La sensualité discrète du défilé Lemaire printemps-été 2025
Présenté ce mercredi 19 juin lors de la Fashion Week homme, le défilé Lemaire printemps-été 2025 dévoile un vestiaire frais et versatile ponctué par des pièces aux airs de secondes peaux, exhalant une sensualité discrète.
La recette Lemaire, entre basiques revisités et sacs iconiques
Le style Lemaire repose sur plusieurs constantes : des basiques revisités derrière une apparente sobriété, un équilibre entre coupes et matières qui résulte dans des pièces très portables, adaptées à de nombreuses circonstances, et des jeux de superposition, conférant aux modèles l’élégance décontractée qui fait le succès de la griffe française depuis 1991.
Présenté ce mercredi 19 juin dans le siège du label au cœur du Marais, comme pour la saison dernière, le défilé printemps-été 2025 coche une fois de plus toutes ces cases. On y retrouve de légers trenchs, de larges pantalons taille haute, des costumes souples, de longues et amples chemises, mais aussi des blousons et pantalons plus rigides en denim et cuir. Et bien sûr les sacs emblématiques du label : les fameux Croissant et Scarf, et le Gear, avec ses trois poches plaquées.
Comme souvent, les vestes et manteaux sont portés avec aisance le long des sacs en bandoulière, et les silhouettes s’agrémentent de discrets bijoux, entre les pendentifs accrochés aux cols des chemise, les trousseaux de clés et, cette saison, les chaînes portés sur le côté de plusieurs pantalons… Nul ne fait doute : pour cette nouvelle Fashion Week homme, tous les ingrédients du label sont bel et bien présents.
La sensualité s’invite au défilé Lemaire printemps-été 2025
Pour autant, cette nouvelle collection dévoile quelques surprises. Au cœur de ce vestiaire multicouches taillé pour le parfait nomade, Sarah-Linh Tran et Christophe Lemaire glissent des silhouettes et pièces qui, chose plus rare chez Lemaire, révèlent le corps.
Ainsi, en contraste avec les volumes et l’ampleur créés par le matelassage des gilets, le fronçage des vestes, ou encore le retroussage des pantalons XXL, les deux créateurs proposent plusieurs robes moulantes en maille fine ou en mousseline, qui libèrent les jambes via des fentes latérales montant jusqu’aux cuisses, ou bien dévoilent la poitrine par transparence. Telles des secondes peaux, plusieurs combishorts en laine s’assortissent de bas maintenus par des porte-jarretelles, exaltant une sensualité discrète.
Une remarquable robe noire en satin réfléchissant, aux airs de déshabillé de soie, accentue l’ambivalence entre le vêtement d’intérieur et le vêtement d’extérieur émanantde cette nouvelle collection. Sur d’autres, quelques ceintures et bretelles composées de perles accompagnant les silhouettes féminines avec une élégante nonchalance.
Fidèle à ses tonalités neutres, du noir au blanc cassé en passant par le marron chocolat et le kaki, Lemaire éclaircit peu à peu sa collection avec des ensembles en camaïeux de bleu ciel, rose saumon, vert d’eau ou vert anis, dont la douceur se marie avec la fluidité des ensembles. Tels de fines esquisses sur papier, des dessins architecturaux du graphiste Philippe Weisbecker s’invitent sur ces chemises, tuniques et manteaux plus lumineux, clôturant la collection avec une fraîcheur bienvenue.