3 avr 2019

Quand Dior habille de fleurs les danseurs du Teatro dell’Opera à Rome

Du 29 mars au 2 avril, l’Opéra de la ville de Rome célébrait la carrière du compositeur Philip Glass. À cette occasion, Eleonora Abbagnato – danseuse étoile et directrice de l’Opéra – invitait Maria Grazia Chiuri et le savoir-faire de la maison Dior à concevoir les costumes de Nuit Blanche, l’une des trois pièces musicales présentées en hommage à l’artiste. 

 

Au Teatro dell’Opera à Rome, lors d’un hommage émouvant à la carrière du compositeur américain Philip Glass, Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de la maison Christian Dior dévoilait les costumes de ballet conçus pour la pièce musicale Nuit Blanche chorégraphiée par Sébastien Bertaud. Ces derniers, au nombre de 16, ont été commandités par la directrice de l’Opéra et danseuse étoile Eleonora Abbagnato qui endossait, au côté du danseur Friedemann Vogel, le rôle principal du ballet. 

 

Principale source d’inspiration de Maria Grazia Chiuri pour cette collection? Les fleurs, motif indissociable de l'identité de la maison, et thème cher à Christian Dior qui affirmait vouloir transformer ses clientes en “femmes fleurs”. Il n'hésitait pas en orner ses créations – telle la robe May brodée de dahlias, de la collection printemps-été 1953 – ou à s'inspirer de leur structure pour concevoir ses modèles : dans l’ensemble du soir Junon de la collection automne-hiver 1949, il juxtaposait par exemple les étoffes à la manière des pétales. Dans son sillage, Maria Grazia Chiuri avait elle aussi mis l'accent sur ce motif lors de sa première collection couture en janvier 2017, dans laquelle elle avait agrémenté un nombre important de ses modèles d’arbres japonais en fleurs et de jardins brodés. 

 

Pour les costumes de Nuit Blanche, près de 1500 fleurs de soie – cousues à la main et réalisées au sein de l’atelier artisanal bolonais “Fusion Art–, parsemaient les combinaisons et tutus délicats réalisés par la créatrice. Ainsi, le costume d’Abbagnato s’agrémentait de fleurs de soie brodées rose nacré et crème, qui se glissaient entre la maille et le tulle, conférant au ballet une esthétique féérique, tandis que, sur le costume de Vogel, dans des tonalités vert d’eau, vieux rose et bleu, elles s'invitaient en transparence, tels des pétales semés sur la peau du danseur, sous la surface de son collant.