Une collection Dolce & Gabbana alta moda triomphale

C’est en plein cœur de la Ville éternelle que Domenico Dolce et Stefano Gabbana font vivre leur dernière collection Alta Moda à travers une campagne et un défilé majestueux. Entre codes pieux et démonstration d’un savoir-faire haute couture, l’Italie n’a jamais été autant célébrée.

Par Louise Menard.

Kristen McMenamy, égérie puissante de Dolce & Gabbana

“La beauté de Rome traverse le mythe et l’histoire, parsemée d’empereurs et de pontifes, de matrones et de Messalines, de monuments et de faubourgs, de sacré et de profane”, se sont exprimés Domenico Dolce & Stefano Gabbana dans un communiqué.

Dans le sillage de cette déclaration, Dolce & Gabbana révélait il y a quelques mois une collection haute couture à travers un défilé magique. Mais aussi à travers une campagne sensuelle, révélée aujourdhui, et incarnée par l’iconique Kristen McMamany. Capturée par le duo de photographes Luigi & Iango, proche de la maison italienne, la célèbre mannequin apparaît telle une diva, semblable à une héroïne d’un film de Pasolini.

Sur les clichés, on la voit ainsi errer dans les rues de Rome, gravir les marches de la place d’Espagne, poser devant la fontaine de Trevi, ou s’égarer parmi les ruines qui jalonnent les allées de la Ville éternelle… Drapée de créations haute couture toutes plus somptueuses les unes que les autres. Une campagne Dolce & Gabbana théâtrale qui prolonge l’éclat du défilé, et célèbre encore une fois, la rencontre entre mode et splendeur romaine.

Une collection haute couture aux multiples références spirituelles

Organisé en juillet 2025, le défilé Dolce & Gabbana Alta Moda fut tout simplement à couper le souffle. Le long de la Via Sacra, au cœur du Forum Romain, pas moins de 89 silhouettes se sont succédées. Chacune rendant hommage aux références sacrées de Rome, qui affleuraient partout. Des silhouettes de vestales côtoyaient des toges blanches ornées de masques de personnages religieux. Tandis que les robes chasubles étaient directement inspirées du vestiaire ecclésiastique.

D’autres clins d’œil apparaissaient plus littéraux. En témoignent les lumineux dessins du Panthéon ou encore de l’église de la Trinité-des-Monts, brodés sur quelques manteaux et jupes longues. Côté matières et détails, les panneaux de mousseline de soie, les voiles de dentelle noire d’une finesse extrême, les bijoux spectaculaires faits de rivières de pierres précieuses, les broderies denses et les fourrures fastueuses témoignaient de tout le savoir-faire artisanal de la maison. Et également de l’excellence de ses ateliers.

Nombre de plastrons, minutieusement façonnés à la main en filigrane de laiton doré, illuminaient enfin la collection, entre allégresse et luxe à l’italienne. “Pendant des années, nous avons rêvé de la beauté de Rome”, ont confié les créateurs. Un rêve qui, ce jour-là, semble bel et bien devenu réalité.