Chemena Kamali poursuit sa révolution seventies chez Chloé

Chez Chloé, le revival des années 70 par Chemena Kamali

Lorsque Gaby Aghion ouvre sa première boutique Chloé à Paris en 1952, Christian Dior et Cristóbal Balenciaga règnent sur le monde de la mode au gré de leurs collections haute couture et de leurs pièces sur-mesure. Un milieu impitoyable, au sein duquel la créatrice française parvient à se faire une place en innovant : elle propose pour la première fois des collections de prêt-à-porter de luxe, plus accessibles, et dont l’esprit bohème souffle un vent de fraîcheur sur la capitale.

À partir des années 70, ses créations deviennent incontournables, séduisant les clientes de la rive gauche à coups de volants, de matières fluides et de teintes telluriques, inspirées par le paysage d’Egypte où Gaby Aghion a grandi. Signatures de la maison, ces codes s’effacent pourtant au gré des décennies et au profit des tendances qui rythment chaque nouvelle saison de Fashion Week – jusqu’à l’arrivée de Chemena Kamali à la direction artistique de la maison Chloé il y a moins d’un an.

Une nouvelle révolution débute alors, marquée par son tout premier défilé, présenté en février dernier : de l’énergie seventies auc grands sabots en passant par les ceintures siglées et sans oublier les longues robes à volants, le succès de la collection automne-hiver 2024-2025 est retentissant.

Portée par toutes les it-girls du moment (Sienna Miller, Daisy Edgar-Jones, Florence Pugh, Selena Gomez, Suki Waterhouse), les créations de Chemena Kamali ravivent alors un intérêt grandissant pour la marque, qui présentait hier le second défilé signé de la créatrice allemande.

Coquillages et robes à volants au défilé printemps-été 2025

Alors que la collection de la saison dernière semblait déjà bien estivale pour l’automne-hiver 2024-2025, la nouvelle diffuse une certaine nostalgie de l’été (bien qu’il n’ait jamais vraiment commencé). Abrités du déluge parisien, les invités du défilé Chloé printemps-été 2025 prennent place au sein du Tennis Club du 16e arrondissement, où un décor luxuriant accueille une série de silhouettes légères et d’imprimés fleuris enivrants.

Version baby-doll ou version maxi à volants, les robes Chloé s’envolent dans les pas des mannequins et les enveloppent comme autant de petits nuages colorés. À leurs pieds, Chemena Kamali dévoile une nouvelle version de ses sabots, où le cuir est remplacé par des lanières en plastique rose ultra rétro. Autre chaussures phares du défilé : les tongs à petits talons, parfaites pour une virée à la plage comme pour un cocktail estival, et les délicates ballerines à lacets, pile dans la tendance.

À mesure que les silhouettes se succèdent, le bruit des nombreux grigris et des bijoux arborés par les mannequins surpasse parfois la bande-son du défilé. Longs colliers, créoles, pendentifs XXL, porte-clés : une multitude de coquillages dorés complètement les silhouettes de ce défilé Chloé printemps-été 2025, et nous projettent déjà dans nos prochaines vacances estivales…