27 sept 2025

Le glamour Y2K des défilés The Attico, Blumarine, KNWLES et Roberto Cavalli

Après les tendances minimalistes et quiet luxury qui ont régi la mode de ces dernières saisons, l’heure semble être aujourd’hui à l’audace. Et quoi de mieux que les années 2000 – où se mêlent les codes sulfureux des nineties et le mauvais goût du début des années 2010 – pour y trouver de l’inspiration ? Retour sur les défilés The Attico, Blumarine, KNWLS et Roberto Cavalli printemps-été 2026, qui ont secoué la Fashion Week de Milan à coups de tailles basses, imprimés animaliers et robes ultra glamours.

  • Par Camille Bois-Martin.

  • L’imprimé animalier, un incontournable des années 2000

    Apparu au cours des sixties au gré des esthétiques glam rock et bohème, l’imprimé animalier s’est réellement imposé dans le vestiaire féminin dans les années 2000. Léopard, zèbre, python, vache, tigre… Ces motifs ont recouvert robes et chemises, pantalons et manteaux – et même des sacs à main.

    Si, depuis, la tendance s’est faite plus discrète (mais infiltrant toujours les collections de Roberto Cavalli, roi de l’imprimé animalier), elle semble ainsi signer son grand retour, accompagnant la vague Y2K qui inspire la mode de ces dernières saisons.

    En témoigne notamment l’irrésistible défilé The Attico printemps-été 2026, présenté ce vendredi 26 septembre à la Fashion Week de Milan. Tapissant principalement des jupes (portées taille basse, évidemment), il croise du zèbre et du léopard, réinventé également par David Koma chez Blumarine en version rose poudrée sur une robe vaporeuse. Sans oublier la veste de tailleur et le pantalon de costume en cuir de Roberto Cavalli, qui déploient discrètement le motif python en beige, gris et blanc.

    Jupes et pantalons taille basse chez Blumarine et The Attico

    Si cette tendance faisait déjà progressivement son retour les saisons précédentes, la taille basse faisait face à de nombreux détracteurs, avides de conserver leur cher et chic pantalon taille haute. Mais le style n’est plus à la sobriété, ni à l’élégance : la mode revient en effet sur ses codes subversifs et sur l’audace qui nourissaient les looks des plus grands it-girls des années 2000.

    Certes, Roberto Cavalli se réapproprie la taille basse en version look travaillé, adaptée à des pantalons droits évasés, ornés d’une délicate ceinture et assorti à un ample manteau. Mais, chez Blumarine, on pousse la tendance un peu plus loin, en l’adaptant à un pantalon moulant noir, sorte de legging très luxe, arboré avec un crop-top orné d’une longue traine à volants.

    Chez KNWLS, la taille basse est plus discrète, combinée à une jupe courte, décorée de deux petits élastiques qui remontent au dessus des hanches, comme un string. On adore également la proposition de The Attico, qui décline une panoplie de jupes droites, ici à imprimés animaliers, là façon chemise nouée en trompe-l’œil, ou encore en dentelles et satin, pour un look ultra sexy et assumé, dans le sillage du power dressing et de l’office wear.

    Un vestiaire en maille, mesh et dentelles

    Si la dentelle a traversé toutes les époques et toutes les tendances, elle s’est réinventée, ces deux dernières décennies, au fil du style boho-chic (années 2000) puis d’une esthétique plus romantique (fin années 2010). Intemporelle, elle se mêle chez The Attico à du mesh et compose et des looks très sexy et assumés, semblables à des nuisettes.

    Une matière que l’on retrouve également dans la collection KNWLS printemps-été 2026, où le mesh est réinventé dans sa version plus sportswear avec, par exemple, des combishorts moulants – une grande tendance du début des années 2010. Pour Blumarine, David Koma retravaille la dentelle au fil de silhouettes éthérées, tantôt en chemises froncées, tantôt dans une longue robe moulante à l’esthétique vintage. Au défilé Roberto Cavalli, la dentelle est cependant remplacée par des hauts et robes en maille ajourée métalisée, dont les franges volent au gré de la marche des mannequins…

    Des robes ultra glamour

    Le glamour n’a jamais vraiment quitté les podiums des défilés de mode. Mais il se faisait plus discret, s’adaptant à l’ère du temps. Avec le retour de la tendance Y2K et du scandale des nineties et des années 2000, il semble ainsi atteindre son paroxysme. À volants ou drapées ; en mousseline ou satin ; à bustier ou decolleté plongeant : les robes misent sur l’audace et sur la séduction.

    Quand Blumarine laisse apparaître un soutien-gorge en guise de bustier, Roberto Cavalli fait plonger son échancrure jusqu’au nombril. Chez The Attico, on mise plutôt sur la transparence, recouvrant, par fausse pudeur, les parties sensibles par de longues plumes. Une esthétique ultra glamour, qui se complète notamment par de nombreuses fourrures de diva, aperçues au défilé Blumarine.