Caroline Polachek rejoue My Fair Lady pour Andreas Kronthaler pour Vivienne Westwood automne-hiver 2021-2022
Dans une performance vidéo pour Andreas Kronthaler et Vivienne Westwood, l’artiste américaine Caroline Polachek incarne une version contemporaine de la Eliza de My Fair Lady.
par La rédaction.
Il y a quelques jours, la créatrice anglaise Vivienne Westwood présentait une collection automne-hiver 2021-2022 qui rendait une fois de plus hommage à la peinture du XVIIIème siècle, au mouvement rococo et au peintre François Boucher à travers des déclinaisons de ses pièces emblématiques. Elle laisse alors le soin à son fidèle compagnon et bras droit depuis plus de 30 ans Andreas Kronthaler de se lancer dans des créations couture et expérimentales, dévoilées, faute de défilé, via une vidéo aux allures de performance.
Le confinement fut pour Vivienne Westwood et Andreas Kronthaler l’occasion de redécouvrir le film My Fair Lady, adaptation de 1964 avec Audrey Hepburn de la pièce de Bernard Shaw dont le titre originale est Pygmalion, au sein duquel une marchande de fleurs à l’accent cokney rencontre un professeur de phonétique qui décide de la transformer en lady. En parallèle, le couple excentrique rénovait sa boutique de couture vintage situé sur Davies Street dans le quartier de Mayfair à Londres. Naquit ainsi la collection “Mayfair Lady” et sa performance – forcément baroque – du duo Westwood/Kronthaler qui se lit comme un véritable message d’espoir pour un meilleur futur.
Pour incarner une Eliza 2.0, on retrouve l’artiste visuelle et actrice-compositrice-interprête américaine Caroline Polachek, dont le physique gracieux se prête à merveille au rôle, vêtue d’abord d’associatioins anarchiques de pièces qui semblent tout droit sorti de boutiques de frippes comme un tutu et de grosses pièces en maille, des collants à losanges, qui évoluent faire des silhouettes plus sobres et distinguées comme une robe midi noir, une robe à col montant et manches gigots noire ou un ensemble veste à manches bouffantes et pantalons, et s’achèvent sur des créations plus couture avec une robe composé d’un corset bleu nuit au savant jeu de drapé agrémenté de tulle. Des chapeaux plus ou moins excentriques accompagnent cette évolution vers la haute société anglaise.
Le reste de la collection s’inscrit comme un joyeux pêle-mêle de références au film comme robes fleurs et imprimés floraux, silhouettes tailoring et pièces d’intérieurs masculines élégantes en maille en référence à M. Higgins (le linguiste), tenue de professeur… Fidèles à leur vision sur la mode durable – combat que mène Vivienne Westwood depuis des années – la collection comporte de nombreuses matières durables comme des jacquards en viscose en pulpe de bois, des cotons bio, des laines fabriquées sans mulesing ( un procédé qui, lors de la tonte des moutons, leur ôte une partie de la peau) ainsi que tissus upcyclés.