19 avr 2021

Tour du monde virtuel et vidéo feel-good : Balenciaga dévoile sa précollection hiver 2021

Une semaine après avoir annoncé sa collaboration avec le groupe Rammstein sur une playlist et une collection capsule, la maison Balenciaga dévoile pour sa pré-collection hiver 2021 un vestiaire revenant aux grands classiques de son directeur artistique Demna Gvasalia, mis en scène devant des sites touristiques du monde entier et accompagné d’une vidéo 100% positive.

Le Taj Mahal, la tour de Pise, la muraille de Chine, la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux à Moscou ou encore Hollywood Boulevard à Los Angeles : pour présenter sa pré-collection hiver 2021, Balenciaga opte pour un tour du monde à travers les sites les plus touristiques de notre planète. Mais à défaut de pouvoir voyager physiquement, la maison propose d’y intégrer ses mannequins… numériquement. Ainsi, chacune des 58 silhouettes qui composent cette nouvelle collection se dévoile devant un décor de carte postale sur ces photomontages réalisés par le photographe Patrick Weldé. Un procédé qui réveille chez chacun l’envie de voyager, mais prouve également la volonté de Balenciaga et son directeur artistique Demna Gvasalia de jouer sur l’ambiguïté entre le monde réel et le monde virtuel. Début décembre dernier, le créateur géorgien créait en effet l’événement en développant pour la collection automne-hiver 2021-2022 de la maison son premier jeu vidéo, “Afterworld: The Age of Tomorrow”, proposant de parcourir avec un avatar une version futuriste de notre planète afin de devenir le Maître des Deux Mondes.

 

Pour l’heure, les ensembles dévoilés pour la pré-collection hiver 2021 s’éloignent des guerriers rétrofuturistes du vestiaire précédent. Ici, les dernières inspirations médiévales et astronautiques laissent place aux classiques qui caractérisent la patte de Demna Gvasalia depuis 2014. On y retrouve de nombreuses pièces rappelant les premières collections de son label Vetements, dont il a depuis quitté la direction artistique : pantalons extra-larges en denim, hoodies oversize et blazers aux épaules ultra-marquées, robes froncées fluides à imprimés fleuris, mais également association de hoodies, mais aussi blousons et hauts à manches longues jouants sur les proportions et différentes longueurs pour créer une allure faussement désinvolte. D’autres créations, comme les survêtements extra larges tricolores très années 90, les manteaux rembourrés qui forment autour du buste un volume exceptionnel, une parka fluo rappelant les blousons des techniciens de surface ou encore les bottes en cuir moulantes à stilettos sont quant à elles emblématiques de son travail chez Balenciaga, à laquelle le créateur a subtilement marié son esthétique depuis 2015.

 

Du velours élastique à la gabardine en passant par le molleton jersey, le nylon et la polaire, les matériaux employés pour cette collection oscillent entre le très fonctionnel et le plus raffiné. Leur quasi totalité, toutefois, est durable, prouvant une fois de plus les engagements de la maison sur une mode éco-responsable. Mais aucun projet Balenciaga ne saurait se priver de vidéo ou de musique. Après avoir dévoilé la semaine dernière une playlist exclusive et une collection capsule avec le groupe allemand mythique Rammstein, la maison réagit à la morosité ambiante en proposant pour accompagner ces nouvelles silhouettes une vidéo “feel good”, compilant en trois minutes des images censées inspirer des sentiments positifs telles que le sourire d’un enfant, des couples enlacés, ou encore des vues poétiques de la nature sauvage. Un seul objectif : arriver à décrocher chez le spectateur un sourire et l’espoir d’une liberté retrouvée. Comme le confirme la phrase qui clôt ce mini-film, “tout ira bien”.