La princesse Sirivannavari présente son premier défilé à la Fashion Week de Milan

Par Camille Bois-Martin.

Publié le 26 septembre 2025. Modifié le 29 septembre 2025.

Sirivannavari dévoile son premier défilé à Milan

Au fil des deux dernières saisons, Sirivannavari dévoilait ses collections sous les ors de l’Hôtel de Crillon, pendant la Fashion Week de Paris. Des peintures de Botticelli aux sculptures de Michel-Ange, ses créations puisaient dans l’art de la Renaissance et déployaient des silhouettes éthérées et voluptueuses – à l’image de leur créatrice, Son Altesse Royale la Princesse Sirivannavari Nariratana Rajakanya.

Ainsi toute la sphère mode parisienne était-elle éprise de son talent et de son vestiaire somptueux. Elle investissait même, au printemps dernier, un corner aux prestigieuses Galeries Lafayette Haussmann. Après avoir donc conquis le cœur de Paris, Sirivannavari s’exporte cette saison à Milan, où elle signe ses premiers pas au sein de la Fashion Week. Mieux : la marque présente son premier défilé, organisé au sein du célèbre Palazzo Castiglioni.

Construit entre 1901 et 1903, ce palais Art Déco suscita alors de nombreuses critiques, en raison notamment de deux statues féminines nues qui ornaient sa façade. Si ces dernières furent retirées, leur scandale resta attaché de nombreuses décennies au bâtiment… La présentation de la collection Sirivannavari, présentée dans ce lieu mythique, est ainsi témoin de l’audace et de la vision de la créatrice.

Une collection printemps-été 2026 sensuelle et mystique

À l’origine de cette nouvelle collection se cache en effet une inspiration plus disruptive et cryptique que celle, très artistique, qui nourrissait les précédentes saisons. Pour le printemps-été 2026, la princesse plonge dans l’imaginaire mystérieux de la mer. De la puissance des vagues à la beauté du scintillement de l’eau, en passant par les secrets que cachent ses profondeurs et le mythe des sirènes… La mer regorge en effet d’un univers visuel fort, au sein duquel la créatrice semble donc se plonger.

Au gré, d’abord, des silhouettes féminines. Celles-ci misent sur la fluidité, chaque pli évoquant le remous des vagues. Ici une jupe méduse, là un sarouel en soie… Plus littéraux, les bikinis brodés de coquillages convoquent également cette esthétique. Autant que les bodys et les pantalons slims irisés nous rappellent l’image éthérée et énigmatique des sirènes.

Au sein du vestiaire masculin, Sirivannavari poursuit également l’exporation de cet univers de la mer. Au travers notamment de looks qui reflétent, selon la marque, l’esprit de la navigation. Ainsi croise-t-on autant de blazers asymétriques ornés d’un col marin, que de chemises en lin rayé ou à manches bouffantes – version pirate des temps modernes. Une collection savamment orchestrée et étudiée jusqu’à la cohérence des accessoires. À l’image du sac Bahamas, dont les épines et la colorimétrie sont inspirés par les récifs coralliens et les oursins. Ou encore à l’instar des bijoux et des ceintures, qui imitent la forme du Bucarde-cœur de Vénus (un coquillage rare)…