Actrice

Scarlett Johansson

Née le 22 novembre 1984 à New York, Scarlett Johansson incarne l’élégance du cinéma américain. Star du Marvel Cinematic Universe, muse de Sofia Coppola ou Noah Baumbach, actrice oscarisée à l’aura dorée, elle conjugue popularité et densité dramatique. En 2025, elle revient avec de nouveaux films très attendus, confirmant son statut d’icône insaisissable.

Publié le 19 juin 2025. Modifié le 29 juillet 2025.

Une filmographie éclectique et maîtrisée

Révélée très jeune dans L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevauxScarlett Johansson séduit le monde entier dans Lost in Translation. Ce rôle charnière, réalisé par Sofia Coppola, signe une bascule vers le cinéma d’auteur, mais également vers une image sensible, poétique, presque flottante. Dès lors, elle incarne un trouble silencieux, un effleurement du réel, une mélancolie en suspens. En effet, son jeu subtil, à la fois pudique et incarné, ouvre une nouvelle voie dans le paysage hollywoodien. Elle devient l’emblème d’une féminité moderne, introspective, loin des archétypes criards.

Toutefois, cette orientation n’exclut pas une puissance physique. Bien au contraire. De Black Widow à l’anti-héroïne postmoderne, dans le rôle de Natasha Romanoff, elle devient la première grande figure féminine du Marvel Cinematic Universe. Elle y impose un charisme intense, presque silencieux. Car Black Widow n’est pas qu’un blockbuster : c’est aussi une réflexion sur la mémoire, la fuite, la résilience. Entre deux scènes d’action, Scarlett y fait surgir une profondeur inattendue. Son personnage n’est jamais une simple combattante : elle porte ses blessures comme d’autres portent une armure.

Par ailleurs, sa filmographie témoigne d’une volonté constante d’explorer des genres opposés. Ainsi, elle alterne science-fiction glaçante (Under the Skin), drame conjugal (Marriage Story), satire historique (Jojo Rabbit), comédie romantique (Don Jon) ou encore film d’animation (Her), où sa voix seule suffit à créer un attachement troublant. À chaque fois, elle se métamorphose sans bruit, sans excès, mais avec une précision rare.

C’est précisément cette tension entre douceur et intensité, entre effacement et présence, qui rend son parcours si singulier. En assumant des choix audacieux, elle compose une œuvre cohérente, libre et élégante. Une œuvre qui, loin d’obéir à la mode, suit le fil secret d’une recherche intérieure.

Une actrice en constante métamorphose

Scarlett Johansson, éclats de silence

Nommée aux Oscars pour Marriage Story et Jojo Rabbit, Scarlett Johansson entre dans une nouvelle dimension. Avec une intensité contenue, elle joue l’éclat brisé, le non-dit explosif, l’intimité à vif. Pourtant, elle le fait sans emphase. Bien au contraire. Chaque émotion semble filtrée, contenue, presque retenue. Une économie bouleversante, qui bouleverse précisément parce qu’elle refuse le spectaculaire. Ainsi, l’actrice impose sa gravité sans jamais hausser la voix.

En 2025, elle poursuit son chemin, sans jamais céder à la facilité. Elle explore des territoires variés : un thriller psychologique ou une une comédie d’époque Autant de registres qui, en apparence, n’ont rien en commun. Et pourtant, chacun devient sous sa main une tentative de déplacement. De film en film, elle refuse les rôles attendus, évite les évidences. Toujours là où on ne l’attend pas. Toujours sur le fil.

De surcroît, elle ne cherche pas la provocation. Ni dans ses rôles, ni dans sa manière d’apparaître. Sur tapis rouge, elle privilégie la ligne, la matière, le détail. Plutôt que de choquer, elle suggère. Son élégance est dans la retenue. De même, médiatiquement, elle reste rare. Peu présente dans les talk-shows ou les réseaux, elle choisit ses mots avec soin. Lorsqu’elle parle, c’est avec la densité d’un rôle. Parce qu’elle a compris, depuis longtemps, que le silence peut contenir autant que la parole.

Et après ?

En 2025, Scarlett Johansson confirme sa pluralité artistique. Elle apparaît à l’affiche du nouveau film de Wes Anderson, The Phoenician Scheme, sorti en mai. Une œuvre étrange, graphique, décalée, qui lui offre un rôle en demi-teinte, entre satire douce et mélancolie sourde. Parallèlement, elle signe son tout premier long-métrage en tant que réalisatrice : Eleanor the Great, prévu prochainement en salle. Là encore, elle surprend. D’un côté, elle se glisse dans un univers d’auteur ; de l’autre, elle en façonne un. Deux projets, deux postures, une même exigence : celle d’un cinéma singulier, sensible et profondément personnel.

D’ailleurs, ce double mouvement n’a rien d’anodin. Il reflète l’évolution d’une actrice qui, au fil du temps, s’est émancipée des projections. Longtemps réduite à son physique, Scarlett a su retourner le regard. Elle n’a cessé de déplacer les attentes, de détourner les stéréotypes, d’inventer une autre présence.

Dès lors, Scarlett Johansson incarne bien plus que la continuité d’une carrière. L’artiste représente une manière rare d’habiter le cinéma, sans jamais se laisser figer. L’actrice traverse les genres, les époques, les regards.

En définitive, son parcours n’a rien d’un récit linéaire. Il épouse les sinuosités d’un désir artistique toujours renouvelé. Un chemin d’émancipation, à la fois discret et profond. Scarlett Johansson n’a pas fini de surprendre. Elle avance — lentement, sûrement, silencieusement. Mais chaque pas, chaque rôle, chaque film, laisse une empreinte. Une empreinte douce, précise, magnétique. Une présence.