Géraldine Guyot inaugure la première boutique de son label Destree
Lancé en 2015 par Géraldine Guyot, Destree s’est d’abord imposé dans le domaine de l’accessoire avec des sacs, des bijoux et des chapeaux aux lignes épurées inspirées du monde de l’art. Dans la continuité de cette vision créative, le jeune label présente fin 2021 une ravissante première collection de prêt-à-porter avant d’inaugurer en juillet 2022 sa première boutique, à deux pas de la rue Saint-Honoré.
par Léa Zetlaoui.
Cette année marque un nouveau tournant pour le jeune label Destree, qui inaugure sa première boutique parisienne à deux pas de la rue Saint-Honoré. Imaginée par la sculptrice new-yorkaise Simone Bodmer-Turner, cet écrin aux lignes organiques à la palette chromatique minérale invite au calme et à la douceur tandis qu’on découvre à l’intérieur un vestiaire aux lignes épurées, décliné dans d’irréprochables tissus italiens. Derrière l’apparente simplicité de ces pièces en superbes laine, soie et popeline de coton, on découvre des détails inattendus, des jeux d’asymétrie caractéristiques de l’identité de Destree. Les pantalons en laine au tombé parfait se distinguent par des poches avant de forme ronde. Les élégantes vestes assorties jouent l’esprit graphique, avec un devant de la couleur du pantalon et un dos d’une autre teinte complémentaire. Un esprit graphique présent également sur les chemises blanches à col Mao ceinturées, qui cassent leur classicisme en s’ornant, sur une épaule, d’un bas-volet à bouton emprunté au trench. “Dans ma collection, je désirais proposer des pièces atypiques et graphiques dans des matières de qualité, tout en gardant les signes identitaires de la marque, comme l’asymétrie et des associations de couleurs presque dissonantes. Les femmes ont envie d’acheter moins mais mieux, et cette collection, qui privilégie les coupes structurées et le confort, répond à ces aspirations”, explique Géraldine Guyot, fondatrice de Destree, qui a baptisé son label en référence au nom de la rue du VIIe arrondissement où était située son école.
Lancé en 2015 par la créatrice tout juste diplômée d’un cursus d’histoire de l’art du très prestigieux Central Saint Martins College, le jeune label français fait ses armes dans l’accessoire. D’abord dans la chapellerie haut de gamme avec des modèles sobres, fabriqués à Paris selon un savoir-faire traditionnel et proposés à des prix abordables, avant de s’étendre progressivement à la maroquinerie et aux bijoux. “J’étais passionnée par les chapeaux, mais c’était aussi une façon de me faire connaître plus rapidement car ce marché est moins concurrentiel que celui des sacs et des bijoux”, confie Géraldine Guyot. Avec leurs allures de sculptures, parfois agrémentées de détails empruntés à la passementerie et à la chapellerie, les sacs de Destree (fabriqués en Italie) évoquent des pièces de design, tandis que les bijoux, des créations asymétriques en laiton plaqué or et pierres semi-précieuses, rappellent les mobiles d’Alexander Calder ou les peintures abstraites de Sonia Delaunay. D’ailleurs, comme un clin d’œil à ce monde de l’art qu’elle connaît si bien, Géraldine Guyot nomme chacune de ses créations d’après un artiste qu’elle admire. En seulement six ans, celle qui évolue désormais entre New York
et Paris peut se féliciter d’avoir su proposer un univers singulier pour créer un label pérenne. “Aujourd’hui, nos clientes sont encore celles qui, les premières, ont acheté nos chapeaux et ont suivi l’évolution de la marque jusqu’au prêt-à-porter”, se réjouit la créatrice.
Destree, 3 rue du 29 juillet. Tous les jours de 10h à 20h.