17 jan 2019

“Women’s Tales”, le projet cinéma de Miu Miu avec Dakota Fanning, Agnès Varda et Chloé Sevigny

À travers “Women's Tales”, seize courts métrages réalisés par les réalisatrices les plus en vogue parmi lesquelles Dakota Fanning et Chloë Sevigny, Miu Miu compose une série de portraits émouvants célébrant les femmes.

Épisode 13 des “Women’s Tales” de Miu Miu : « Carmen », réalisé par Chloë Sevigny

À travers le projet Women’s Tales, la maison italienne Miu Miu a laissé carte blanche à seize réalisatrices chacune chargée de tourner un court métrage. Seize univers cinématographiques uniques ont ainsi été imaginés par les réalisatrices les plus célèbres du moment, notamment Ava DuVernay, Chloë Sevigny et Dakota Fanning. Entre réalisme, merveilleux et étrangeté, les films ne se ressemblent qu’en un point : célébrer la féminité d’un œil critique, avec l’ambition de répondre à ces éternels questionnements : comment les femmes se perçoivent-elles elles-mêmes ? Quel est leur regard sur les autres femmes ? L’apparence des femmes n’est-elle pas aussi politique ? À travers cette série, les pièces des collections Miu Miu traduisent la complexité et les contradictions des personnages. Entre puissance et désir, entre rêves et cauchemars, Women's Tales raconte ces moments dans la vie des femmes en mettant en scène les vêtements Miu Miu. Initiée en 2013, les courts métrages sont disponibles en intégralité sur YouTube. Focus sur cinq épisodes marquants de la série.

Les 3 Boutons est réalisé par la légendaire Agnès Varda, une cinéaste pionnière de la Nouvelle Vague du cinéma français.  Dans son court métrage, elle met en scène une jeune fermière de 14 ans, dont le quotidien est bouleversé lorsqu’elle reçoit un colis. Elle l'ouvre. Flotte une robe de bal magique couleur magenta. En entrant dans les plis de la robe, Jasmine bascule dans un rêve réaliste, à l’opposé des contes de fées. Car Jasmine n’a rien d’une princesse. À son jeune âge, elle est déterminée, elle veut choisir son avenir, faire des études et tant pis si les garçons la trouvent trop compliquée.

Sur un scénario écrit par Liz Hannah, Dakota Fanning dresse, de son côté, un tendre portrait d’une jeune femme emménageant dans un appartement vide de Brooklyn. À partir du moment où Ava s’assoit sur le sol nu, elle en fait sa maison. Une maison qui, au fil du temps, sera le témoin de sa vie. Amour, cœur brisé, fête, joie, espoir… Dakota Fanning nous laisse découvrir l’évolution d’Ava vers l’âge adulte, jusqu’à ce que son appartement ne soit plus qu’une boîte à souvenirs. Un voyage à travers le temps qui illustre l’influence de l’environnement sur le cours de la vie.

Réalisé par Ava DuVernay, le court-métrage The Door choisit, lui, de mettre à l’honneur les liens d’amitié qui lient les femmes. Au cours du film, la réalisatrice montre comment la solidarité féminine peut changer la vie d’une femme. Chaque fois que l’actrice Gabrielle Union ouvre sa porte à une amie, c’est un nouveau changement qui s’opère dans son quotidien. Ainsi, dans ce court métrage, la porte constitue un symbole fort, celui du don.

Seed est réalisé par la réalisatrice japonaise plusieurs fois primée à Cannes, Naomi Kawase. Dans son film, La caméra de Naomi Kawase suit une jeune fille dans la nature de Nara, près de Tokyo. En chemin, elle rencontre un jeune garçon, qui lui offre une pomme, qu’elle échange par la suite à un homme sans abri contre de la mousseline de soie. Là, la jeune fille danse au rythme du vent, suivant les mouvements légers du tissu. Ici, la réalisatrice rend hommage à l’esprit qui traverse secrètement ces différents lieux, tout en dressant un portrait sentimental de la femme asiatique.

Dans Carmen, la réalisatrice Chloë Sevigny s’intéresse à l'actrice et humoriste Carmen Lynch. En plein stand-up, face à ses spectateurs, elle annonce sa décision de se désinscrire des sites de rencontre en ligne. Un changement qui l’emmène à la rencontre de parfaits inconnus dans les rues de la ville. Au long du court métrage, Carmen Lynch se confronte à ses rêves, ses doutes et ses insécurités. Ce portrait dressé par Chloë Sevigny nous fait ainsi comprendre à quel point le travail d’acteur repose sur l’introspection. Un voyage intime que la réalisatrice sublime avec les néons de la ville de Portland, plongée dans l’obscurité de la nuit.