Interview culte : dans le lit de Dita Von Teese
Il y a 5 ans, Numéro s’est glissé dans le lit de Dita Von Teese. Souvenirs de ses confidences sur l’oreiller.
Propos recueillis par Philip Utz.
Portrait Ali Mahdavi.
Numéro: À quand remonte votre dernière nuit blanche ?
Dita Von Teese : En rentrant du dernier Festival de Cannes. Je me suis retrouvée à Los Angeles, foudroyée par le décalage horaire, et je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.
Pourtant il n’y a pas de jet lag qu’un bon Valium ne puisse soulager.
S’il faut absolument que je sois en forme pour fouler le tapis rouge et poser pour les photographes en descendant de l’avion, il m’arrive de prendre des somnifères sur les vols long-courriers. Mais le reste du temps, je préfère éviter.
Pour vous, le sommeil est-il réparateur ?
Il me faut huit heures de sommeil pour me sentir en forme.
De quel côté du lit dormez-vous ?
Cela fait deux ans que je suis célibataire, hélas ! Mais je m’entête toujours, malgré tout, à dormir du côté gauche. Allez savoir pourquoi.
Vous est-il déjà arrivé d’avoir un soupirant qui ronflait ?
Je n’ai jamais été une adepte des hommes qui dorment la bouche ouverte, étiquette oblige. En général, ces mufles ne franchissent pas le cap du “dating”, merci, au revoir. Exception faite de mon ancien mari, qui ronflait comme un soufflet de forge, mais il s’agissait là d’un cas de figure différent. Lorsqu’on est amoureux, on pardonne beaucoup de choses.
Quelles sont les autres habitudes nocturnes qui vous hérissent le poil ?
J’ai une sainte horreur des hommes qui vous embrassent le matin avec une haleine fétide.
Au réveil, quel est votre premier geste ?
Je me réveille à 8 heures, j’allume mon portable puis je me dirige droit vers la salle de bains pour me brosser les dents, me poudrer le nez et tout le tintouin. À mes yeux, l’hygiène personnelle est l’une des choses les plus importantes.
“Étant donné que je suis célibataire, l’occasionnel rêve érotique ne serait pas de refus.”
Vous ne tombez donc pas du lit avec un café à la main et une clope au bec?
Loin de moi ce cliché. Je ne souffre d’aucune addiction de ce genre. Après m’être rafraîchie, je me délecte d’un green smoothie composé à 70 % de légumes verts – chou, roquette, épinard – et à 30 % de fruits, puis je m’empresse d’aller à mon cours de pilates.
Quel ennui. Qu’est-ce qui vous sort du lit le matin ?
L’idée de ne rien faire, de partir en vacances. Le matin, je suis toujours assez prompte à me lever du bon pied. En ce moment je travaille sur des projets intéressants, je mène une vie qui me plaît et je n’ai pas à me plaindre.
Et qu’est-ce qui vous empêche de dormir le soir ?
Il s’agit souvent de soucis liés au travail. Je garde d’ailleurs un carnet sur ma table de chevet, dans lequel je note toutes les injustices et les petits drames professionnels qui viennent me hanter la nuit, histoire de mieux les exorciser.
Faites-vous des rêves récurrents ?
Non, et vous m’en voyez désolée. Étant donné que je suis célibataire, l’occasionnel rêve érotique ne serait pas de refus.
De quoi sont faits vos cauchemars ?
Il m’arrive souvent de rêver que je me retrouve dans les coulisses d’une revue burlesque, juste avant mon entrée en scène, avec une pièce de mon costume qui manque. Mortifiée, je m’exclame : “Pourquoi diable ce string est-il en Lycra violet, alors qu’il était censé être en satin strassé ?”
Que portez-vous au lit ?
J’ai une vaste collection de négligés en soie et dentelle que je ne manque jamais d’enfiler avant de me coucher.
Vous est-il déjà arrivé de pleurer jusqu’à épuisement, de vous coucher bercée par vos propres larmes ?
Jamais ! Quelle idée !
Le sexe a-t-il tendance à vous réveiller ou à vous assoupir ?
Tout dépend de l’heure où je passe à la casserole.
N’est-il pas fatigant de répondre aux journalistes ?
Le prochain qui me demande de m’expliquer sur mes débuts dans le burlesque, je l’étouffe avec mon oreiller.