24 fév 2024

Un défilé Marni aussi cool que bizarre

Dans une cave en papier fabriquée à la main par le studio de Marni, le défilé automne-hiver 2024-2025 du label italien invite à un moment hors du temps…

Un défilé Marni inspiré par une lettre de Virginia Woolf

 

Après un défilé haut en couleur organisé à la Fashion Week de Paris en septembre dernier, Francesco Risso reprend ses quartiers à Milan pour y présenter sa collection automne-hiver 2024-2025. 

 

Loin des salons cossus de l’ancienne maison de Karl Lagerfeld, le dépouillement de cette nouvelle présentation fait écho à celui des ateliers de Marni, dont les murs ont été, ces dernières semaines, tapissés de papier blanc. La raison ? Le directeur artistique de la marque italienne souhaitait se libérer de toute influence, pour se concentrer uniquement sur la conception de cette collection…

 

Dans une lettre invitant ses amis à la rejoindre à la campagne, Virginia Woolf leur écrit de ne prendre aucun vêtement. J’ai fini par comprendre qu’elle ne leur suggérait pas de venir nu, mais qu’elle les encourageait plutôt à se libérer des normes restrictives du vêtement et de toutes ses implications symboliques.” explique-t-il dans sa note d’intention. Et c’est exactement ce que les équipes de Marni ont fait…

 

 

Une collection automne-hiver 2024-2025 entre looks cool et bizarres

 

Sans moodboard ni distraction, Francesco Risso et le studio de Marni ont donc conçu une collection automne-hiver 2024-2025 comme un retour aux sources, marquant les 30 ans de sa fondation et explorant l’idée même du vêtement, sans restriction ni codification. 

 

Ainsi le premier look ouvre-t-il ce défilé automne-hiver 2024-2025 au gré d’un longue robe noire aux lignes épurées, dont les coupes suggèrent un tissu qui aurait été découpé au ciseau. S’en suivent une procession de silhouettes noires presque géométriques, auxquelles succèdent quelques pièces statement, tels que de larges manteaux graphiques bicolores, en fourrure ou à imprimés léopards. 

 

Jusqu’aux derniers ensembles, la simplicité de la ligne et de la rigueur des coupes prévaut – et ce même au travers des looks finaux colorés, dont le motif évoque celui des palettes de peintres, entre coups de pinceaux et expérimentations plastiques. Francesco Risso signerait-il ici l’ébauche d’une nouvelle ère Marni, motivé par un renouveau créatif ?