21 juin 2023

Études importe l’esprit berlinois à la Fashion Week de Paris

Ce mardi 20 juin, le label parisien Études rassemblait une centaine d’invités sur le toit d’un garage automobile, niché dans le 18e arrondissement pour présenter une collection printemps-été 2024, infusée d’un esprit berlinois.

 

Il y a tout juste un an, le label français Études commençait son exploration de la ville de Paris en présentant son défilé printemps-été 2023 sur la petite couronne. Quelques mois plus tard, Aurélien Arbet, Jérémie Égry et José Lamali, les fondateurs du label, conviaient leurs invités dans un parking du 8e arrondissement pour présenter leurs dernières créations. Pour clôturer cette histoire en trois actes, ils livrent ce mardi 20 mai une ultime collection avec pour thème le crépuscule, sur les toits de Paris, à la frontière de deux mondes. C’est d’ailleurs par ces mots qu’ils décrivent leurs inspirations pour cette saison : “Lorsque la lumière s’estompe, les silhouettes se transforment en ombres. La sensation de légèreté est infusée d’une dose d’adrénaline, les sens sont surstimulés et le présent est conjuré. Au sommet de Paris, on voit avant d’être vu, on observe sans être observé.

 

Un défilé Études inspiré par la culture Berlinoise

 

Après avoir gravi les cinq étages qui séparent la rue Lamarck des toits de Paris, le nouveau lieu choisi par Études pour présenter sa collection printemps-été 2024 apparaît plus que convaincant. Ce soir-là, Paris a des airs de Berlin : de la bande-sonore électronique signée The Hacker qui accueille les invités jusqu’au parterre de goudron, accidenté par endroits, sur lequel les mannequins s’apprêtent à défiler. Les premières silhouettes s’élancent, habillées d’ensembles en jean déchirés dans un style grunge. D’autres jouent avec la nudité, exhibant des torses aux muscles saillants sous de longues vestes, taillées dans un tissu fluide. Une combinaison en Nylon – clairement inspirée par celle des mécaniciens dans le milieu automobile – apparaît par la suite dans une teinte de beige. Quelques gilets tactiques (types de harnais servant à porter des armes) surgissent, çà et là, directement en lien avec l’inspiration industrielle infusant les codes de la culture gabber, musique électronique et sous-genre du mouvement techno hardcore du début des années 1990. 

 

Bijoux d’oreilles et colliers XXL au défilé Études 

 

Du côté des accessoires, cette saison invite le bijou d’oreille sur les silhouettes masculines, habillant d’un détail argenté des looks plutôt simples, où figure notamment un nouveau modèle de tee-shirt près du corps, livrant une interprétation très libre du logo « E » d’Études ressemblant à un coup de griffe bleu électrique, voire un motif directement puisé dans l’univers du tuning. Quelques colliers très longs, portés à même le torse, descendent jusqu’aux hanches. En fusionnant les codes d’un vestiaire fonctionnel associé au streetwear (bombers, ensembles de survêtement en velours) et ceux d’un tailoring plus traditionnel (vestes de blazer et pantalon à pinces), Études dévoile une collection à la croisée des genres, fidèle à son ADN. Déployé dans des teintes de bleu pigeon, de gris anthracite ou encore de noir, le vestiaire masculin printemps-été 2024 d’Études se présente comme le plus approprié pour vagabonder sur les toits parisiens, jusqu’à ce que le crépuscule disparaisse, au profit d’une nuit enrobée d’une robe sombre et inquiétante.