tente de répondre le Louvre avec sa nouvelle exposition organisée jusqu’au 16 septembre 2024. Prenant comme point de départ les concours originels de la Grèce antique, le musée retrace le parcours de pensée d’un certain nombre d’historiens, d’archéologues et de scientifiques de l’époque moderne ayant abouti à l’olympisme.
Bien que notre vision actuelle des Jeux soit relativement différente de celle que les grecs pouvaient avoir, l’événement n’a rien perdu de l’aspect fédérateur qui le caractérise et possède encore aujourd’hui des symboliques similaires au passé.
Regroupant tableaux, trophées, sculptures, timbres et affiches, l’exposition montre comment certaines iconographies actuelles ont été calquées sur l’antique et présente également des objets rares, à l’image de la toute première coupe olympique en argent dite coupe Bréal, conçue en 1896.
“L’olympisme. Une invention moderne, un héritage antique” exposition jusqu’au 16 septembre 2024 au musée du Louvre, Paris 1er.
L’exposition “Olympisme, une histoire du monde” au Palais de la Porte Dorée
Au Palais de la Porte Dorée, le sport s’expose sous son versant social et géopolitique. Du 26 avril au 8 septembre prochain, l’exposition “Olympisme, une histoire du monde” propose de retracer plus de 130 années de mutations politiques, sociales et culturelles depuis la création des Jeux Olympiques modernes en 1896.
À travers la présentation d’archives et de portraits d’athlètes aux destins fascinants, l’espace situé dans le 12e arrondissement de la capitale rend compte d’une histoire ponctuée de luttes (notamment en faveur de l’égalité, contre le racisme et les discriminations), et traversée de crises politiques. Immergés dans un parcours chronologique mêlant des photographies d’époque à des films d’archives, les visiteurs découvriront les coulisses d’une trentaine d’événements sportifs internationaux, des Jeux Olympiques d’Athènes en 1896 à ceux de Paris 2024.
“Olympisme, une histoire du monde” exposition jusqu’au 8 septembre 2024 au Palais de la Porte Dorée, Paris 12e.
La Cité de l’architecture célèbre le sport dans une double exposition
La Cité de l’architecture et du patrimoine dévoile deux expositions d’une ampleur inédite retraçant l’histoire du stade, monument phare des Jeux, et questionnant le réaménagement urbain engendré autour de cette pratique sportive.
Construits afin d’accueillir les compétitions sportives populaires telles que le foot ou le rugby, les stades, parfois véritables chefs-d’œuvre d’architecture, naissent au 20e siècle suite à une large démocratisation du sport. Des dessins aux maquettes en passant par des photographies d’époque, la Cité de l’architecture déroule l’évolution de ces énormes constructions, soulignant la place qu’elles occupent désormais dans l’imaginaire collectif.
Afin de rester dans l’esprit de la plus grande rencontre sportive du monde que sont les Jeux, la seconde exposition dévoile une nouvelle édition du concours Mini Maousse invitant cette année les étudiants à réaliser une « mini fan zone » nomade qui se déplacera en Seine-Saint-Denis. L’objectif de ce projet ? Créer un lieu de partage et faire entrer le sport dans des environnements éloignés des J.O.
“Il était une fois les stades” et “Mini Maousse 9. Quand la ville se prend au jeu”, expositions jusqu’au 16 septembre 2024 à la Cité de l’architecture et du patrimoine, Paris 16e.
Le programme Art et Sport envahit les établissements sportifs français
Importer l’art contemporain dans des lieux traditionnellement destinés à accueillir des athlètes (piscine, stade de football, courts de tennis), tel est le pari lancé par la manifestation Art & Sport, à l’initiative de l’opérateur culturel GrandPalaisRMN. Afin d’établir des ponts entre le milieu de l’art et celui du sport, le programme d’envergure propose de découvrir, sur l’ensemble du territoire français, une exposition plurielle, qui s’appuie sur les vastes collections des 22 Fonds Régionaux d’Art Contemporain de France.
De Saint-Brieuc à Marseille en passant par Paris, les visiteurs pourront se laisser surprendre par des œuvres imaginées par des artistes émergents et confirmés tels que Daniel Firman ou encore Mohamed Bourouissa, mêlant à la fois le médium de la vidéo à celui de la sculpture. Autant de raisons excitantes de découvrir un parcours hors-les-murs – et pour la plupart loin du tumulte parisien –, exportant les multiples supports traditionnellement associés à l’art contemporain dans un cadre inédit.
“Art et Sport”, programme à découvrir du 1er mai au 1er novembre 2024 dans 13 régions de France.
Le chorégraphe Philippe Découflé mis à l’honneur au CNCS de Moulins
Il y a plus de 30 ans se déroulaient les J.O. d’Albertville en Savoie, dont la cérémonie d’ouverture baroque et avant gardiste, regardée par près de deux milliards de téléspectateurs, a marqué à jamais les esprits. Parés de costumes signés Philippe Guillotel, plus de 3 000 artistes ont participé à ce spectacle de deux heures, orchestré par le talentueux chorégraphe et danseur Philippe Découflé.
En plus de retracer la carrière de ce dernier sur quatre décennies, notamment à travers plus de 100 costumes, le Centre national du costume et de la scène dédie une partie de l’exposition “Planète(s) Découflé” à ces inoubliables Jeux d’Albertville.
D’un ballet aérien féérique réalisé par des acrobates déguisés en oiseaux à une parade d’échassiers en costumes blancs et rouges en passant par une valse de patineurs vêtus de combinaisons dorées, la cérémonie d’ouverture de 1992, imaginée par Philippe Guilotel et Phillipe Découflé et inspirée des arts du cirque et des arts forains ouvre la voie à une fusion avant-gardiste entre les arts et le sport.
Une alliance de disciplines, qui a ainsi infusé l’esprit des futures éditions des Jeux Olympiques, jusqu’à s’immiscer dans la mise en place de Paris 2024, qui organise depuis plusieurs semaines déjà de nombreuses expositions dans ce même but d’unir art et sport. En tout cas, on espère que la future cérémonie d’ouverture, prévue sur la Seine le 26 juillet 2024, sera à la hauteur des promesses et des attentes.
“Planète(s) Découflé”, exposition jusqu’au 5 janvier 2025 au Centre national du costume et de la scène, Moulins 03000.