Alexander Skarsgård

Alexander Skarsgård, un acteur issu d’une lignée du cinéma

 

Aujourd’hui âgé de 46 ans, Alexander Skarsgård est lui aussi un enfant de la balle. Il faut dire que son père, Stellan Skarsgård, a connu une brillante carrière d’acteur, tant en Suède qu’à l’international. Parmi ses rôles les plus marquants, on se souvient notamment de Bill le bottier, l’un des marins du Vaisseau fantôme dans Pirates des Caraïbes. Plus récemment encore, il a impressionné par son interprétation du baron Harkonnen, ennemi juré de la dynastie Atréides dans le Dune de Denis Villeneuve.

Aîné d’une fratrie nombreuse, Alexander n’est pourtant pas le seul à avoir suivi la voie paternelle. En effet, l’un de ses frères, Bill Skarsgård — né quatorze ans après lui — s’est également imposé dans le paysage cinématographique international. On se souvient avec frissons de sa performance glaçante dans le rôle de Pennywise, le clown démoniaque qui hante les enfants dans l’adaptation du roman de Stephen King, Ça (It, 2017 et 2019).

 

Les débuts précoces sur grand écran d’Alexander Skarsgård

 

C’est tout naturellement, à l’âge de 8 ans, qu’Alexander Skarsgård fait ses premiers pas au cinéma. En 1984, il apparaît dans Åke and His World, un film suédois dans lequel il joue aux côtés de son père. Puis, à 13 ans, il décroche son premier rôle marquant dans The Dog That Smiled, un drame national. Dès lors, son visage angélique et sa justesse de jeu marquent les esprits. Cependant, malgré ce début prometteur, il choisit de s’éloigner des plateaux. D’une part, il poursuit ses études. D’autre part, il accomplit son service militaire dans la marine suédoise. Or, à 21 ans, le désir de scène le rattrape. C’est pourquoi il part à New York, où il se forme au théâtre au Marymount Manhattan College. Ainsi, il affine sa technique et développe un style plus personnel. Par la suite, de retour en Suède, il enchaîne les rôles avec régularité. Conséquemment, Hollywood s’intéresse à lui. En 2001, il joue dans Zoolander, comédie culte portée par Ben Stiller. Enfin, quinze ans plus tard, il reprend ce rôle dans la suite du film, Zoolander 2, consolidant son ancrage dans le cinéma international.

 

 

Le succès d’Alexander Skarsgård grâce aux séries HBO

 

C’est grâce au petit écran — et plus précisément aux séries HBO — qu’Alexander Skarsgård se révèle au grand public. Dès 2008, il impressionne dans Generation Kill, mini-série en sept épisodes. Il y incarne un marine engagé dans la guerre du Golfe. Ensuite, son ascension se confirme avec True Blood, autre série HBO à succès, diffusée de 2008 à 2014. Dans ce cadre, il interprète Eric Northman, un vampire vénéneux et charismatique. Gérant du bar Fangtasia, ce personnage mêle séduction et manipulation avec une aisance troublante. Puis, en 2017, vient une consécration : il donne la réplique à Nicole Kidman dans Big Little Lies. Cette fois, il incarne un mari toxique et violent, rôle difficile mais salué par la critique. Résultat : un Emmy Award du meilleur second rôle masculin lui est décerné. Nicole Kidman, de son côté, remporte celui du meilleur premier rôle féminin. Enfin, depuis 2021, il rejoint le casting de Succession, immense succès critique de HBO. Il y incarne un redoutable homme d’affaires, introduit dans la saison 3. Ainsi, Alexander Skarsgård confirme son talent à incarner des personnages ambigus, souvent fascinants, toujours puissants.

 

 

Rihanna, Björk, Margot Robbie : les stars qui lui ont donné la réplique

 

En parallèle des séries, Alexander ne s’est jamais arrêté de tourner pour le cinéma. Et on peut dire qu’il a été plutôt gâté en termes de partenaires féminines. Ainsi, en 2012, c’est la cultissime star du Rn’B Rihanna (et l’acteur Liam Neeson) qui l’accompagne dans le film d’extra-terrestres à gros budget “Battleship”. Celui-ci connaîtra cependant un retentissant échec commercial. En 2016, après quelques bonnes séances de musculation, il sera fin prêt pour son nouveau rôle de “Tarzan” (2016) et aura cette fois le plaisir de tourner avec Margot Robbie qui incarne Jane. Si la magnétique Nicole Kidman l’a porté vers les sommets dans la série Big Little Lies, c’est encore elle qui se trouve à ses côtés dans “The Northman”, long-métrage sorti en mai 2022, dont le casting 5 étoiles inclut aussi Björk, Anya Taylor-Jones, Willem Dafoe et Ethan Hawke. Ce film portant sur les Vikings occupe une place particulière dans le cœur d’Alexander Skarsgård : s’il y tient le rôle principal, il en est aussi l’un des producteurs et principaux instigateurs.

 

 

De Lady Gaga à Lars von Trier : le goût du risque

 

Pas question pour Alexander Skarsgård de se laisser emprisonner dans un registre. S’il tourne dans des blockbusters hollywoodiens, il se prête aussi de bonne grâce au cinéma d’auteur le plus pointu. En 2011, il a notamment accepté un rôle dans le long-métrage de l’exigeant réalisateur danois Lars von Trier, “Melancholia”. Il y interprète le personnage de Michael, qui s’apprête à épouser Justine (jouée par Kirsten Dunst). Dans cette fiction, il partage aussi l’affiche avec Charlotte Gainsbourg, qui campe la sœur de Kirsten Dunst. Mais parmi les rôles d’Alexander Skarsgård passés plus inaperçus, on ignore souvent qu’il s’est aussi aventuré dans un tout autre registre que le cinéma : celui du clip musical. L’histoire remonte à 2008 : alors qu’il est en train de tourner la première saison de “True Blood”, une de ses connaissances (le Suédois Jonas Akerlund) le contacte pour lui proposer un petit rôle dans le clip d’une jeune chanteuse. Lady quoi ? Lady Gaga. Cette nouvelle venue sur la scène pop tourne le clip de son single “Paparazzi” (sorti en 2009). Elle cherche un beau gosse pour jouer son fiancé. Si Alexander Skarsgård redoutait d’avoir à jouer une romance gnan-gnan en bord de plage, il ne sera pas déçu ! Après une étreinte torride en ouverture du clip, il doit jeter sa fiancée (Lady Gaga, bien sûr) dans le vide du haut du balcon… Il semble que “Paparazzi” ait porté chance à ses deux interprètes… “The Fame” (tout premier album de la chanteuse dont est extrait le titre) a reçu en 2010 la consécration suprême : le Grammy Award du meilleur album dance/électro de l’année. Quant à Alexander Skarsgård, il n’en était qu’au tout début d’une lente et irrésistible ascension.