12 juil 2022

Olivier Rousteing enhances Jean Paul Gaultier’s iconic pieces

Depuis son retrait de la haute couture en 2020, Jean Paul Gaultier invite chaque saison des créateurs à s’emparer des codes de sa maison. Pour la troisième itération de ce projet, c’est au tour d’Olivier Rousteing, directeur artistique de Balmain, de présenter sa toute première collection haute couture pour Jean Paul Gaultier.

Le défilé couture d’Olivier Rousteing en 5 références à Jean Paul Gaultier

 

En 2020, le flamboyant Fashion Freak Show enflammait les Folies Bergère, célébrant le retrait de Jean Paul Gaultier du devant de la scène mode. Mais si l’iconique couturier a pris du recul, la maison qu’il a fondée continue de faire vivre son héritage en invitant, chaque saison, un créateur à réinterpréter les archives et l’identité de sa maison. Après Chitose Abe du label Sacai, suivie de Glenn Martens, directeur artistique de Y/Project et de Diesel, c’est au tour d’Olivier Rousteing, directeur artistique de Balmain, de dévoiler sa toute première collection haute couture pour Jean Paul Gaultier. Ce mercredi 6 juillet, dans le temple de la maison Gaultier, rue Saint-Martin, le défilé s’ouvrait sur des archives sonores du créateur avant que les silhouettes ne s’élancent au son de “Sans contrefaçon” de Mylène Farmer.

 

1. Un clin d’œil à la collection Jean Paul Gaultier Les Tatouages de 1994 

Pour les premières silhouettes, Olivier Rousteing s’est inspiré de l’emblématique collection intitulée Les Tatouages, qu’il considère comme une célébration de la diversité. Pour sa collection prêt-à-porter printemps-été 1994, l’irrévérencieux Jean Paul Gaultier, marqué par les salons de tatouage mais aussi par les performances d’artistes du body art tels que Ron Athey, s’était en effet tourné vers des cultures pratiquant la modification corporelle. Olivier Rousteing a ainsi emprunté à ce défilé initial les bijoux indiens de nez (“nath”) et les superpositions de colliers, de même que la palette de couleurs chair et terreuses jouant avec la transparence. Assemblés en patchwork, les motifs colorés aux formes tribales se mêlent et contrastent avec les motifs emblématiques de la maison Gaultier, de la marinière au denim.

 

2. Le bustier conique de Jean Paul Gaultier pour Madonna

 

De la marinière aux jupes pour homme, nombreuses sont les pièces indissociables de la maison Jean Paul Gaultier. Parmi elles, l’iconique bustier conique, né dans sa collection Le Dadaïsme (1983) – et rendu inoubliable par Madonna sur la scène de son Blond Ambition Tour en 1990 –, trouve naturellement sa place. Ici, cette pièce emblématique est déclinée en combinaisons, en tailleurs ou en robes dont la coupe n’est pas sans rappeler les silhouettes armures de la collection Balmain automne-hiver 2022-2023. Avec le même esprit espiègle et rebelle que l’on connaît à Jean Paul Gaultier, Olivier Rousteing en propose une interprétation exposant des seins en trompe-l’œil (Kim Kardashian, assise au premier rang, en portait une version). Le couturier joue également avec le laçage, autre élément signature de Jean Paul Gaultier comme sur cette combinaison en satin rose entièrement composée de tressages et de lacets, ou encore, sur ces marinières transformées en bandages.

 

3. Olivier Rousteing déstructure le costume Jean Paul Gaultier

 

Ceci n’est pas un tailleur.” Pour cette collection, le directeur artistique de Balmain reprend le tailoring décalé de Jean Paul Gaultier. Il joue avec les formes, laisse les structures apparentes, transforme une veste du soir en jupe de gala, introduit des fermetures Éclair sur les vestes, fusionne un tailleur oversize avec un buste sculpté ou encore le mêle à du denim… S’amusant, tantôt avec les codes classiques, tantôt avec le vocabulaire transgressif de Gaultier, Oliver Rousteing réinvente les vestes de costume avec une irrévérence inspirée et une modernité qui lui est propre.

 

4. Le parfum Le Mâle inspire Olivier Rousteing

 

Objet de désir, thème emblématique, l’homme, et plus particulièrement le marin, occupe une place centrale dans l’univers de Jean Paul Gaultier. La marinière du beau gosse musclé est devenue, au fil des collections du couturier, un symbole mythique depuis son premier défilé en 1983 – jusqu’à devenir une pièce culte du directeur artistique de Balmain lui-même qui l’arbore volontiers. Elle évoque le film homoérotique Querelle de Fassbinder (1983) dont le héros est un marin sensuel qui inspirera la figure du Mâle, grand succès des parfums Gaultier. Olivier Rousteing s’en empare à son tour retravaillant son souvenir de l’emblématique parfum dans son coffret vintage en forme de boîte de conserve, pour proposer une somptueuse collection de talons composés du corps de verre du marin. Ultime hommage à ce parfum, né de la vision de Jean Paul Gaultier et devenu à son tour une icône : Olivier Rousteing le transpose en une silhouette inspirée du design du flacon et reprenant son camaïeu emblématique de bleu formant les rayures de la marinière.

