27 juin 2025

Virée en montagne au défilé Bluemarble

Pour sa collection Bluemarble printemps-été 2026, Anthony Alvarez imagine un vestiaire pour aventurier stylé, entre souvenirs d’enfance, esthétique des années 2000 et silhouettes taillées pour l’extérieur. Un défilé aussi instinctif que maîtrisé.

  • par Nathan Merchadier.

  • Publié le 27 juin 2025. Modifié le 1 juillet 2025.

    Une collection printemps-été 2026 entre la montagne et la ville

    Jeudi 26 juin 2025, le sol des anciens locaux de l’université de la Sorbonne Nouvelle n’a jamais paru aussi vivant. À l’intérieur de l’ancien campus du prestigieux établissement parisien, une épaisse couche de terre, de branches et de mousse recouvre le sol du podium. Comme si la nature s’était infiltrée dans le 5e arrondissement, le temps d’un défilé… Un décor brut et sensoriel, qui donne le ton de la collection Bluemarble printemps-été 2026.

    Après les souvenirs gourmands de son précédent show (un “quatre-heures” à base de crêpes et de beignets présenté au Centquatre), Anthony Alvarez prend de la hauteur. Cette saison, le créateur d’origine franco-philippine s’inspire du téléphérique du Mont Faron, à Toulon, qu’il aime emprunter depuis l’enfance. “Suspendu entre la montagne et la ville”, l’évocation de ce paysage, bien loin du tumulte de la semaine de la mode parisienne, donne naissance à un vestiaire d’ascension : à la fois technique et hybride.

    Dans cette nouvelle collection, le vestiaire outdoor s’impose naturellement. Au gré de pantalons larges, hoodies colorés, et blousons zippés, qui apparaissent en nombre. On y croise aussi des influences sportives, de la pêche à l’escalade, simplement suggérées par le créateur. Mais le tout apparaît contrebalancé par des éléments plus urbains (vestes de costume oversize, chemises fluides), qui rappellent l’ancrage citadin du vestiaire Bluemarble.

    Tee-shirt à strass, pantacourt… l’inspiration “années 2000” du défilé Bluemarble

    L’ombre des années 2000 plane aussi sur la silhouette : tee-shirts à strass, chemises brillantes, pantacourts ou encore pulls imprimés “tigre” évoquent une certaine exubérance pop, assumée et joyeuse. Les couleurs, elles, empruntent aux paysages rocailleux : tons ocres, gris pierre, beige mousse… Et dans les détails, Anthony Alvarez laisse libre cours à sa fantaisie. Des chapeaux de lutins, bottes de cowboy ou des blouses à col désaxées viennent ainsi ponctuer le défilé.

    Avec cette collection printemps-été 2026, Bluemarble confirme sa vison d’un vestiaire hybride, mêlant références aux années 2000, influences sportives et inspirations naturalistes. Anthony Alvarez poursuit ainsi le développement d’une silhouette masculine à la fois technique, expressive et ancrée dans son époque. Une proposition cohérente avec l’ADN du label, fondé en 2019, et aujourd’hui bien installé dans le paysage parisien.

    Les looks du défilé Bluemarble printemps-été 2026