Depuis vingt ans, le plasticien québécois David Altmejd modèle de nouvelles mythologies qu’il incarne dans ses sculptures et installations organiques et anthropomorphes. Mis à l’honneur lors d’une grande rétrospective à Paris il y a six ans, son succès l’a également mené à réaliser des visuels pour le groupe Yeasayer où l’on retrouvait son univers fantastique post-humain peuplé de personnages hybrides, entre mutants et cryptides. Dans son imaginaire étrange confinant à l’inquiétant, les corps et les visages sont troués, creusés, évidés, des mains s’en échappent ou des cristaux y scintillent, tandis que les organes externes sont décuplés pour créer des sculptures glitchées et les morceaux de chair coulée dans le plâtre, le polystyrène ou l’epoxy s’agrègent pour composer de nouveaux Frankenstein du XXIe siècle. Retour sur dix de ses créations qui suscitent à la fois étonnement, fascination et malaise.
