Mannequin

Kaia Gerber

Dès le début des années 2020, une silhouette longiligne traverse les podiums avec une grâce presque innée. Née le 3 septembre 2001 à Los Angeles, Kaia Gerber, fille de la légendaire Cindy Crawford, ne se contente pas d’hériter d’un nom : elle s’en émancipe. Entre les campagnes Prada, les défilés Versace et quelques incursions au cinéma, elle incarne une nouvelle vision de la mode, à la fois limpide et impertinente. À mi-chemin entre Malibu et les coulisses parisiennes, elle trace un sillage élégant, générationnel, intensément personnel.

Publié le 6 juin 2025. Modifié le 11 juin 2025.

Un nom mythique, une trajectoire propre 

À première vue, Kaia Gerber porte en elle l’ombre éclatante de sa mère. Mais elle s’en émancipe rapidement. Dès l’adolescence, elle signe avec IMG Models. Ensuite, elle devient l’un des visages les plus sollicités du moment. Certes, le monde de la mode l’attendait. Mais c’est avec une précision presque instinctive qu’elle impose sa propre signature. Effectivement, ses débuts précoces sur les podiums dénotent une assurance rare. D’ailleurs, sa présence magnétique séduit les grandes maisons. De Chanel à Miu Miu, en passant par Prada et Alexander McQueen, Kaia impose un port de tête à la fois aristocratique et post-millénaire. Ainsi donc, elle détourne l’héritage familial pour mieux écrire sa propre partition. Globalement, elle illustre une transition générationnelle où la filiation devient tremplin, non modèle figé.

Kaia Gerber : Une muse en mouvement

Sa présence dépasse les défilés. Chez Saint Laurent, elle flirte avec la gravité cinématographique. Chez Marc Jacobs, elle s’abandonne au surréalisme. Ses campagnes révèlent bien plus qu’une plastique : elles traduisent une capacité d’incarnation. Kaia devient muse sans posture figée. Parallèlement, elle explore le cinéma avec retenue. Certes, ses rôles sont encore discrets. Toutefois, ils dessinent un sillon à rebours du tumulte promotionnel. À l’écran, elle choisit des projets calibrés, souvent indépendants. C’est dans cette pudeur stratégique que réside sa singularité : elle ne surinvestit pas l’image, elle l’habite. En cela, elle évoque une nouvelle forme de star system : silencieuse, sélective, contrôlée.

Un style personnel

Kaia Gerber incarne un équilibre rare entre décontraction californienne et raffinement européen. En effet, son style personnel reflète son ADN : tailoring androgyne, pièces vintage, accents 90’s. Ainsi, ses apparitions, sur tapis rouge comme dans les rues de Soho, captivent les observateurs. À l’exception de quelques extravagances mesurées, elle opte pour la sobriété stylisée. De même, son couple avec Austin Butler participe à cette construction visuelle. Ensemble, ils rejouent l’imaginaire du power couple, sans jamais céder au clinquant. C’est pourquoi leur duo fascine : calibré pour les objectifs, mais jamais trop évident. En somme, Kaia n’imite pas les codes : elle les redéfinit à travers une esthétique discrète, mais mémorable.

Une figure de proue générationnelle 

Aujourd’hui, Kaia Gerber dépasse le statut de mannequin pour devenir figure culturelle. À l’instar de Zendaya ou Bella Hadid, elle incarne une jeunesse consciente, esthète et engagée. En parallèle de son image, elle lit, s’exprime, soutient des causes. Cela étant, son engagement n’est jamais tapageur. Il s’exprime avec la même subtilité que son allure. Elle refuse les cases, préfère les nuances. Dans un monde saturé d’images, elle impose la retenue comme forme de présence. Finalement, elle incarne une redéfinition du mannequinat : moins de pose, plus de posture. Par conséquent, elle dessine un horizon où la beauté devient discours, et où chaque apparition suggère davantage qu’elle n’impose. C’est, sans doute, ce qui la rend aussi insaisissable qu’influente.