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Kaia Gerber
Dès le début des années 2020, une silhouette longiligne traverse les podiums avec une grâce presque innée. Née le 3 septembre 2001 à Los Angeles, Kaia Gerber, fille de la légendaire Cindy Crawford, ne se contente pas d’hériter d’un nom : elle s’en émancipe. Entre les campagnes Prada, les défilés Versace et quelques incursions au cinéma, elle incarne une nouvelle vision de la mode, à la fois limpide et impertinente. À mi-chemin entre Malibu et les coulisses parisiennes, elle trace un sillage élégant, générationnel, intensément personnel.
Publié le 6 juin 2025. Modifié le 22 juillet 2025.

Un nom mythique, une trajectoire propre
Dès son apparition dans l’univers de la mode, Kaia Gerber intrigue. Fille de Cindy Crawford, elle hérite d’un nom chargé d’aura. Pourtant, elle refuse d’en rester là. Très tôt, elle décide de s’émanciper de cette filiation iconique. Elle ne renie rien, mais transforme cet héritage en tremplin.
À seulement quinze ans, elle signe avec l’agence IMG Models. Puis, en quelques saisons à peine, elle devient l’un des visages les plus demandés de l’industrie. Le monde de la mode l’attendait. Toutefois, c’est avec une assurance étonnante qu’elle parvient à imposer son propre style.
Effectivement, ses débuts sur les podiums captent l’attention. Elle possède une allure rare. Son port de tête, presque aristocratique, évoque les icônes du passé, mais teinté d’une modernité subtile. De Chanel à Prada, en passant par Alexander McQueen, Kaia défile avec une maturité surprenante. Cependant, elle ne se contente pas de marcher. Elle habite chaque vêtement. Elle insuffle une présence singulière. Dès lors, son ascension n’a rien d’un accident. Elle détourne la charge de son nom de famille pour écrire, ligne après ligne, sa propre partition. Elle illustre ainsi une transition générationnelle, dans laquelle la légende n’écrase pas, mais inspire. Kaia Gerber : Une muse en mouvement

Une muse en mouvement
Kaia Gerber dépasse très vite le cadre classique du mannequinat. Elle ne s’installe pas dans une seule image. Bien au contraire, elle explore. Chez Saint Laurent, elle évoque une héroïne mélancolique, presque cinématographique. Chez Marc Jacobs, elle s’abandonne à des visions surréalistes. Chaque campagne révèle une facette différente. Loin d’être une muse figée, elle devient un prisme mouvant. Elle incarne sans effort. Elle traduit sans surexpression. Son regard reste calme, mais profond. Son corps, souple, sait à la fois disparaître et s’imposer. Cette discrétion magnétique séduit les créateurs les plus exigeants. En parallèle, elle amorce une incursion mesurée dans le cinéma. Ses choix sont subtils. Elle privilégie les formats indépendants, les rôles secondaires.
Un style personnel

Un style personnel et maîtrisé
Kaia Gerber incarne une élégance discrète et conjugue, avec justesse, décontraction californienne et raffinement européen. Ce mélange, rare, forge son identité visuelle. Sur les tapis rouges comme dans les rues de New York, elle soigne ses apparitions sans jamais les surjouer. Chaque silhouette semble pensée, jamais forcée. Son style reflète une culture mode profonde. L’artiste privilégie ainsi les coupes nettes, les pièces vintage, les accents 90’s et affectionne les blazers surdimensionnés, les jeans taille haute, les lunettes sombres. En couple avec Austin Butler, elle cultive une image à deux, mystérieuse et maîtrisée. Ensemble, ils rejouent l’imaginaire du power couple hollywoodien, mais sans excès. Leurs apparitions publiques, rares mais percutantes, renforcent leur aura.
Une muse générationnelle

Fille de Cindy Crawford, Kaia Gerber aurait pu se contenter d’un héritage. Pourtant, elle choisit de le dépasser. Dès ses premiers pas sur les podiums, elle impose une présence. Son regard, déterminé mais doux, capte l’objectif sans jamais le forcer. Elle défile pour Chanel, Prada, Céline, mais garde une démarche presque silencieuse.
Aujourd’hui, Kaia ne se limite plus au mannequinat. À l’instar de Zendaya ou Bella Hadid, elle devient une figure culturelle. Elle collabore avec des artistes, soutient des causes, choisit ses prises de parole avec soin.
Une actrice en devenir
Depuis peu, Kaia Gerber explore aussi le cinéma. Elle multiplie ainsi les apparitions dans des séries confidentielles, choisit des rôles discrets mais soignés.
Son jeu, encore en gestation, séduit par sa sincérité. Kaia ne surjoue pas. Elle habite ses personnages avec retenue, comme elle porte ses vêtements. Cette continuité entre ses gestes et son image nourrit un sentiment d’authenticité.
Une redéfinition du mannequinat

En 2025, Kaia Gerber inaugure un nouveau chapitre stylistique en devenant ambassadrice de Mango. Ce choix, loin d’être anodin, s’inscrit dans une logique de continuité : celle d’une mode épurée, instinctive, qui reflète davantage une manière d’être qu’un simple goût. La collaboration repose sur une vision commune du vêtement comme prolongement de soi. À travers la capsule « Craft Your Own Story », Kaia incarne une féminité subtile et introspective. Elle ne se contente pas de porter des pièces : elle leur insuffle une narration personnelle, délicate, presque silencieuse.
Les silhouettes choisies misent sur la sobriété des coupes, la qualité des matières et une palette nuancée. Chaque pièce évoque un fragment de vie, entre sensualité retenue et élégance intuitive. Derrière cette esthétique maîtrisée, on devine une volonté de proposer autre chose qu’un simple geste commercial : un récit de soi, composé avec attention. Kaia ne joue donc pas un rôle. Elle habite les vêtements avec naturel, en parfaite cohérence avec son identité publique.
Cette collaboration conforte son positionnement générationnel. Loin des campagnes tonitruantes, elle opte pour la finesse, l’ancrage et la résonance émotionnelle. Ce faisant, elle ne signe pas une campagne de plus. Elle prolonge sa trajectoire artistique, à la fois discrète et cohérente.
Kaia Gerber participe aussi à la redéfinition du métier de mannequin. Moins de pose, plus de posture. Moins de présence imposée, plus de suggestion incarnée. À travers elle, la beauté devient donc discours. Chaque look, chaque geste, chaque silence racontent quelque chose.
En cela, elle rompt avec l’héritage passif des égéries d’autrefois. L’actrice construit, progressivement, une figure hybride. À la croisée du modèle, de l’intellectuelle et de l’artiste. Cette transversalité lui permet d’être partout sans être omniprésente.