Actrice

Rebecca Marder

Issue d’une famille d’artistes, Rebecca Marder, née le 10 avril 1995 à Paris dans le 14e arrondissement, est une étoile montante du cinéma franco-américain qui a rapidement conquis les écrans grâce à son talent précoce. En 2023, elle s’impose grâce aux films Simone, le voyage du siècle, biographie de Simone Veil et Mon Crime, de François Ozon.

Publié le 16 août 2023. Modifié le 11 juillet 2025.

Rebecca Marder, talent précoce du cinéma

Enfant précoce du septième art, Rebecca Marder débute sa carrière à cinq ans, devant la caméra de René Féret, dans Demain dès l’aube. Très tôt, elle se distingue par une maturité rare et une sensibilité saisissante. Si ce premier rôle reste discret, il révèle une intuition du jeu qui s’affirme peu à peu. Rapidement, Rebecca enchaîne les apparitions entre télévision, courts-métrages et fictions historiques.

Une présence affirmée dès l’adolescence

Elle se fait remarquer dans La Rafle de Roselyne Bosch, à seulement 14 ans. Aux côtés de Jean Reno, Gad Elmaleh et Mélanie Laurent, elle incarne un rôle poignant. Sa performance reste mesurée, mais bouleversante. Elle parvient à transmettre une émotion forte, sans jamais tomber dans l’excès. Ce rôle dans un récit choral lourd de mémoire révèle une profondeur impressionnante.

Une formation rigoureuse et passionnée

Malgré ces premiers succès, Rebecca Marder nourrit un attachement sincère au théâtre. Elle choisit de se former avec rigueur. Elle suit d’abord les cours du Conservatoire du 13ᵉ arrondissement de Paris. Par la suite, elle intègre l’École du Théâtre National de Strasbourg, réputée pour son excellence. Cette double formation affine sa technique du texte, du geste et du rythme. Elle développe un rapport physique au jeu, ainsi qu’une compréhension fine de l’espace scénique. Elle apprend à habiter le mot, à laisser parler les silences.

La révélation à la Comédie-Française

En 2015, elle est admise à la Comédie-Française, à seulement vingt ans. Elle devient la plus jeune pensionnaire depuis Isabelle Adjani. Dès son arrivée, elle joue dans Les Rustres de Carlo Goldoni. Son interprétation révèle une énergie audacieuse et maîtrisée. Elle impose une héroïne vive et déterminée. Très vite, elle enchaîne les rôles dans un répertoire varié : Molière, Racine, Marivaux, Tchekhov. Elle explore toutes les nuances du théâtre classique et moderne. Au sein du Français, elle développe une endurance de scène remarquable. Elle affine son instinct comique, et renforce sa diction. Elle apprend à écouter, à composer, à se dépasser.

Une transition stratégique vers le cinéma

En 2021, Rebecca Marder quitte la Comédie-Française pour se consacrer au cinéma. Ce départ marque un tournant stratégique. Elle souhaite explorer d’autres rôles, plus nuancés, plus libres. Son passage par le théâtre l’a forgée. Elle maîtrise désormais la tension dramatique, les respirations d’un plan, le langage du corps à l’écran. Elle ne débute plus : elle revient avec un bagage solide. Son jeu gagne en intensité, sans jamais en faire trop. Elle module, elle suggère, elle retient.

Une actrice d’exception

L’actrice passe de la scène à l’écran avec naturel. L’artiste s’adapte aux exigences du cinéma contemporain avec grâce. Sa maîtrise technique ne bride pas son instinct. Rebecca incarne une nouvelle génération d’actrices, à la fois précises et sensibles. Elle ose les silences. Elle fait exister le détail. Et surtout, elle habite chaque rôle avec sincérité. Sa trajectoire, entre théâtre et cinéma, construit une actrice rare. Une interprète capable de faire vibrer un vers classique comme un dialogue contemporain. Et lorsque Rebecca Marder revient pleinement au cinéma, elle n’est plus une promesse. Elle est, tout simplement, une évidence.

Le succès avec Simone, le voyage du siècle et Mon Crime

Cependant, ce n’était que le prélude à l’année 2022, qui allait s’avérer décisive dans la trajectoire de Rebecca Marder. Cette année-là, elle a démontré son potentiel exceptionnel dans plusieurs films qui ont confirmé son statut de révélation. Son rôle de premier plan dans Une jeune fille qui va bien, le premier long métrage écrit et réalisé par Sandrine Kiberlain, a été une véritable vitrine pour ses talents. Sa performance a suscité des éloges unanimes, et elle a remporté le Swan d’Or de la révélation féminine au Festival de Cabourg, ainsi qu’une nomination au César du meilleur espoir féminin. Sa capacité à évoluer avec aisance entre différents genres et registres a été encore plus évidente lorsque, dans le même année, elle a assumé le rôle principal dans la comédie musicale Les Goûts et les Couleurs de Michel Leclerc où elle partage l’affiche avec Felix Moati.

Mais c’est avec le film biographique Simone, le voyage du siècle que Rebecca Marder a véritablement fait ses preuves en tant qu’actrice dramatique, incarnant la légendaire Simone Veil. Ce rôle a confirmé sa capacité à porter des rôles complexes et historiques avec grâce et conviction. L’année 2023 a poursuivi sur la lancée de sa réussite, avec des performances marquantes dans des films tels que La Grande Magie, où elle a continué d’explorer son amour pour la comédie musicale, et Mon Crime, une comédie dramatique dirigée par François Ozon, avec Nadia Tereszkiewicz, Isabelle Huppert aindi que Dany Boon et Fabrice Luchini.