Ester Manas, le label de mode glamour et inclusif qui célèbre tous les corps

Ester Manas, une nouvelle génération de créateurs de mode engagés 

Depuis cinq ans, Paris, capitale historique de la mode et du luxe, peut de nouveau se revendiquer épicentre de la jeune création sous l’impulsion d’une nouvelle génération engagée. Au fil des saisons ont émergé des noms comme celui de Marine Serre, pionnière de l’upcycling, puis Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh, avec Botter, leur label durable, ou encore Ludovic de Saint Sernin, qui met en lumière un style androgyne sensuel à la frontière des genres. Ester Manas et Balthazar Delepierre s’inscrivent eux aussi dans ce sillage. Avec son label Ester Manas, le duo célèbre la diversité des corps féminins avec un vestiaire glamour et ludique, proposé en taille unique et destiné à toutes les morphologies.

Alors que sur ses défilés on observe une réelle pluralité des corps, et un nombre de mannequins dits plus size bien supérieur aux autres marques, Ester Manas fédère une large communauté de femmes, aussi bien en France qu’en Angleterre ou aux États-Unis, qui revendiquent fièrement leurs formes en arborant ses créations audacieuses. “Nos clientes font de nos robes une déclaration, explique Ester Manas. Au début, comme nous n’étions pas sûrs de vendre ces pièces, qui restent chères et extravagantes, nous avons donc proposé des casquettes et des tee-shirts, plus accessibles. En réalité, nous n’en avons jamais vendu un seul.”

Le duo lauréat au Festival de Hyères en 2018

Formés à l’école d’art de La Cambre à Bruxelles (elle en graphisme puis en création de mode, et lui en typographie), Ester Manas et Balthazar Delepierre entament leur révolution en 2018, en remportant le prix Galeries Lafayette au Festival international de mode, de photographie et d’accessoires d’Hyères avec leur collection Big Again. “Au départ, ce n’était pas une collection inclusive mais grande taille, destinée à soulever des problématiques, et en particulier celle des femmes grosses. Finalement, nous avons fait  défiler des filles aux morphologies différentes, car nous souhaitions introduire notre vision avec cet esprit inclusif”, explique Ester Manas.

À une époque où la mode est confrontée à son manque de représentativité, le label basé à Bruxelles n’a aucun mal à convaincre une industrie à laquelle il apporte une solution providentielle. Après quelques saisons, contraint par des difficultés de production, le duo demi-finaliste du prix LVMH 2020 et finaliste du prix Pierre Bergé de l’ANDAM 2021 profite des confinements pour repenser ses collections.

Des défilés Ester Manas remarqués lors des Fashion Weeks de Paris 

Avec leur premier défilé de mode parisien, présenté en octobre 2021 pour la saison printemps-été 2022, Ester Manas et Balthazar Delepierre transforment le coup d’essai en coup de maître. Fidèles au concept de taille unique, ils dévoilent des robes, des hauts et des jupes ajourés et lacés d’une sensualité folle. Conçues dans des matières issues à 80 % de fins de stock, les créations s’ajustent et s’adaptent à chaque corps grâce à d’astucieux systèmes empruntés à la lingerie, comme les fronces, les agrafes et les cordons. “Le dialogue que nous avons avec nos mannequins et nos clientes est la clé de voûte de la marque. Ce que chacune veut montrer de son corps est subjectif et personnel, et on ne se permettrait pas d’imposer quoi que ce soit. Nous sommes des créateurs au service de nos clientes”, confie Balthazar Delepierre.

Chaque saison, Ester Manas diffuse ainsi avec humour et bienveillance sa vision inclusive de la féminité et de la mode. Cette philosophie imprègne aussi ses collaborations, comme celle (actuellement disponible) initiée avec AZ Factory, le label fondé par le grand couturier Alber Elbaz. “Nous avons été très émus que les équipes d’AZ Factory nous contactent pour ce projet, surtout que nous avons appris que nous étions sur le moodboard d’Alber [Elbaz] lors des débuts de sa marque”, confie Balthazar Delepierre. “Spontanément, nous avons souhaité nous replonger dans dans le travail d’Alber, et faire un hommage qui associe nos deux visions car il y avait chez Alber [Elbaz] cette volonté de libérer les femmes, poursuit-il. Il est vrai qu’ Alber Elbaz et les créateurs d’Ester Manas partageant la même approche ludique de la mode et la volonté de libérer les femmes avec des collections glamour qui font la part belle aux volants, fronces et détails sophistiqués. “Parmi les sujets qui le touchaient et nous touchent aussi il y a donc les femmes, mais aussi le fait d’être gros, être designer gros dans une industrie qui considère davantage le fait d’être maigre. Mais aussi mettre la nourriture au premier plan et c’est pour ça que notre collection s’appelle Bon Appétit. Et bien sûr l’humour. On parle de sujets tabous qui mettent très mal à l’aise certaines personnes. L’humour est une super arme, quand on aime rire de tout, comme c’était le cas pour Alber [Elbaz], on trouve des solutions créatives, renchérit Ester Manas.

