Avec l’exposition “Epiphyte”, Artcurial invite des fleuristes à réinterpréter des œuvres d’art
Jusqu’au 14 septembre 2018, la maison de vente Artcurial présente “Epiphyte”, une exposition qui invite dix fleuristes émergeants de la scène française et internationale à réinterpreter les œuvres les plus célèbres.
Par Laura Catz.
Pour se développer, certaines plantes prennent appui sur d’autres végétaux. Elles portent le nom d’épiphyte. Nom qui est aussi celui d’une exposition organisée par la maison de vente Artcurial, qui laisse carte blanche à dix fleuristes émergeants de la scène française et internationale. A la manière d’épiphytes, ces maîtres du végétal élaborent chacun une création florale à partir d’une œuvre importante, offerte aux enchères par l’un des vingt-cinq départements de la maison de vente. En résulte un dialogue floral qui fait écho à l’âge d’or de la fleur dans l’histoire de l’art, au début du XVIe et à la fin du XXe siècle.
Ainsi, l’orientalisme d’Eugène Girard, qui découle de ses voyages en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, a inspiré à Claire Boreau une silhouette constituée de roses aux pétales retournés et parfumés. D’autres prennent modèle sur l’étalon peint par Théodore Géricault, auteur du Radeau de La Méduse, pour réaliser un bouquet de fleurs sauvages et libres, monté sur une botte de paille. Les sculptures aussi interviennent dans ce processus de création (et d’inspiration). Jefferson Fouquet utilise par exemple l’anthurium, fleur indigène d’Amérique du Sud, dont la spirale au mouvement infini et la bizarrerie végétale font écho au clown en céramique de l’artiste franco-argentin Lucio Fontana.
Exposition “Epiphyte, dialogue floral”, jusqu’au 14 septembre, Artcurial, 7, Rond-point des Champs-Elysées 75008 Paris.