Diesel défile à la Fashion Week de Milan et… sur Zoom
Après avoir rassemblé plus de 7000 invités à l’occasion de son dernier défilé Diesel, Glenn Martens convie un public mondial de 1 000 personnes à participer de manière interactive sur Zoom à son défilé automne-hiver 2024-2025.
par Nathan Merchadier.
Diesel convie 1000 invités à visionner son dernier défilé sur Zoom
Ce mercredi 21 février 2024, le créateur belge Glenn Martens a dévoilé un défilé Diesel automne-hiver 2024-2025, présenté comme “une expérience voyeuriste et interactive” à la Fashion Week de Milan. Lorsque les premiers mannequins s’élancent sur le podium, ce n’est pas par une simple poignée d’invités qu’ils sont observés mais aussi par 1 000 personnes connectées à distance sur leurs ordinateurs via l’application Zoom.
Depuis sa nomination au titre de directeur artistique du label Diesel en octobre 2020, Glenn Martens poursuit donc son objectif de faire connaître la mode à un public plus large et de manière plus démocratique, tout en conservant son ADN subversif et provocateur.
S’il annonçait le grand retour de la mode destroy à l’occasion de son défilé printemps-été 2024 présenté en septembre dernier, le créateur, également fondateur du label Y/Project, s’intéresse pour cette nouvelle saison à la notion de transparence que l’on retrouve sur de nombreux looks en denim. Dès les premières silhouettes, les corps se dévoilent subtilement à travers des tops et robes transparentes tandis que l’esthétique grungecore s’érige déjà comme l’une des tendances de cette collection.
Imprimé léopard et denim déchiré au défilé Diesel automne-hiver 2024-2025
Par la suite, Diesel introduit plusieurs modèles de robes aux imprimés fleuris, cette fois-ci réinterprétés dans une version plus trash au contact de déchirures et de tissus froissés. Le denim qui figure parmi les matières incontournables du label italien se décline une nouvelle fois sur des jupes longues ou encore sur d’épaisses vestes aux cols en fausses fourrures essorées.
Côté accessoires, Diesel mise sur des sacs à imprimés animal (léopard, zèbre) tandis que d’étranges perruques et cagoules à effets “faux cheveux” s’invitent sur la tête des mannequins.
Pour clôturer en apothéose ce défilé qui explore la notion de “voyeurisme” à travers une scénographie impressionnante, Glenn Martens va même jusqu’à convoquer des imprimés reprenant la forme des fenêtres Zoom sur des débardeurs et robes ultra-courtes. “Ils regardent en étant eux-mêmes regardés” précisait le communiqué de la marque : il semblerait bien que pour cette nouvelle saison, Glenn Martens ait réussi son pari.