24 oct 2019

Le jour où Rick Owens a ensorcelé l’Opéra de Paris

Le 30 novembre, à Moulins, s’ouvre l’exposition “Couturiers de la danse”, qui revient sur un siècle de collaborations entre la danse et la haute couture. Numéro vous en présente les plus marquantes. Aujourd’hui : Rick Owens pour “At the Hawk’s Well”, une pièce d’Hiroshi Sugimoto et Alessio Silvestrin interprétée cette année à l’Opéra de Paris, du 19 septembre au 15 octobre dernier.

Pour la toute première fois dans leur carrière, les danseurs de l'Opéra de Paris ont revêtu les costumes extravagants du créateur américain Rick Owens. Mis en scène par Hiroshi Sugimoto, les Étoiles Hugo Marchand, Ludmila Pagliero et Alessio Carbone ont interprété les rôles principaux de At the Hawk’s Well, dont les mouvements ont été écrits par le chorégraphe italien Alessio Silvestrin – autrefois disciple du Ballet Béjart à Lausanne et de la compagnie Forsythe – et la musique composée par le vidéaste japonais Ryoji Ikeda. 

 

Célébrant les 350 ans de l'Opéra de Paris, cette pièce de quarante minutes conçue par le plasticien et photographe japonais Hiroshi Sugimoto présente des costumes confectionnés par le “pape du goth” en personne. Pour At the Hawk’s Well, Rick Owens a imaginé des longues capes dorées, des manteaux brillants et des ailes immenses rouge vif, qui embarquent les spectateurs dans un songe habité par l'imagerie japonaise. Imaginée par l'écrivain irlandais William Butler Yeats en 1916, At the Hawk’s Well trouve sa seconde vie à Paris sous l'impulsion de l'artiste nippon – qui avait déjà réalisé un court-métrage pour la 3e Scène de l'Opéra de Paris.

 

Racontant l'histoire d'un homme en quête de l'immortalité, cette pièce aux costumes spectaculaires, aux maquillage outranciers et aux perruques XXL, est un véritable voyage dans le temps et une plongée dans l'univers mystique de Rick Owens.