21 jan 2024

Olivier Rousteing triomphe avec son défilé Balmain homme

Samedi 20 janvier 2024, Olivier Rousteing fait un retour triomphal à la Fashion Week homme avec un défilé Balmain automne-hiver 2024-2025 haut en couleurs et chargé d’énergie positive. 

Le retour de Balmain à la Fashion Week homme

 

Samedi 20 janvier 2024, la nuit et le froid n’ont pas découragé les invités réunis dans la Grande Halle de La Villette pour assister au retour de Balmain à la Fashion Week homme. En effet, depuis la saison automne-hiver 2020 (en janvier 2020, quelques semaines avant le début de la pandémie de Covid-19), Olivier Rousteing montrait ses collections homme conjointement avec la femme, ou alors sous forme de présentation. 

 

Une attente longue de quatre ans qui s’est vue récompensée avec un défilé automne-hiver 2024-2025 flamboyant, qui sonne à la fois comme un retour aux sources et comme un nouveau départ. À mesure que les silhouettes avancent sur le podium de moquette poudré (identique à celle qui tapissait le salon historique de la maison rue Pierre Charron), on ressent l’énergie et le cœur qu’a mis le créateur à réaliser son ouvrage. Ce que confirme son post Instagram publié en amont du show : « Je veux être lui maintenant […]. Je me répète après avoir vu les looks : je veux être LUI”.

Un défilé automne-hiver 2024-2025 coloré et surréaliste

 

Parmi les inspirations de cette nouvelle collection Balmain, Olivier Rousteing cite les sapeurs, une communauté culturelle fidèle aux dix commandements de la Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes. “Leur style spectaculaire, qui repose sur un mélange exubérant de silhouettes françaises sur mesure et de motifs africains colorés, serait originaire de Brazzaville dans les années 1960 et est rapidement devenu populaire sur tout le continent. Six décennies plus tard, les styles dandy saisissants des sapeurs modernes continuent d’attirer l’attention dans les rues de Kinshasa, Paris et Harlem,” explique le créateur dans un communiqué de presse. 

 

Mélomane assumé, Olivier Rousteing distille dans ce défilé quelques emprunts aux grands musiciens afro-américains, comme les jarretières inspirées de celles portées par Tony Jackson, audacieux pianiste et compositeur de ragtime, de blues et de Tin-Pan Alley (il a créé l’uniforme standard des pianistes au début du XXe); ou encore les durags et les grillz (transformés en tours de bras et boucles de ceintures) en hommage aux artistes hip-hop et rap de son enfance.

 

Avec le maximalisme pour signature, Olivier Rousteing n’oublie pas de ponctuer sa collection Balmain de nouveaux accessoires et ornements flamboyants aux accents surréalistes (évoquant notamment Elsa Schiaparelli) réalisés avec des artisans français, comme des plastrons en métal doré (looks 45, 51, 53) signé Le Chemin des Maquettes, ou encore des visages générés par intelligence artificielle et imprimés sur une couche de cristal (looks 1,2,3). 

 

Et tandis que l’on retrouve un motif de bouches, le créateur explique : “Les symboles surréalistes s’appuient souvent sur les symboles séculaires de l’amour : les lèvres et les baisers (et mon préféré est le motif à lèvres multiples créé par les « claques » de chaque membre de l’équipe Balmain). Et ces nombreux iris surdimensionnés ? Eh bien, je crois qu’ils poursuivent notre message sur la nécessité d’ouvrir les yeux, afin de témoigner et de célébrer clairement les nombreuses beautés différentes qui se chevauchent et se mélangent dans le monde d’aujourd’hui.

Le soutien de Naomi Campbell et du photographe Prince Gyasi

 

Et pour accompagner ce retour triomphal sur le devant de la scène mode masculine Olivier Rousteing peut compter sur le soutien du photographe Prince Gyasi, qui avait déjà collaboré avec Balmain en 2022 pour une de leurs campagnes. 

 

Pour cette collection, nous avons commencé à travailler ensemble en sélectionnant une poignée de chefs-d’œuvre hyperchromatiques que Prince a photographiés dans sa ville natale d’Accra, au Ghana. Déterminés à correspondre à son niveau d’inventivité artistique, mon équipe et moi nous sommes efforcés d’interpréter ces photos de manière fraîche et surprenante. Ainsi, non seulement nous avons créé d’immenses impressions colorées de son travail, mais nous avons également utilisé des silhouettes textiles pour faire écho aux magnifiques portraits de Prince”, explique Olivier Rousteing sur leur rencontre artistique.

 

Enfin, ce défilé s’achève avec l’apparition de la supermodel Naomi Campbell, vêtue d’un top beige décolleté et d’un pantalon noir, orné d’une ceinture composée de deux mains tenant un bouquets de fleurs dorés.