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Au défilé Max Mara, fausses fourrures, corsets et crinolines
Dans la Rotonda della Besana, le défilé Max Mara automne-hiver 2023-2024 remonte le temps jusqu’au siècle des Lumières avec une collection dédiée à l’amante du philosophe Voltaire, Émilie du Châtelet.
Par Camille Bois-Martin.
Une marquise du 18e siècle inspire le défilé Max Mara automne-hiver 2023-2024
Entre les colonnes et les murs en pierre de taille de la Rotonda della Besana, bâtie au début du 18e siècle, Ian Griffiths a présenté sa nouvelle collection Max Mara pour l’automne-hiver 2023-2024, inspirée par les robes de la cour du siècle des Lumières, et en particulier par les écrits et portraits d’Émilie du Châtelet, amante du philosophe français Voltaire. Dans une palette monochrome, majoritairement beige et camel – donnant son titre à la collection : “la Camelocracy” –, les silhouettes alternent ainsi entre jupes-panier coupées au dessus des genoux et robes moulantes à plis Watteau dans le dos, portées avec des boots massives et d’imposantes ceintures en cuir.
Fausses fourrures, corsets et crinolines : le choc des époques au défilé Max Mara automne-hiver 2023-2024
À cheval entre les codes de la cour du 18e siècle et l’élégance moderne italienne du début du 21e, les looks présentent également des manteaux (spécialités de la maison) et pantalons aux coupes oversized, recouverts de motifs de tapisserie baroque aux reflets irisés, que l’on retrouve également sur des robes. Un choc des époques que le créateur Iann Griffiths pousse à son paroxysme en espérant, avec ce défilé, proposer des ensembles qui pourraient autant plaire à son public actuel qu’à la marquise française Emilie du Châtelet… ou, en tout cas, à son esprit anticonformiste, qui la poussait notamment à se déguiser en homme afin de participer aux fameux cafés littéraires où toute l’élite intellectuelle de la fin du 18e siècle se rendait – dont son amant Voltaire.
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