6 créatrices parisiennes à suivre : Alter par Pauline Ducruet
Qui sont les créatrices parisiennes à suivre en 2024 ? Numéro a sélectionné six femmes qui façonnent la mode contemporaine. Aujourd’hui, découvrez Pauline Ducruet, fondatrice d’Alter.
par Léa Zetlaoui.
Alter, une marque écoresponsable et inclusive que l’on veut porter
Assumant sa filiation, qu’elle ne cherche ni à revendiquer ni à cacher, Pauline Ducruet, fille de Stéphanie de Monaco, incarne le parfait contre-exemple du nepo baby (ces personnalités auxquelles est reproché un accès privilégié au monde de la culture, grâce à leur famille). À tel point que je regretterais cette introduction – à la fois trop directe et réductrice – , si son but n’était pas louable.
À travers Alter, sa marque unisexe lancée en 2019, la créatrice de mode, désormais installée à Paris, compte bien prouver que l’on peut faire rimer luxe avec inclusivité et écoresponsabilité. En témoigne ses collections contemporaines et edgy, fabriquées à partir de tissus upcyclés, où l’on retrouve des pièces streetwear en patchwork de denim, glamour en satin couleur dragée ou sophistiquées avec des costumes aux couleurs pop.
Récemment, Pauline Ducruet célébrait ses racines monégasques avec Alter Racing Club, une collection sportswear et sexy, inspirée par la Formule 1 et le Grand Prix de Monte Carlo. Un évènement qui incarne “la première image qui nous vient en tête lorsqu’on pense au Rocher”, confiait-elle à Numéro dans une interview.
Enfin, il y a quelques jours, Alter dévoilait un nouveau vestiaire pour le printemps, inspiré par l’univers du tennis et le fameux tournoi de Monte-Carlo. Des pièces hybrides, à porter de préférence en dehors des cours.
Numéro a souhaité en savoir plus sur Pauline Ducruet, qui s’impose comme une des créatrices de mode à suivre en 2024.
L’interview de la créatrice de mode parisienne Pauline Ducruet
Numéro : Quel est votre premier souvenir lié à la mode?
Pauline Ducruet : Aussi loin que je puisse me souvenir, mes premiers souvenirs de mode remontent à ces moments où je fouillais dans les armoires de ma mère. Chose que je fais encore aujourd’hui, occasionnellement. C’était assez éclectique, il y avait des robes du soir sublimes ainsi que ses vieux blousons en cuir Harley Davidson du temps où elle vivait à Los Angeles dans les années 80.
À quel moment de votre vie avez-vous décidé de faire carrière dans ce milieu et pourquoi?
J’ai toujours voulu travailler dans la mode. Et quand j’étais enfant, à la fameuse question : “Qu’est ce que tu veux faire quand tu seras grande ?”, je me souviens répondre que j’aurais ma marque de vêtement.
Votre parcours en quelques mots ?
J’ai étudié a l’Institut Marangoni que je n’ai pas fini… j’ai été en stage chez Louis Vuitton, puis au Vogue US avant de retourner à l’école, et intégrer la Parsons School of Design à New York. Une fois mon cursus fini, j’ai commencé a travailler sur Alter, pour finalement la lancer en juin 2019.
Comment est née l’envie de lancer votre propre marque?
Comme je le disais, depuis que je suis enfant, j’ai eu envie de lancer ma marque. Mais, le fait de constater qu’aucune marque de luxe n’était respectueuse de l’environnement et inclusive m’a encouragé a me pencher sur le sujet de façon concrète. Et trouver des solutions, notamment à travers le sourcing des matières.
Comment décririez-vous le style de vos collections?
Je considère Alter comme une marque intemporelle. Les coupes minimalistes mettant en valeur les corps et j’accorde une réelle attention aux matières et aux textures, aux jeux de transparences ou de superpositions. Ce sont des vêtements nonchalamment chics à porter de façon évolutive du matin au soir.
Que voulez-vous transmettre comme message à travers vos vêtements ?
Un message qui montre que le luxe opère un changement positif concernant son impact sur la planète. De nouvelles marques comme Alter montrent qu’il est tout à fait possible de créer des collections en accord avec ses valeurs.
Depuis que vous avez lancé votre marque, avez-vous vécu un moment dont vous êtes particulièrement fière?
J’ai lancé Alter en 2019, le moment qui restera grave dans ma mémoire est mon premier défilé, c’était un moment magique et le début de cette aventure folle.
En tant qu’entrepreneuse dans la mode, quel est le plus gros challenge auquel vous êtes confrontée ?
La patience ! Entreprendre est un travail quotidien et chaque jour vient avec son challenge. Qu’il s’agisse de l’écoresponsabilité ou de l’inclusivité, ces deux sujets qui me tiennent à coeur, entrainent leurs lots de difficultés.
Alter de Pauline Ducruet est disponible sur alter-designs.com.
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