Le compositeur Max Richter s’associe à l’artiste Nobuhiro Nakanishi pour La Prairie
L’illustre maison de soins suisse La Prairie dévoile sa nouvelle collaboration avec le compositeur Max Richter et l’artiste Nobuhiro Nakanishi à l’occasion d’Art Basel Miami Beach online. Une célébration de ses créations Platinum Rare, sa collection la plus prestigieuse, qui évoque avec poésie un rêve d’éternité.
Par La rédaction.
L’évènement ne pouvait que marquer les esprits. En novembre dernier, à Shanghai, La Prairie réunissait le plus important compositeur de musique contemporaine et l’artiste Nobuhiro Nakanishi autour d’une création originale à quatre mains. Au sein de l’installation des poétiques photographies des montagnes suisses prises par le Japonais, la musique de Max Richter résonnait comme autant d’évocations sensibles de ces paysages sublimes : itérations évoquant la pluie, le vent, les herbes affolés et les pics rocheux. “Le point de départ était le platine utilisé par La Prairie dans sa collection homonyme, nous explique Max Richter. Cet élément aux propriétés physiques très spécifiques, très dense, est associé à la fois à l’idée de pureté et à celle de rareté. Je me suis laissé porter par ces propriétés et par les états émotionnels que le platine suggérait, notamment par la manière dont la lumière se réfléchit sur lui. L’orchestration et les sons retranscrivent cette luminosité si spéciale qui colore cette nouvelle création d’une teinte presque argentée.”
Deuxième étape de cette collaboration, l’œuvre “Eternal Circle” présentée à l’occasion d’Art Basel Miami Beach online offre une nouvelle interprétation des paysages suisses. Nakanishi a composé 24 mètres de “dessin par trait”, technique orientale séculaire qui se compose d’innombrables lignes, tracées à main levée, pour recomposer des vallées et montagnes de vides et de pleins. Numérisées, ces soixante créations forment un film accompagné de l’œuvre musicale ”Platinum”, composée et enregistrée par Max Richter pour La Prairie. Une véritable envolée émotionnelle. “Après que je les ai observées très longtemps, les montagnes se sont hissées explique l’artiste japonais. J’ai ressenti la caresse du vent, de l’air, l’étendue du ciel nocturne – ces choses m’ont fait prendre conscience qu’en tant qu’être humain, l’existence est éphémère. Ce sentiment m’a conduit à développer une œuvre dessinée à la main célébrant la beauté de la nature suisse, en particulier les montagnes et les nuages, qui se répètent indéfiniment.”
Pour Max Richter, ce travail forme un point de rencontre avec la tradition post-minimaliste de sa musique. “L’une des caractéristiques architecturales de ce mouvement est la répétition, souligne-t-il. La création de modèles qui se répètent. Or, chez Nakanishi, même s’il n’existe pas de répétition directe, son travail contient une forme d’itération flottante. J’entends par là qu’il porte différents regards simultanés sur une même chose. J’admire sa manière de se focaliser sur notre façon de faire l’expérience de notre environnement à travers de multiples images qui recomposent cette expérience du réel. Nous sommes des créateurs d’histoires. Et ce sont ces histoires qui nous permettent de naviguer au sein de la réalité.”