Ojii, Mondaine, Alfred : 3 nouveaux restaurants parisiens à découvrir

Ojii, un restaurant japonais intimiste de Saint-Germain-Des-Prés

Derrière sa discrète devanture noire, Ojii se révèle en un lieu nocturne mystérieux à l’ambiance fantasmagorique qui laisse présager des soirées aussi sophistiquées qu’inoubliables. Après Onii-San, le très réussi bistrot japonais installé dans le Marais, Olivier Leone et Arthur Cohen investissent avec succès le quartier de Saint-Germain-des-Prés avec un nouveau restaurant dédié, une fois de plus, à la cuisine nippone.

Murs laqués de rouge réalisés par l’Atelier Roma Paris et inspirés d’un vase appartenant à Hubert de Givenchy, appliques murales recouvertes de feuilles d’or, inspirées de l’Egypte antique, réalisées par la créatrice Jenna Kaes,  porte-baguettes et assises laquées de noir ornées d’un bijou en laiton siglé « oJII » signés du créateur Alican Icoz, bougeoirs Trudon, miroirs aux allures de sculptures lumineuses d’Etienne Marc, dont les dessins floraux rendent hommage à l’ikebana (un art traditionnel japonais fondé sur la composition florale), cet écrin éblouissant, imaginé par Olivier Leone, assisté de l’architecte Will Mc Grath pour l’exécution, ne ressemble à aucun autre endroit et offre un décor qui exalte les saveurs des plats et cocktails qui fusionnent culture japonaise traditionnelle et inspirations culinaires françaises.

Exquise, raffinée, grandiose, la cuisine du chef japonais Yuji “Taku” Mikuriya (passé par les cuisines de Papi, Enyaa ou Guilo Guilo) laisse un souvenir puissant : décliné en sushis sublimé de caviar ou en sashimis accompagnés de chips de topinambour, le toro (le meilleur thon gras japonais) inaugure avec brio cette dégustation, qui se poursuit par un exceptionnel sukiyaki (fondue japonaise) de bœuf wagyu et truffe noir au bouillon dashi – servi à la théière – et d’anguille laquée de teriyaki et ses condiments. Sakés et vins d’exception, sélectionnés par la sommelière Annabelle Berthelemot, et cocktails revisités, comme une Margarita au Wasabi ou un Bloody Mary au Mezcal, accompagnent à merveilles ces créations inoubliables.

Ojii, 6, rue Perronet, Paris VIIe. Tél. 01 45 38 53 99.

Mondaine, un restaurant façon néo-cabaret dans le Triangle d’Or

Dans Midnight in Paris, le film de Woody Allen sorti en 2011, Owen Wilson se retrouve au gré de ses balades nocturnes, propulsé dans un Paris des années folles, où il croise la route de Francis Scott et Zelda Fitzgerald, Ernest Hemingway, TS Eliot et Salvador Dali. De la même façon, un dîner chez Mondaine vous transporte dans un monde fantasmé et délicieusement sulfureux, évoquant les folles soirées des années 70 où s’encanaillaient Yves Saint Laurent ou Serge Gainsbourg.

Déployé sur deux étages reliés par un imposant double escalier, ce néo-cabaret assume pleinement sa décoration aussi luxueuse que décadente signée Daphné Desjeux, qui ose le clash d’imprimés sur des moquettes et assises moelleuses, tentures et rideaux épais, des luminaires vintage et une argenterie tellement désuète qu’elle en devient cool. C’est d’ailleurs au sein de ces plats miroitants que sont servis les mets fastueux et typiquement parisiens de Mondaine – salade de king crabe, saint-jacques à la truffe ou pâtes gratinées au homard – accompagnés de champagne, évidemment, de vin ou de cocktails iconiques, réalisés derrière le bar ornés de miroirs biseautés qui surplombe le restaurant.

Au fur et à mesure de la soirée, la performance des musiciens et chanteuses électrise l’ambiance avec leur reprise endiablée des classiques de la musique française et internationale tandis que les invités se lèvent pour danser. Une expérience tellement intense qu’il faut bien quelques jours pour s’en remettre.

Mondaine 23 Rue de Ponthieu, Paris 8e +33 (0)1 53 75 31 00     

Alfred, une brasserie arty cachée près de la place Vendôme

Dans ce quartier animé qu’est la place Vendôme et la rue Saint-Honoré, rien de mieux qu’une élégante brasserie , cachée dans la rue discrète rue du Mont-Thabor, pour profiter d’un moment de détente lors d’un déjeuner professionnel ou se retrouver le soir pour un dîner entre amis. Avec son ambiance arty et feutrée et sa cuisine tradi revisitée, Alfred, en hommage au poète et dramaturge Alfred de Musset, qui vivait à deux pas du restaurant, est une adresse qui se refile sous le manteau.

Pour la déco, Martin et Basile Beaupère et Theodore et Casimir Mahoudeau, la double paires de jumeaux à l’origine de ce nouveau restaurant branché, ont fait appel à Charlotte Albert et Alexis Lamesta de l’agence montante Necchi Architecture, qui mixent influences Art Déco et inspirations puisées chez Le Corbusier avec notamment des panneaux muraux aux couleurs primaires signés de l’artiste Pauline Leyravaud.

Le menu signé de la cheffe en vogue Alexia Duchêne fait la part belle aux classiques bistrotiers – sublimés d’une touche personnelle : Oeuf mayo à la livèche et oeufs de truite, Poireaux vinaigrette, vin jaune, comté 24 mois, Filet de bœuf, sauce au poivre et whisky ou encore Croque Madame Alfred au reblochon, noix et jambon Maison Montalet. C’est beau, c’est bon, c’est agréable et le service est très sympathique.

Alfred Paris, 8 Rue du Mont Thabor, 75001 Paris