18 juin 2022

La nouvelle collection de haute joaillerie Gucci en 3 pièces extraordinaires

Présenté à Rome, le troisième chapitre de la collection de haute joaillerie Hortus Deliciarum de la maison Gucci compose un voyage merveilleux tout droit sorti de l’imaginaire de son directeur artistique Alessandro Michele. 

Quand en 2019, sous l’impulsion de son génial directeur artistique Alessandro Michele, Gucci fait une entrée – remarquée – dans le monde très exclusif de la haute joaillerie, l’excitation est palpable. Il faut dire que depuis l’apparition des maisons de mode dans la deuxième moitié du XIXe siècle, rares sont celles qui ont osé s’aventurer ce domaine. Chasse gardée des grands joailliers de la place Vendôme tels Cartier, Boucheron, Chaumet, ou encore l’Italien Bulgari, les Suisses Chopard et Van Cleef & Arpels et les Américains Harry Winston et Tiffany & Co, la haute joaillerie incarne la quintessence du luxe, une rencontre extraordinaire entre l’artisanat et l’art, matérialisée dans des parures en métal précieux sublimé des gemmes les plus exceptionnelles. Des objets issus d’un savoir-faire si rare et si raffiné que leur valeur, aussi bien marchande qu’intangible, est moins liée au coût des matières premières qu’à la main des hommes qui les ont façonnés. Univers hors du temps et enveloppé de mystères, la haute joaillerie ne s’improvise pas, elle se rêve et se médite avant de naître dans de le secret des ateliers de ces grandes maisons qui reproduisent des gestes séculaires d’une précision inouïe. Si Gabrielle Chanel franchit le pas en 1932 avec une unique collection autour du diamant, il faudra en réalité attendre 1993 pour que la maison de la rue Cambon ouvre un atelier dédié, suivie de Dior en 1998 puis de Louis Vuitton en 2012. 

 

Sept ans plus tard, dans sa toute nouvelle petite boutique de la place Vendôme, la maison italienne quasi centenaire Gucci dévoile le premier chapitre de son Hortus Deliciarum (Jardin des délices), un nom qui rend hommage à l’encyclopédie éponyme, la première réalisée par une femme, Herrade de Landsberg, abbesse, poétesse et enlumineuse du Moyen Âge. Sans surprise, les quelque 200 premières pièces proposées par Alessandro Michele s’affranchissent des codes de la haute joaillerie, confirmant son statut de créateur iconoclaste et prolifique. Considéré par beaucoup – à raison – comme un génie, Alessandro Michele est jusqu’à présent le seul à avoir séduit massivement une nouvelle clientèle adepte de sa vision post-moderne, sans pour autant offusquer les générations précédentes, en transmettant sa passion et son érudition pour l’histoire de l’art grâce à des collections extravagantes et radicales. Un coup de maître qui lui permet aujourd’hui d’étendre son terrain d’expérimentation aux bijoux avec la même audace et la même légitimité.

 

Il y a quelques jours, Gucci dévoilait le troisième chapitre de la collection de haute joaillerie Hortus Deliciarum à Rome, la ville natale du directeur artistique où est installé son studio de création. Au sein de la villa Albani, sublime édifice croisant style baroque et néoclassique construit durant la moitié du XIXe siècle, sont exposées au milieu des statues, marbres et bustes antiques, les pièces uniques réparties selon cinq thèmes, reflétant l’imaginaire foisonnant d’Alessandro Michele. Tour du monde et voyage dans le temps imprègnent ce périple onirique, débuté au milieu du XVIIIe siècle à Rome avant de nous emmener en Inde, Asie du Sud-Est puis à New York pour revenir à l’Italie des années 1970. Celui-ci donne naissance à une collection de “souvenirs sous forme de bijoux” manifestant l’obsession du créateur de transformer ce qui vient du passé en quelque chose de nouveau. À travers 3 pièces d’exception, Numéro explore la créativité sans limite d’Alessandro Michele ainsi que le savoir-faire extraordinaire de cette nouvelle collection de haute joaillerie Hortus Deliciarum.

Le collier Gucci Roma de Gucci haute joaillerie

 

Né à Rome, Alessandro Michele ne cesse de célébrer au sein de ses collections les mythes et splendeurs de sa ville natale. Pour ce premier chapitre de sa troisième collection de haute joaillerie Hortus Deliciarum, le créateur italien se place du point du vue d’un voyageur aristocratique du XVIIIe, entreprenant un Grand Tour, ce long voyage éducatif au cours duquel les jeunes hommes des plus hautes classes visitaient l’Europe pour nourrir leur culture. Émerveillé par la splendeur des ruines antiques émaillant la ville de Rome, ce voyageur déciderait alors d’en rapporter des micromosaïques, minuscules carreaux de pâte de verre façonnés par des artisans chargés de la restauration des mosaïques de la cathédrale Saint-Pierre. Sur ce collier en or blanc, de délicats motifs étoilés et floraux – évoquant le lien avec la nature qui habite chaque création – ornés de saphirs jaunes et bleus et de diamants jaunes et bruns exaltent la beauté d’une micromosaïque figurant la place Saint-Pierre du Vatican, certifiée par la maison Christie’s.

Le collier Kaleidoscope de Gucci haute joaillerie

 

S’épanouissant en créations aux couleurs éclatantes, le chapitre Kaleidoscope raconte la richesse et la somptuosité de l’Inde des maharadjas. Suggérant la magnificence de l’architecture des palais royaux et la végétation luxuriante des jardins, les soies chamarrées des costumes traditionnels, les pièces se déclinent en pierres flamboyantes et hypnotiques. Parmi les pièces maîtresses, cette impressionnante rubellite de 84,59 carats taille poire montée sur des griffes d’or guilloché émaillé et diamants, est suspendue sur une chaîne ornée d’une succession de gouttes de grenats, émeraudes, rubellites et diamants. Un collier extravagant qui captive le regard et ouvre les portes d’un monde imaginaire fastueux. 

Le collier Talisman de Gucci haute joaillerie

 

Que sont les souvenirs sinon des fétiches auxquels chacun s’accroche pour ne jamais oublier les moments heureux ? Attaché aux mythes et aux symboles, Alessandro Michele conclut cette collection avec des bijoux talismans, objets protecteurs et rassurants aux pierres chargées de significations ésotériques qui nous connectent également avec la Terre dont nous somme issus. Naturellement, c’est au sein de ce chapitre que le directeur artistique signe sa création la plus spectaculaire : une chaîne de 45 cm composée de maillons d’or blanc et diamant ornée d’une magnifique émeraude hexagonale de 172,4 carats, étreinte par six griffes en or guilloché et émaillé, illuminées de diamants taille poire.