26 mar 2021

Louis Vuitton s’inspire de l’océan pour transformer son flagship à Tokyo

Après trois ans de travaux de rénovation, l’immense flagship tokyoïte de Louis Vuitton, situé dans le quartier de Ginza, a rouvert ses portes le 20 mars dernier. Ensemble, les architectes Jun Aoki et Peter Marino ont matérialisé le mouvement de l’eau de la façade extérieure à l’espace intérieur, qui inaugure également son tout nouveau café au sommet du bâtiment.

Un bâtiment étonnant illumine Ginza depuis quelques semaines. Au cœur de ce quartier de Tokyo, parmi les plus chics de la métropole japonaise, une immense tour à l’angle de deux rues s’érige vers le ciel, le verre ondoyant de sa façade imitant gracieusement les flots d’une étendue d’eau. Aussi claire que le ciel qui s’y reflète, cette surface miroitante renvoie autour d’elle un faisceau de teintes iridescentes oscillant entre le bleu pâle et le rose. En haut s’imbriquent en noir deux immenses lettres bien connues : LV, pour Louis Vuitton. Cela faisait trois ans que les passants et résidents de ce quartier assistaient à la refonte de cette boutique historique de la maison française, ouverte en 1981, qui a depuis décidé de s’offrir un véritable ravalement de façade. L’architecte Jun Aoki en est l’auteur : connu notamment pour avoir déjà imaginé plusieurs boutiques Louis Vuitton – comme celle d’Osaka, avec sa remarquable façade évoquant les voiles d’un trois-mâts – ainsi que des musées, le Japonais a ici choisi d’utiliser deux strates de verre pour façonner ces panneaux ondulés, sur lesquels il a ensuite posé un film dichromatique leur apportant ce spectre de couleurs presque surnaturel, pour altérer subtilement la lumière du soleil et des bâtiments environnants.

 

 

Et si l’extérieur de la boutique Louis Vuitton Ginza Namiki a déjà de quoi impressionner, sa rénovation ne s’arrête pas là : une fois de plus, le design extérieur de Jun Aoki se prolonge avec l’intervention intérieure de l’Américain Peter Marino. Ensemble, les deux architectes ont déployé une histoire spatiale guidée par le monde aquatique, les vibrations de l’océan et les couleurs de sa faune et de sa flore. Afin de le matérialiser dans l’espace, Peter Marino fuit la rectitude et l’orthogonalité en arrondissant les angles, en jouant avec les parois de verre ou de métal, miroirs et les lumières pour créer reflets et profondeur, comme sur un somptueux escalier central en bois de chêne clair agrémenté d’une sinueuse rampe bleu clair ou à travers les tables et fauteuils en verre et bois conçues par Morten Stenbaek et Isamu Noguchi. Au sommet des sept étages de ce bâtiment tout en fluidité, Louis Vuitton profite également de cette réouverture pour dévoiler un tout nouvel espace : le Café V, espace de restauration et de gastronomie japonaise idéal pour un encas raffiné au cœur des Objets Nomades de la maison, tels que les sièges signés Marcel Wanders ou les frères Campana. Comme dans son premier restaurant inauguré l’an passé dans sa boutique d’Osaka, Louis Vuitton fait une fois de plus appel au chef Yosuke Suga, qui propose ici des mets et préparations à base de produits du terroir japonais pour une expérience esthétique, matérielle et gustative complète.

 

 

Le flagship Louis Vuitton Ginza Namiki a rouvert ses portes le 20 mars dernier à Tokyo.