Les 3 pièces à retenir du premier défilé Carven par Louise Trotter

Fondée en 1945, Carven était une des maisons de mode française les plus modernes du milieu du 20e siècle. Pourtant les deux dernières décennies ont été marquées par son déclin et par plusieurs changements de direction artistique (toutes masculines), sans parvenir à s’imposer parmi les marques tendances jusqu’au début des années 2010 et l’arrivée du créateur Guillaume Henry, qui redonne alors à la maison toute sa fraîcheur.

Cette saison printemps-été 2024 est néanmoins marquée par l’arrivée de Louise Trotter (à l’origine du revival de Lacoste où elle officiait depuis 2018), première femme à la tête des créations depuis la fondatrice Carmen de Tommaso, dont le défilé figurait parmi les plus attendus de cette Fashion Week de Paris. Grâce à son sens aiguisé de la mode, ses coupes pointues et ses références chargées d’histoire, la créatrice britannique insuffle une véritable renaissance au travers d’une collection qui promet de remettre sur les devants de la scène la maison Carven.

1. Les rayures vertes de la maison Carven font leur retour au printemps-été 2024

Seule silhouette du défilé Carven printemps-été 2024 à adopter les rayures, le douzième look, aussi simple puisse-t-il sembler, est un subtile hommage au succès de la maison à la fin des années 40. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que Carmen de Tommaso présente sa première collection de haute couture, une de ses créations s’érige très rapidement parmi les iconiques de la marque : une robe cintrée, imprimée de rayures vertes et blanches et renommée “Ma Griffe” par la créatrice. 

Succès mondial, la silhouette contribue à la renommée de la maison française, appréciée pour sa mode simple, moderne et féminine. Ici, Louise Trotter réinterprète ainsi ce motif emblématique au travers d’une chemise satinée, aussi élégante que minimaliste, qu’elle associe à une jupe beige transparente, serrée à la taille par une délicate ceinture – et le tour est joué ! Une référence historique pointue, dont les rayures semblent être à nouveau annonciatrices d’un prochain succès…

2. Le sac Carven du printemps-été 2024

“Carven et moi partageons les mêmes valeurs : le désir de créer des vêtements beaux et utiles au quotidien” écrit Louise Trotter dans la note d’intention de sa collection printemps-été 2024. À l’image de Carmen de Tommaso dont les créations en coton alliaient praticité et modernité, celles de la créatrice britannique proposent aujourd’hui un vestiaire impeccable et confortable. La maison Carven puise ainsi dans ses racines d’ambassadrice du quiet luxury avant l’heure, et propose un vestiaire qui s’inscrit dans cette lignée.

En témoignent particulièrement les nombreux sacs, assez larges pour transporter tout son nécessaire, dont le design pointu et les coloris pastels et sobres promettent d’en faire le nouveau un des accessoires les plus désirables du printemps-été 2024. En particulier les modèles ornés de perles, dont le tintement offre une dimension poétique à la démarche de celui ou celle qui l’arbore.

3. La taille cintrée, signature de la maison Carven

De la même manière qu’une chemise rayée puise dans l’héritage de la maison, les coupes cintrées et marquées à la taille, présentes sur la quasi totalité des silhouettes du défilé, poursuivent ce subtil hommage rendu par Louise Trotter. De la robe emblématique “Ma Griffe” aux nombreux trenchs et pantalons conçus par Carmen de Tommaso, la taille serrée est en effet une signature des silhouettes de la maison au 20e siècle. 

Ainsi, si la créatrice britannique ne conçoit pas texto des robes fifties ultra cintrées à la jupe évasée, cette dernière la réinvente néanmoins au gré de looks ultra modernes, marqués à la taille par de très fines ceintures et des layering de vêtements. Porté sur un trench, sur un pull, sur une chemise, sur une robe… l’accessoire est accroché autour de la taille de chaque mannequin – qui, par ailleurs, n’arborent que des jupes et robes et délaissent totalement les pantalons. Bref, l’été Carven printemps-été 2024 sera féminin et moderne, ou ne sera pas.