Pressiat inaugure la Fashion Week de Paris avec un défilé ultra sexy

Julia Fox et Raya Martigny, stars du défilé Pressiat 

Après une semaine de mode milanaise, c’est au tour de Paris de vibrer au rythme des défilés et des présentations. Pour ouvrir le bal, le jeune créateur parisien Vincent Garnier Pressiat, fondateur de son label homonyme, s’empare, ce lundi 26 février, d’un hangar désaffecté dans lequel des montagnes de pneus définissent les contours d’un podium. 

Cette atmosphère underground décorée par de lumières stroboscopiques – dont un grand hologramme d’une Cadillac (partenaires du show) au centre de la salle – s’explique notamment par le thème de cette collection automne-hiver 2024-2025 : Echo, qui est un “commentaire sur l’absurdité du monde. Elle met en lumière la vitesse à laquelle tout change. Les roues tournent de plus en plus vite, rassemblant de la vitesse vers une implosion apocalyptique”, pour rependre les termes utilisés dans sa note d’intention. 

Si la saison précédente, le créateur – qui a fait ses armes aux côtés de John Galliano, Maison Margiela, Saint Laurent et Balmain – définissait les contours d’une bourgeoise sans retenue, ce défilé Pressiat, dont la musique a été imaginée par Mila Morgensztern, combat donc “la futilité.”

Et qui mieux que l’actrice et mannequin américaine Julia Fox pour incarner cette nouvelle réflexion sur le vêtement. Car les défilés Pressiat sont de véritables happenings, peuplés de surprises qui convoquent de nombreux cris de joie et applaudissements. Ici, une femme nue vient même fouler le podium arborant une large coiffe et une plume noire pour dissimuler ses parties intimes, tandis que de la neige artificielle tombe du ciel…

La collection androgyne et osée automne-hiver 2024-2025

Une nouvelle fois juchées sur des talons vertigineux, les silhouettes de cette collection Pressiat automne-hiver 2024-2025 exalte une sexualité débridée où l’androgynie – et la nudité – prime. 

Composés à partir de dead-stock – laine, vinyle, jersey, cuir, velours dévoré, soie –, les looks prennent des allures d’armures, pour la plupart en fausse fourrure, et font ainsi la part belle au travail précis de la coupe et de la corseterie. 

Parmi les pièces à retenir de ce défilé : une veste en fausse fourrure de Mongolie, avec des épaules structurées qui pointent vers le ciel et encadrent le visage d’une capuche, ou une mini robe anthracite qui dévoile – littéralement – les fesses.