Le rétrofuturisme de Pigalle pour NikeLab
Fusionnant esprit sportswear et couture comme personne, Stéphane Ashpool fondateur de Pigalle Paris et fan de basket-ball collabore depuis plusieurs saisons déjà avec le label NikeLab. Lors de son défilé printemps-été 2018, présenté ce jeudi 22 juin au musée d'Art moderne de Paris et qui promet une fois de plus des mises en scène inattendues et émouvantes, le créateur autodidacte dévoilera sa dernière collection NikeLab, plus complète et unisexe. À cette occasion Numéro a soumis Stéphane Ashpool à un questionnaire sportif et l'a interrogé sur cette nouvelle collaboration qui s'annonce déjà comme un succès.
Par Léa Zetlaoui.
Votre premier souvenir sportif ?
Le panier de basket dans mon école primaire.
Votre premier souvenir mode ?
Les défilés Mugler et Paco Rabanne.
Votre première paire de Nike ?
Une jordan noire et rose.
Votre modèle préféré ?
Des Nike rétro.
Votre sportif préféré ?
Lebron James
Votre âge votre première fois sur un terrain de basket ?
J'avais six ans
Vous avez déjà proposé plusieurs collaborations avec Nike, en quoi celle-ci est-elle différente des précédentes ?
Tout d'abord je dirai que cette nouvelle collection est plus complète et s'adapte aussi bien la journée que le soir, sur un terrain de sport ou pour sortir. Par ailleurs, cette fois nous avons utilisé les patrons Pigalle pour créer des pièces Nike, ce que nous n’avions jamais fait auparavant.
Pigalle est une marque masculine, pourquoi proposez-vous une collection unisexe ?
Les matières et les couleurs que j'utilise dans mes collections – comme la soie, du coton très fin, du pastel ou des couleurs très flashy – sont finalement beaucoup plus présentes dans les collections femme que homme. Pour moi, c'est naturel que les femmes portent du Pigalle et, concernant cette collaboration avec Nike, chaque pièce possède des détails féminins et masculins (bandes de couleur ou fluidité des matières) qui la rendent unisexe, nous avons simplement adapté les coupes et les longueurs.
Quel est le thème de la collection printemps-été 2018 dans laquelle s'ancre la collaboration avec NikeLab ?
J'ai été inspiré par les jeux Olympiques car mes deux villes préférées, Paris et Tokyo, vont accueillir cet évènement sportif dans un futur proche. De plus, l'esprit d'équipe est une valeur qui me tient à cœur. J'ai mélangé des éléments techniques issus de chez NikeLab comme les matériaux avec des inspirations heritage 90's propres à Pigalle Paris. C'est pour ça que la collection printemps-été 2018 s'appelle “Past Present Futur”. Choisir un thème est souvent un processus simple. Par exemple, pour la précédente collection "Atelier” nous avions installé Pigalle Paris dans un nouvel espace à la Goutte-d'Or et cela m'a inspiré.
Chacune de vos collections est l’occasion de découvrir des gammes de couleurs exceptionnelles, souvent inattendues pour des défilés masculins. Comment avez-vous choisi celles de cette collection ?
J'ai détourné les couleurs du drapeau français pour reprendre le thème des jeux Olympiques, mais dans une version futuriste. Le rouge devient un bordeau, le bleu roi un bleu violet et le blanc un off-white. Généralement, les gammes de couleurs viennent assez naturellement en fonction du thème, commes les teintes pastel issues du mariage, par exemple, pour la collection printemps-été 2017.
Vous avez un sens exceptionnel de la mise en scène pour vos défilés, qu'avez vous prévu pour cette collection ?
J'ai pensé la présentation de cette collection comme un véritable show : des peintures, des scultpures, de la musique accoustique. J'adore créer des scénographies théâtrales. Si je pouvais monter des pièces de théâtre, je le ferais.