15 déc 2020

Mohamed Bourouissa photographie la nouvelle scène culturelle parisienne pour Helmut Lang

Dans le cadre de son projet “Seen by”, confié cette saison à la styliste Helena Tejedor, le label Helmut Lang a invité trois artistes à donner vie aux pièces de sa collection automne-hiver 2020 et ressort 2021. Après Carlota Guerrero et Paul Mpagi Sepuya, c’est au tour du photographe et plasticien Mohamed Bourouissa de dévoiler ses collages mettant en scène des jeunes acteurs de la culture parisienne.

Les relations d’Helmut Lang avec le monde de l’art ne sont plus à prouver. Aujourd’hui, même quinze ans après le départ de son fondateur, le label continue d’entretenir de nombreux échanges créatifs. En atteste le projet “Seen by”, invitant depuis plusieurs années des artistes et créateurs à réaliser des pièces, objets ou photographies inspirées par l’identité et les collections Helmut Lang. Pour cette saison, le label autrichien a fait appel à la styliste Helena Tejedor, dont le travail éditorial apparaît régulièrement dans les magazines Unemployed, Dazed and Confused ou encore Purple. Celle-ci a ici choisi trois artistes pour interpréter et donner vie aux pièces des collections automne-hiver 2020 et ressort 2021.

 

Dans le premier volet de cette collaboration, l’artiste espagnole Carlota Guerrero réunissait une quinzaine de femmes dans des mises en scène chorégraphiques qui ont fait sa notoriété : allongées les unes sur les autres ou répétant les mêmes postures, celles-ci incarnaient dans toute leur diversité une sororité et une féminité contemporaines. Ce fut ensuite au tour de Paul Mpagi Sepuya, photographe spécialisé dans l’autoportrait, d’endosser les vêtements et s’immortaliser avec dans l’enceinte de son studio, dans un habile jeu entre regardeur et regardé.

 

Hier, Helmut Lang a enfin dévoilé le troisième et dernier participant à cette nouvelle série “Seen by Helena Tejedor”, signé cette fois-ci par Mohamed Bourouissa. Mettant en scène dans les rues de Paris des jeunes acteurs de la culture dans la capitale, à l’instar de la rappeuse Lala &ce, du musicien Le Diouck ou encore de DJ et réalisateurs, le plasticien et photographe franco-algérien a tiré leurs portraits vêtus des vêtements de la collection ressort 2021 avant de les retravailler par collage – l’une de ses techniques de prédilection longtemps appliquée à des sculpture en métal et carrosseries. Une manière originale autant qu’efficace de mettre en avant les vêtements tout en prenant le pouls d’une nouvelle scène parisienne, plus vivace que jamais.