Sigal, la marque qui transforme des maillons de montres en bijoux
À l’occasion de la sortie de sa nouvelle collection, Mélissa Seror, créatrice des bijoux Sigal, nous raconte son parcours et nous confie les dessous de sa création ainsi que l’histoire de sa pièce signature, le bracelet SIG.
Par Louise Menard.
Sigal, des bijoux entre or et argent, vintage et modernité
Après des études de commerce, puis une formation à la Chambre Syndicale de la Couture, et après avoir évolué plusieurs années dans le milieu de la mode et du vêtement, Mélissa Seror s’est lancée, un peu par hasard, dans la création de bijoux haut de gamme.
À force de persévérance et de détermination, elle apprend l’art du bijou en autodidacte et organise ses premières ventes au beau milieu de son salon. “Ce qui me plaît le plus dans ce métier, ce sont les matières. J’ai besoin d’avoir les pièces et matériaux entre les mains pour mettre en marche le processus de création.”, nous confie-t-elle.
Très attachée au passé et aux pièces vintage, Mélissa Seror passe encore aujourd’hui la plupart de son temps à chiner. Voyants sans être ostentatoires, les bijoux Sigal, dorés et argentés, oscillent entre un design vintage, un peu rock, mais ultra moderne.
Sa pièce signature ? Le bracelet SIG, composé de bracelets de montres vintage extensibles, dont chaque maillon est démonté puis remonté à la main, afin de créer un nouveau bijou, accumulable à l’infini.
L’interview joaillerie de Mélissa Seror, créatrice de Sigal
Numéro : Quand avez-vous décidé de faire carrière dans ce milieu et pourquoi ?
Mélissa Seror : Lorsque je travaillais dans l’industrie de la mode, je ressentais une grande frustration d’un point de vue créatif. Et puis j’ai commencé à m’intéresser aux bijoux. J’ai cherché des fournisseurs, je me suis beaucoup renseignée sur la question et j’ai créé ma première collection, à tâtons.
Quel est le premier bijou que vous avez créé ?
Les bracelets SIG, composés de maillons de montre. Bien qu’extensibles, ils ne sont pas montés sur un fil élastique mais ils reposent sur une technique bien précise où chaque maillon s’emboîte les uns avec les autres avec des sortes d’agrafes. Il y a quelques années, je me suis mise à chiner ces bracelets de montres vintage, avant d’acheter des stocks dans le monde entier, comme en Allemagne ou aux États-Unis. On les recevait alors à l’atelier, on les démontait un par un et on les remontait. Au départ, tous les bracelets SIG étaient donc uniques et avaient chacun un design différent. C’était incroyable. Puis avec le temps on a dû s’industrialiser. Nous avions acheté tous les stocks disponibles et c’était beaucoup trop chronophage en termes de fabrication.
“C’était très important pour moi de créer une vraie image de marque.” Mélissa Seror
Quelles sont vos inspirations ?
Pour être franche, il n’y a pas quelque chose qui m’inspire en particulier. Malgré tout, il est vrai que j’adore l’Art déco, ce qui se ressent à travers mon travail.
Comment décririez-vous le style de vos collections en quelques mots ?
Intemporalité. Parce que je trouve que ce sont des pièces qui durent dans le temps. Je dirais aussi accumulation, car l’idée est de superposer les ear cuffs, les colliers, les bracelets et également d’accumuler sur les bijoux les anneaux et les maillons. Et enfin, singularité. Car c’était très important pour moi de créer une vraie image de marque.
Qu’est-ce que vous voulez transmettre à travers vos créations ?
J’aime quand mes créations provoquent une émotion. Je trouve que, quand on s’achète un bijou qu’on désire, c’est important d’être touché lorsqu’on le choisit.
Quel est votre un bijou préféré ?
Le bracelet SIG. Honnêtement, je ne sors jamais sans. J’en ai toujours quatre au poignet et trois quand je voyage. Je ne peux pas m’en passer, je les mets tout le temps.
Si vous deviez inviter à dîner trois personnes, qui seraient-elles ?
Ma belle-mère, que je n’ai jamais connue et dont les bijoux rétro et les gros colliers vintage ont probablement et indirectement infusé mon travail. La princesse Diana, qui, selon moi, incarne une grande force avant-gardiste et moderne. Et enfin, la créatrice de la marque Messika, dont j’admire le parcours.
Les bijoux Sigal sont disponibles sur sigalparis.com.