 

5. Un casting haute couture inclusif

 

Les silhouettes s’appuient sur l’inclusivité – aussi bien dans les inspirations que dans le casting – qui a toujours caractérisé la démarche des deux créateurs. Tandis que Jean Paul Gaultier a fait de la diversité et du mélange des genres les fondements de son univers, aimant à briser la barrière des genres, des communautés et des classes sociales, Olivier Rousteing porte avec lui une vision résolue d’une inclusivité nouvelle sur la scène mode. Le créateur confiait à ce propos à Numéro : “On m’a qualifié de “vulgaire” pour certains de mes choix de casting, alors qu’on va qualifier de moderne une personne qui ne fait défiler que des blondes filiformes aux yeux bleus. Si c’est ça, le Saint-Graal adoubé par le gratin de la mode, je préfère ne pas en faire partie.” Aussi ce défilé, en présentant des mannequins de tous les horizons, se fait porteur du lien fraternel qui unit les deux créateurs dans leur volonté commune de célébrer la diversité des identités.

1-    Un clin d’œil à la collection Les Tatouages de 1994

Jean Paul Gaultier par Olivier Rousteing,  @yannisvlamos

Pour les premières silhouettes, Olivier Rousteing s’est inspiré de l’emblématique collection intitulée Les Tatouages, qu’il considère comme une célébration de la diversité. Pour sa collection prêt-à-porter printemps-été 1994, l’irrévérencieux Jean Paul Gaultier, marqué par les salons de tatouage mais aussi par les performances d’artistes du body art tels que Ron Athey, s’était en effet tourné vers des cultures pratiquant la modification corporelle. Olivier Rousteing a ainsi emprunté à ce défilé initial les bijoux indiens de nez (“nath”) et les superpositions de colliers, de même que la palette de couleurs chair et terreuses jouant avec la transparence. Assemblés en patchwork, les motifs colorés aux formes tribales se mêlent et contrastent avec les motifs emblématiques de la maison Gaultier, de la marinière au denim.

2-    Le bustier conique, encore et toujours

 

Jean Paul Gaultier par Olivier Rousteing,  @yannisvlamos

De la marinière aux jupes pour homme, nombreuses sont les pièces indissociables de la maison Jean Paul Gaultier. Parmi elles, l’iconique bustier conique, né dans sa collection Le Dadaïsme (1983) – et rendu inoubliable par Madonna sur la scène de son Blond Ambition Tour en 1990 –, trouve naturellement sa place. Ici, cette pièce emblématique est déclinée en combinaisons, en tailleurs ou en robes dont la coupe n’est pas sans rappeler les silhouettes armures de la collection Balmain automne-hiver 2022-2023. Avec le même esprit espiègle et rebelle que l’on connaît à Jean Paul Gaultier, Olivier Rousteing en propose une interprétation exposant des seins en trompe-l’œil (Kim Kardashian, assise au premier rang, en portait une version). Le couturier joue également avec le laçage, autre élément signature de Jean Paul Gaultier comme sur cette combinaison en satin rose entièrement composée de tressages et de lacets, ou encore, sur ces marinières transformées en bandages.

3 – Jeu de volumes et déstructuration des costumes

Jean Paul Gaultier par Olivier Rousteing,  @yannisvlamos

Ceci n’est pas un tailleur.” Pour cette collection, le directeur artistique de Balmain reprend le tailoring décalé de Jean Paul Gaultier. Il joue avec les formes, laisse les structures apparentes, transforme une veste du soir en jupe de gala, introduit des fermetures Éclair sur les vestes, fusionne un tailleur oversize avec un buste sculpté ou encore le mêle à du denim… S’amusant, tantôt avec les codes classiques, tantôt avec le vocabulaire transgressif de Gaultier, Oliver Rousteing réinvente les vestes de costume avec une irrévérence inspirée et une modernité qui lui est propre.

4 – Le parfum Le mâle inspire Olivier Rousteing

Jean Paul Gaultier par Olivier Rousteing,  @yannisvlamos

Objet de désir, thème emblématique, l’homme, et plus particulièrement le marin, occupe une place centrale dans l’univers de Jean Paul Gaultier. La marinière du beau gosse musclé est devenue, au fil des collections du couturier, un symbole mythique depuis son premier défilé en 1983 – jusqu’à devenir une pièce culte du directeur artistique de Balmain lui-même qui l’arbore volontiers. Elle évoque le film homoérotique Querelle de Fassbinder (1983) dont le héros est un marin sensuel qui inspirera la figure du Mâle, grand succès des parfums Gaultier. Olivier Rousteing s’en empare à son tour retravaillant son souvenir de l’emblématique parfum dans son coffret vintage en forme de boîte de conserve, pour proposer une somptueuse collection de talons composés du corps de verre du marin. Ultime hommage à ce parfum, né de la vision de Jean Paul Gaultier et devenu à son tour une icône : Olivier Rousteing le transpose en une silhouette inspirée du design du flacon et reprenant son camaïeu emblématique de bleu formant les rayures de la marinière.

5- Un casting inclusif

 

Les silhouettes s’appuient sur l’inclusivité – aussi bien dans les inspirations que dans le casting – qui a toujours caractérisé la démarche des deux créateurs. Tandis que Jean Paul Gaultier a fait de la diversité et du mélange des genres les fondements de son univers, aimant à briser la barrière des genres, des communautés et des classes sociales, Olivier Rousteing porte avec lui une vision résolue d’une inclusivité nouvelle sur la scène mode. Le créateur confiait à ce propos à Numéro : “On m’a qualifié de “vulgaire” pour certains de mes choix de casting, alors qu’on va qualifier de moderne une personne qui ne fait défiler que des blondes filiformes aux yeux bleus. Si c’est ça, le Saint-Graal adoubé par le gratin de la mode, je préfère ne pas en faire partie.” Aussi ce défilé, en présentant des mannequins de tous les horizons, se fait porteur du lien fraternel qui unit les deux créateurs dans leur volonté commune de célébrer la diversité des identités.