Pour cet été, est prévue une collaboration avec Ganni, présentée lors de la Fashion Week de Paris en septembre dernier, la marque de mode écoresponsable qui prône les mêmes valeurs de respect et d’engagement chères à Ester Manas. “Avec Ganni, nous sommes très alignés créativement , et c’est aussi une marque qui traite de l’inclusivité depuis très longtemps. Ils ne nous ont pas attendu pour développer cet aspect. Ils nous ont sollicité pour le côté glamour et nous avions besoin d’eux pour tout cet aspect ecoresponsabilité. Tout le monde devrait prendre exemple sur eux. Nous nous sommes beaucoup éduqué auprès d’eux. Elle propose une mode durable cool et désirable avec un prix accessible, et c’est vraiment un des objectifs que nous voulons attendre”, révèle Ester Manas. C’est donc avec impatience que l’on attend l’arrivée en boutique de cette collaboration Ester Manas x Ganni annoncée avec un prix davantage démocratique que celui affiché actuellement par le jeune label.

C’est avec la même fraicheur et le même enthousiasme qu’Ester Manas et Balthazar Delepierre dévoilaient lors de la Fashion week automne-hiver 2023-2024 une collection dédiée au mariage, alors que le couple prévoit de s’unir cet été. Au sein de l’American Church de Paris, se succèdent ainsi des robes de mariées qui n’ont rien de traditionnel. Jamais dentelles, tulles et volants n’ont été aussi délicatement sexy et insolents, une fois associés à l’esthétique glamour du jeune label. Et si le blanc s’impose évidemment au sein de cette collection, les mariées Ester Manas osent également un rouge fatal et un noir dramatique. Une chose est sûre, Ester Manas n’a pas fini de nous surprendre et ni de casser les codes.

Découvrez les collections Ester Manas sur estermanas.com

Ester Manas, une nouvelle génération de créateurs de mode engagés 

Depuis cinq ans, Paris, capitale historique de la mode et du luxe, peut de nouveau se revendiquer épicentre de la jeune création sous l’impulsion d’une nouvelle génération engagée. Au fil des saisons ont émergé des noms comme celui de Marine Serre, pionnière de l’upcycling, puis Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh, avec Botter, leur label de mode durable, ou encore Ludovic de Saint Sernin, qui met en lumière un style androgyne sensuel à la frontière des genres. Ester Manas et Balthazar Delepierre s’inscrivent eux aussi dans ce sillage. Avec son label Ester Manas, le duo célèbre la diversité des corps féminins avec un vestiaire glamour et ludique, proposé en taille unique et destiné à toutes les morphologies.

Alors que sur ses défilés de mode on observe une réelle pluralité des corps, et un nombre de mannequins dits plus size bien supérieur aux autres marques, Ester Manas fédère une large communauté de femmes, aussi bien en France qu’en Angleterre ou aux États-Unis, qui revendiquent fièrement leurs formes en arborant ses créations audacieuses. “Nos clientes font de nos robes une déclaration, explique Ester Manas. Au début, comme nous n’étions pas sûrs de vendre ces pièces, qui restent chères et extravagantes, nous avons donc proposé des casquettes et des tee-shirts, plus accessibles. En réalité, nous n’en avons jamais vendu un seul.”

Le duo repéré au Festival de Hyères en 2018 avec une collectioin inclusive

Formés à l’école d’art de La Cambre à Bruxelles (elle en graphisme puis en création de mode, et lui en typographie), Ester Manas et Balthazar Delepierre entament leur révolution en 2018, en remportant le prix Galeries Lafayette au Festival international de mode, de photographie et d’accessoires d’Hyères avec leur collection de mode Big Again. “Au départ, ce n’était pas une collection inclusive mais grande taille, destinée à soulever des problématiques, et en particulier celle des femmes grosses. Finalement, nous avons fait  défiler des filles aux morphologies différentes, car nous souhaitions introduire notre vision avec cet esprit inclusif”, explique Ester Manas.

À une époque où la mode est confrontée à son manque de représentativité, le label basé à Bruxelles n’a aucun mal à convaincre une industrie à laquelle il apporte une solution providentielle. Après quelques saisons, contraint par des difficultés de production, le duo demi-finaliste du prix LVMH 2020 et finaliste du prix Pierre Bergé de l’ANDAM 2021 profite des confinements pour repenser ses collections.