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Pedro Pascal
Il fait partie de ces acteurs dont la présence dépasse l’écran. Avec sa voix douce, son regard grave et un jeu toujours habité, Pedro Pascal s’est imposé, en quelques années, comme l’un des visages les plus marquants du petit et du grand écran. Charismatique sans en faire trop, il incarne une nouvelle façon d’être star : plus discrète, plus incarnée, plus vraie.
Publié le 3 juin 2025. Modifié le 11 juin 2025.
Les débuts d’un passionné de théâtre
Pedro Pascal naît le 2 avril 1975 à Santiago du Chili, sous le nom de José Pedro Balmaceda Pascal. Fuyant la dictature de Pinochet, sa famille s’installe aux États-Unis, d’abord au Texas, puis en Californie. Très tôt, il se passionne pour le théâtre et intègre la prestigieuse Tisch School of the Arts de New York. Pendant des années, il enchaîne les petits rôles dans des séries cultes comme Buffy contre les vampires ou Les Experts, dans l’ombre mais avec ténacité.
Le déclic « Game of Thrones »
C’est en 2014 que les projecteurs se braquent enfin sur lui. Dans Game of Thrones, il campe Oberyn Martell, prince flamboyant et redoutable, à la fois sensuel et vengeur. Son interprétation magnétique frappe fort. En quelques épisodes, il marque la série et entre dans l’imaginaire collectif.
De Narcos à The Mandalorian
Pedro Pascal ne quitte plus le devant de la scène. Dans Narcos (2015–2017), il incarne l’agent de la DEA Javier Peña, traquant les barons de la drogue en Colombie. Puis, en 2019, il prête ses traits – ou plutôt sa voix et sa gestuelle – à Din Djarin dans The Mandalorian. Son rôle de chasseur de primes solitaire, lié à l’attachant Grogu, le propulse au rang d’icône planétaire. Derrière le casque, une profondeur inattendue.
The Last of Us : la vulnérabilité à fleur de peau
En 2023, Pascal bouleverse dans l’adaptation HBO de The Last of Us. Il y incarne Joel, un survivant abîmé, hanté par la perte, contraint de protéger une adolescente dans un monde ravagé. La relation avec Ellie (Bella Ramsey) est d’une intensité rare. Ce rôle révèle toute la subtilité émotionnelle de l’acteur, entre dureté et tendresse.
Une filmographie qui sort des sentiers battus
Pedro Pascal n’hésite pas à prendre des risques. Il est l’agent Whiskey dans Kingsman : Le Cercle d’or (2017), un antagoniste manipulateur dans Wonder Woman 1984 (2020), et partage l’affiche avec Nicolas Cage dans la comédie méta Un talent en or massif (2022), où il brille par son autodérision. En 2024, il rejoint Gladiator II dans le rôle du général Acacius, ajoutant une nouvelle corde à son arc.
Héros usé, père endeuillé, espion charmeur, super-vilain ou guerrier masqué : Pascal refuse d’être enfermé dans une case. Il passe d’un univers à l’autre avec aisance, toujours à la recherche de complexité et d’humanité. Ce qui le distingue, c’est cette capacité à rendre chaque personnage profondément crédible, habité de doutes et d’émotions vraies.
En dehors des plateaux, il est tout aussi inspirant. Militant pour la diversité, soutien actif de la communauté LGBTQ+ (notamment pour sa sœur), il est apprécié pour sa bienveillance, son humour et son accessibilité. À 50 ans, il incarne un autre Hollywood : plus inclusif, plus conscient, plus humain.
Un avenir prometteur
Le futur s’annonce riche pour l’acteur. Attendu dans le rôle de Reed Richards dans The Fantastic Four: First Steps, il multiplie aussi les projets avec des cinéastes reconnus. Toujours là où on ne l’attend pas, Pedro Pascal continue de surprendre, de se réinventer, et de tracer, avec calme et conviction, une carrière aussi solide que singulière.