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20 Défilé Versus Versace: rencontre avec Anthony Vaccarello

Défilé Versus Versace: rencontre avec Anthony Vaccarello

FASHION WEEK

En pleine fashion week londonienne, Numéro a rencontré Anthony Vaccarello, directeur artistique de la ligne Versus de Versace.

  • Défilé Versus Versace: rencontre avec Anthony Vaccarello Défilé Versus Versace: rencontre avec Anthony Vaccarello

Surprise : après une première saison à New York, c’est à Londres qu’Anthony Vaccarello, confirmé à son poste de directeur artistique de la ligne Versus, présentait sa deuxième collection. L’occasion pour lui de proposer, pour la première fois, des silhouettes masculines qui se mêlaient aux silhouettes féminines. Au programme, des looks sexy tout en jupes mini, asymétries et savantes découpes millimétrées, dont le créateur nous régale depuis ses débuts pour son propre label. Mais aussi des pantalons, du tailoring, qui font également partie de son vocabulaire. Anthony Vaccarello est par ailleurs un spécialiste des dégaines un brin tomboy et sportives, à base de bermudas et petits blousons. Tous ces gimmicks prisés des fans du créateur figurent au menu de la collection qu’il signe cette saison pour Versus. S’y ajoute un versant plus pop jouant sur les textures vinyle, un style franchement plus casual, et surtout, des imprimés audacieux. Numéro a rencontré le créateur après son défilé.

 

Numéro : dans ce défilé pour Versus, on reconnaît vraiment vos silhouettes types. Comment avez-vous abordé cet exercice ?

Anthony Vaccarello : J’ai beaucoup de plaisir à fouiller dans les archives de la maison, mais je veux mettre beaucoup de moi-même dans ces collections Versus. Il ne s’agit pas pour moi d’un projet parallèle, je le traite comme une collection à part entière, dans laquelle je m’investis sans réserve. Si on reconnaît ma signature personnelle dans mes collections Versus, c’est parce qu’il y a certainement aussi du Versace chez moi.

 

Il s’agit donc d’un partenariat idéal, une sorte de mariage parfait ?

[Rires] Oui, je ne vois pas comment le décrire autrement.

 

Donatella Versace supervise-t-elle les collections ?

Elle est présente pour faciliter le processus, mais elle me laisse vraiment carte blanche. Donatella apporte son énergie, son dynamisme. Par ailleurs, elle me pousse à proposer des vêtements en couleur, mais comme vous avez pu le voir, je résiste [rires].

 

Vous proposez tout de même ici beaucoup d’imprimés que l’on imagine mal dans vos propres collections.

Versus me fournit l’occasion d’explorer une piste vers laquelle je n’irais pas spontanément, c’est vrai. Ici, je suis parti d’un imprimé “Istante” de Donatella et Gianni, qui date des années 90. J’ai voulu en livrer une version plus aquatique et plus dark.

 

Pourquoi avoir choisi cette fois de défiler à Londres ?

Nous reviendrons peut-être à New York la saison prochaine. Mais nous aimons l’idée de provoquer une surprise. La structure de la maison permet de décider de ce genre de chose assez tard, elle offre une vraie liberté, une légèreté. C’est ce qui me plaît.