Benjamin Millepied de retour à Paris au Théâtre des Champs-Elysées
Le célèbre chorégraphe prend possession du Théâtre des Champs-Elysées avec sa compagnie L.A. Dance Project jusqu’au 24 avril. A cette occasion, Numéro propose une plongée exclusive au cœur des répétitions de ce foyer de création installé à Los Angeles.
Par La rédaction.
De retour à Paris (on se souvient de son passage en tant que directeur de la danse à l’Opéra de Paris), Benjamin Millepied propose un programme en trois parties introduit par une pièce du danseur et chorégraphe Ohad Naharin, personnalité phare de la scène israélienne et directeur de la Batsheva Dance Company formé par Martha Graham et Maurice Béjart.
Son Yag forme ainsi une pièce pour quatre rentrée au répertoire de la LA Dance en 2017. Seront présentées également les pièces Second Quartet, chorégraphiée par Noé Soulier que le Los Angeles Times décrivait récemment en ces termes : “Les danseurs s’élancent comme s’ils étaient possédés par des esprits malicieux, avec des acrobaties délicates” et Bach Studies (Part 1), de Benjamin Millepied, sur une musique de Bach et dont ce sera la première française. Le chorégraphe confiait il y a quelques mois à Numéro homme : “Avec le L.A. Dance Project, je travaille sur une nouvelle pièce autour du travail de composition de Bach : le contrepoint, la fuite, le canon. J’explore la structure musicale de son oeuvre, en essayant de la transcrire par les corps. C’est une manière d’approfondir mon travail de chorégraphe, c’est-à-dire d’améliorer mon savoir-faire, ma sensibilité par rapport aux sujets que j’aborde, ma manière de les traiter visuellement et de mettre ces corps dans l’espace. Même s’il y a dans cette nouvelle pièce un aspect très organique et viscéral, la base de la structure demeure classiciste. C’est ce qui garantit une certaine beauté sur scène.”
Si Benjamin Millepied a vu le jour à Bordeaux le 10 juin 1977, c’est bien à Dakar, où il a vécu une partie de son enfance, que le Français s’est offert à la danse, tâtant de ses plaisirs à l’écoute des rythmes et des percussions sénégalaises. Le plaisir et le rythme bien avant la technique, le ballet à Bordeaux à la fin des années 80, ou le Conservatoire de Lyon dans les années 90. Le plaisir et le rythme, bien avant le savoir-faire développé au New York City Ballet dont il devient étoile en 2001, puis au sein de sa propre compagnie, L.A. Dance Project, créée en 2011.
Depuis son enfance, Benjamin Millepied a travaillé cette approche multiculturelle originelle, renforcée par ses années passées aux États-Unis. Il a aussi développé une vision hédoniste de la danse, à rebours d’une image d’Épinal souvent spartiate à laquelle on l’associe souvent. Cette approche et cette vision, Benjamin Millepied les met aujourd’hui au service d’une ambition : projeter sa discipline dans un xxie siècle
plus collaboratif, plus mixte, plus ouvert aux autres et aux autres disciplines, de l’art au cinéma.
En 2011, Benjamin Millepied fait ses adieux au New York City Ballet, compagnie dans laquelle il a dansé en tant qu’étoile tous les grands rôles de son répertoire. L’année suivante, il fonde le L. A. Dance Project à Los Angeles qui se veut tout autant compagnie de danse que foyer de création regroupant un collectif de créateurs de différents domaines (musiques, arts plastiques, vidéos…).
L.A Dance Project de Benjamin Millepied, le vendredi 20 avril à 20h, Théâtre des Champs-Elysées.